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Un champion du mal.

Ah ! l’animal, faire sa guerre aux portes de l’Europe, que dis-je, en Europe même, puisque le Général De Gaulle situait celle-ci de Gibraltar à l’Oural.
Tuant tout ce qui bouge, homme, femme, enfant, vieillard pour des raisons qui échappent encore à l’entendement du plus grand nombre, il déverse sur l’Ukraine des tonnes de bombes sous lesquelles jaillissent des torrents de sang des malheureux qui ne lui avaient rien fait.
Le bruit de ses ferrailles meurtrières encerclant Kiev, s’entend 2000 km plus loin, dans cette Belgique effarouchée du moindre cri la nuit venue, alors que les victimes nous tombent dans les bras, courant jusqu’à nous, la menace de l’animal dans le dos.
La guerre échappe à la raison, même si Védrine, au contraire, nous dit que l’ogre en avait cent cinquante dont quelques-unes que nous lui aurions données à travers nos peurs et notre souci imbécile de croire que faire du commerce et de bonnes petites affaires cosmopolites nous mettraient à l’abri des malotrus.
À défaut d’être sérieux, ceux qui lui cherchent des excuses pensent qu’à 70 ans on peut se découvrir guerrier si la raison est profonde. Ils oublient qu’avant de plonger quarante millions de voisins dans la guerre, ce boyard insupportable avait fait ses dents chez les Tchétchènes. Il avait procédé de la même manière avec des troupes non expérimentées, livrées tout à coup à la danse du scalp autour des maisons qu’ils incendiaient. Puis, s’était chargé de placer sur le bouclier des vainqueurs, l’être le plus veule et le plus corrompu qu’il ait trouvé en Tchétchénie et qui, dans le ruisseau disputait sa pitance aux chiens errants, avant d’être promu président de la République.
Peu regardant sur la qualité de ses complices, il s’était ensuite acoquiné d’amour et d’intérêt à Bachar el-Assad, bourreau unanimement condamné de son peuple. Le moujik y avait peaufiné ses supplices, jonglé avec les produits chimiques, jeté des tonneaux d’essence, moins couteux que les bombes, sur des villages syriens rebelles. Devant la désapprobation générale et la lâcheté du président Obama qui avait juré d’intervenir si une certaine ligne rouge était dépassée et qui le fut tellement de fois, que c’est vers cette époque, que le président US se mit à grisonner.
Le propre des impérieux bouffons qui croient en leur étoile, c’est oublier les déculottées, comme celle d’Afghanistan où certes, il ne commandait pas aux meurtres, mais s’aguerrissait au KGB, cette quasi-équivalence de la Gestapo,
Retour de Syrie, le voilà fin prêt pour le grand accomplissement de la Russie éternelle, son graal, son devoir impérieux.
Il s’est voulu Nicolas II, héritier de la Grande Catherine et Alexandre Le Grand, puisque l’Adolf slave est natif de Saint-Pétersbourg. Le voilà ramassant les morceaux de l’Empire, éparpillé sur la fin de l’URSS par Eltsine et Gorbatchev.
Sa Russie, rien qu’à lui, il remet le puzzle en place, patiemment en dictant sa loi aux petites Républiques russophones incapables d’opposer la moindre résistance.
Reste le gros poisson, l’Ukraine, qu’il entame par un bout, la Crimée et fomente au Donbass une sécession qui sans lui eût été finie à la première année de trouble.
Tout le monde a cru qu’il en resterait là.

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On est toujours mal conseillé, quand notre propre confort entre en compte.
Mais non, il a osé. On a même encore du mal à le croire après son forfait. Certains se disent, il a cassé l’Ukraine pour au moins vingt ans. Il va repartir en fanfare en repassant par le Donbass pour faire croire au petit peuple russe qu’il était aimé jusqu’à la frontière polonaise, en montrant des images exclusives des femmes du Donbass montant sur les chars pour le baiser au vainqueur.
C’est qu’on ne devient pas dictateur sans produire soi-même l’explication des événements. Celui qui nous a le plus amusé au début de la castagne, c’est la croisade au nom de la liberté – il n’a quand même pas osé parler de démocratie – expurgé l’Ukraine des néo hitlériens qui infestent ce pays, puis le voué au culte d’un Béria président.
On a peine à imaginer pareille ineptie balancée par toutes les radios et les télévisions du nouveau Petit Père des Peuples.

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