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A poil les scribouillards !

L’OTAN semble avoir oublié ses casseroles, sa mort cérébrale, son américanisme forcené. Elle resplendit au soleil de juin et pour cause, les gens pensent aux vacances, l’OTAN est l’acronyme familier qu’on entend depuis toujours et que les maîtres libéraux ne détestent pas. On a l’habitude du mot. On ne le pratique pas, mais on le connaît. Et puis le mot fait penser à Madrid en ce moment, les grands hôtels, les tapas, les belles madrilènes, puisqu’ils y sont ! « Ils », ce sont nos maîtres, nos chefs, ceux qui pensent pour nous.
La politique, la mort en Ukraine, la revalorisation des pensions, jusqu’à la montée des prix sont des sujets qui irriteraient plutôt, si on en parlait. Heureusement personne n’aborde ce qui fâche ou pire qui ennuie, alors que le public est en grande consultation d’albums de voyage, en précanicule ! Il y a bien quelques résistants. On y débusque les journalistes professionnels, spécialisés en politique, bien obligés de nous faire part des soubresauts du gouvernement, malgré le soleil et l’eau bleue des lacs profonds, que le veinard sur la page suivante est chargé de nous vendre. Enfin, on y laisse pour ce qu’ils sont toute une collection d’aigris, d’atrabilaires qui ne partent jamais en vacances ou pire qui n’ont pas de voiture et se mêlent d’empêcher les autres d’en avoir, sous des prétextes les plus saugrenus, la pollution, l’usure des routes, les dangers des longs parcours et la déconvenue des voitures électriques qui ne peuvent dépasser les 300 km parcourus sans une borne de rechargement sur l’autoroute des Pyrénées à Andorra la Belle.
Mais les pires casse-pieds, les irréductibles de l’information de source sûre, qui ne la trouve nulle part ailleurs que dans leur cerveau malade, ce sont les grands discoureurs sur Facebook, étalant sur leur page tout leur savoir inutile issu de leurs cauchemars des fins de nuit.
Ces écrivains ratés n’ont de cesse d’accoucher tous les matins des fantômes de la nuit, Marioupol rasé, Poutine en pleine névrose, l’avortement condamné par les gâteux de la Cour Suprême américaine, mille sujets enfin qui n’intéressent plus personne, quand le thermomètre dépasse les vingt-cinq degrés.
Pourquoi se donnent-ils tant de mal pour rien ?
Ils veulent absolument avoir leur version des faits sur Charles Michel transformant le fauteuil offert gracieusement par Erdogan en couillard, tandis que le public regarde d’un œil froid la maigrichonne en plein retour d’âge qui est debout derrière l’illustre belge !
Pas que ce fait divers déjà lointain, du frais aussi, à l’égal du poisson dans la caque pêché la nuit et déposé à l’aube, à la minque. Ils osent ces entrepreneurs du pire, sortir des personnages du drame français, comme si ce n’était pas déjà impossible de se rappeler le nom de la glorieuse socialiste qui faisait croire aux pensions à 1500 € net le mois joli !

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Ces malades de la phrase bancale, sans objet pour l’ensemble des usagers de Facebook, sont capables de tout pour séduire le dernier vacancier en instance de départ, juste avant de couper le courant au compteur, pour qu’il se précipite une dernière fois sur la page du champion de la longueur, enthousiasmé par ce génie méconnu !
– Écoute, Élise, ce con de Richard, tout de même, i’ fonctionne pas comme nous !
Comme cet oiseau rare n’existe pas, mieux, n’a jamais existé, ces grands disjonctés des périodes de vacances s’en font une raison en imaginant un censeur dissimulé quelque part dans les câbles et connexions de la Maison Mère tuant dans l’œuf la pensée féconde par jalousie et sur ordre de moins doués que lui, le cul dans les fauteuils des hautes directions de Facebook.
Rien ne semble arrêter ce flux comme nerveux d’une imagination limitée à Macron, Trump ou Karine Lalieux… (Tiens, ce nom lui revient à l’esprit !), comme s’il n’y avait pas la côte amalfitaine et ses villas à téléférique perso, comme si l’air de Florence n’était pas plus pur que celui d’une réunion de la NUPES ou que le Lys (il Giglio) de la cité des Médicis qu’un drapeau de l’Europe roulé en cornet derrière un Macron plus verbeux que jamais ?
Alors ce plumitif enragé, reprend son Mont-Blanc emblème des prétentieux Goncourt et repart à l’assaut d’une autre info encore plus urgente à développer que les précédentes.
Le voilà sur des élucubrations folles, bousculant les ultimes tentatives des politiques eux-mêmes découragés d’attirer encore l’attention des catéchumènes du libéralisme avancé, les pieds dans l’eau.
Il sue, ahane, tempête contre lui-même, mais n’a de cesse de remplir son tonneau des Danaïdes, alors que les Sœurs de la Mythologie se sont carapatées pour Danos accompagnant leur père, avec les vacanciers précoces et les retraités friqués.
Il en est ainsi de ces pauvres types dont vous n’avez pas idée, cher Public fuyant les belles et les moins belles lettres, pour les coquillages et les crustacés de Coëtquidan.

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