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Accord et désaccord.

Le vaticinateur en chef des libéraux n’est plus du tout d’accord avec ce gouvernement. Il le dit et le répète toutes les semaines. Le gouvernement est beaucoup trop social. Le tourlourou des rosés pas du tout d’accord non plus. Pour lui, le gouvernement n’est pas assez social.
Bref, en principe Alexander De Croo a perdu sa majorité. Il devrait donc démissionner puisqu’il lui est impossible de poursuivre son programme !
Qu’importe, depuis le temps qu’on n’est plus là-dessus en Belgique, il n’est pas inscrit dans la Constitution que sans majorité un gouvernement doit passer la main. C’est là qu’Alexander tient ses irascibles par les bijoux en pendeloques des deux gracieuses. Et puis le programme… quel programme ?
Passer la main à qui ?
A GL Bouchez ? Mister Tatoo adorerait. À part les fondus du MR, personne ne souhaite revenir devant l’électeur après une boucherie sans nom des chômeurs exclus après deux ans de galère sans emploi, de vieux éreintés se tapant deux ans de plus au turbin, des demandeurs obligés de vider les tinettes dans des bars de nuit avec un certif d’athénée, des consommateurs au pain sec et à l’eau pour nourrir les cabinettards de la fonction publique.
Bouchez n’est pas bouché, il le sait, même si sénateur-coopté il n’est pas pour autant, plus intelligent que l’électeur de base. Mais il a compris que pour attirer les aigris de la droite, les derniers porte-cierges de sa seigneurerie Reynders, toujours hostiles au pape libéral Charles Michel, il faut entretenir la légende du fainéant chômeur, nourri et logé sans ficher que dalle, noyé dans les plaisirs au même titre que les fagotés de première à Knokke-le-Zoute qui eux seuls ont le droit de ne rien foutre.
Hein ! où serait la différence ?
Que des pauvres vivraient comme des riches lui donnent des boutons, à cet homme.
Question des rosés Popol est aussi en manque. Il voudrait mettre le paquet et se lancer dans une Troisième Internationale, mais il ne peut pas. Bien avant Di Rupo son maître, même bien avant Spitaels, je pense que c’est Cools, avait fait allégeance au libéralisme, bien bleu, bien dans les cordes. Ils espéraient, ces illuminés, Cools en tête, que l’ouvrier allait monter d’un cran et que ça ne l’intéressait plus la grève et l’invective aux riches.
À un moment, ils ont failli avoir raison, après les Trente glorieuses, le monde ouvrier en était encore à s’extasier devant la machine à lessiver huit programmes. Un bon maçon pouvait nourrir sa famille et prendre un crédit de trente mois pour une Renault. C’est bien loin, tout ça !
Puis un ancêtre de Bouchez a dépeint la situation, comme elle était mauvaise et comme il était nécessaire que les pauvres paient pour les riches, afin que ces derniers le reste.

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Les classes moyennes ont adhéré et le PS a perdu et perd encore de sa clientèle.
Mais c’était trop tard. Les cadres et hauts dirigeants du parti rosé, le cul dans le beurre, n’entendaient pas du tout déchirer le contrat avec les bleus, que la société de consommation allait repartir de plus belle, etc. Le même baratin éternel était à nouveau opérationnel. On attendait quelqu’un pour tourner la manivelle de l’orgue de barbarie sur une vibrante internationale. Et ce fut Popol qui s’y mit.
Mais, quand même, c’est bien de faire corps avec les bleus, il faut trouver un coupe-faim pour les pauvres. C’est ainsi que madame Lalieux fut envoyée en mission avec sa réclame : 1500 € pour une pension complète, chez un Alexander qui aurait accepté davantage pour faire Premier ministre.
Comme Karine on n’en parle plus, elle-même vu le ménage à faire rue de la Loi, est comme paralysée par l’événement inflationniste, c’est Popol qui prend le relais et ouvre de nouvelles pistes, moins onéreuses, mais qui assurent tout de même aux rosés de ne pas passer pour des nuls aux prochaines élections.
Et voilà tout le monde furax dans ce gouvernement de la concorde à la Vivaldi des quatre fromages.
Nul doute que les autres partis de cette coalition d’enfer, vont trouver quelque chose aussi pour ne pas faire piteux dans les meetings électoraux.
Cette situation n’est pas trop grave et vous savez pourquoi ? Les revendications contradictoires entre les deux grands partis qui ont fait ce gouvernement, ils se les jettent à la figure. En algèbre, plus devient moins en changeant de camp et ô miracle annule l’adversaire qui fait pareil !
Nous sommes entrés en Belgique à l’ère du zéro.
Il n’est pas question ici de savoir si on va s’en tirer et de quelle manière. Il n’est question que du Vlaams Belang. Sera-t-on capable de faire avec ce parti ce que le grand Charles a fait avec la N-VA pour avoir une possibilité d’avoir un gouvernement à la législature prochaine ?
Que les Bouchez et Magnette amusent le tapis pour faire diversion, on connaît la musique. C’est une manière de dissimuler l’angoisse qui monte.

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