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Théo Tindemans, précurseur !

Qui se souvient de Leonard Clémence Tindemans dit Leo Tindemans (1922-2014) démocrate-chrétien et premier ministre de 1974 à 1979 ?
En Wallonie ? personne, tant ce CVP n’a pas laissé une impression inoubliable. Pourtant, c’est le premier inaugurant une série de pubs tournant autour de la Force du Changement ; oui, c’est le premier qui affichait sa binette avec en-dessous de l’icône « Avec lui, ça va changer ! ».
Bien entendu, ce pointu cavernicole chrétien n’a rien changé du tout, il aurait même aggravé les relations entre les communautés.
« La force du changement » reste un magnifique slogan politique, une sorte d’attrape-mouches efficace. Bouchez s’est construit comme Léo, « avec le Montois ça va changer ! » pour changer, ça a changé au MR, à part Crucke, ils sont devenus des zombies la nuit et des Schtroumpfs bleus le jour.
En un temps où tout le monde s’est rendu à l’évidence qu’on va se scratcher : qui peut s’opposer à un tel désir, à part les mameluks des vieux partis vissés aux prébendes et aux charges politiques ! Pour eux le changement ? Bien sûr ! Mais en stoemeling, ils sont les plus hardis défenseurs de l’armée mexicaine qui bivouaque dans les quatre parlements et fricote au fédéral, comme poisson dans l’eau.
Les gauchos (PS) font moins de bruit autour de leurs vedettes. Eux, ce serait plutôt « Aller chercher l’argent là où il se trouve », quoiqu’ils se soient beaucoup attiédis depuis leurs « tut-tut-tut (bruits du sifflet)… plus un sou aux curés. ». les curés, il n’y en a plus guère. Ils sont progressivement remplacés par des Imams, financés par les pays Arabes du Golfe et allocataires de l’État belge. Ceux-là, évidemment, sont intouchables, le PS ne va pas s’attirer les foudres des excités du Coran. Dire pis que pendre d’un curé, c’est permis… dire pis que pendre d’un imam, c’est être raciste.
Bien entendu, « Aller chercher l’argent là où il se trouve » à la même valeur que l’autre slogan. Il ne sert qu’à exciter les électeurs. Encore faut-il savoir où le fric se trouve ! Certes, ils le savent, mais font semblant de l’ignorer. Par contre, rafler la mise sur les basses pensions et les petits salaires, ils retrouvent une pugnacité sans égale. Ce sont des champions. Quant à faire le ménage sur les hauts salaires de l’État, à défaut de toucher aux gros comptes en banque, vous n’y pensez pas ! Plus personne n’aurait la vocation. Traquer l’argent en daubant sur les plus faibles, ceux qui ne savent pas se défendre, c’est un sport réservé à la bourgeoisie nouvelle, c’est-à-dire eux !

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Ces deux slogans bout à bout ne riment à rien. On peut en faire la lecture que l’on veut. C’est génial.
Pour en revenir à Théo, le précurseur, en 1972 ministre de l’Agriculture, il avait interdit la tenderie, le malheureux ! le peuple de l’époque n’avait pas encore viré écolo. André Cools hantait alors les chanteries de coqs et tournait autour des tendeurs wallons fervents socialistes. Le gouvernement avait failli tomber ! C’est dire l’urgence pour Théo de regonfler les voiles par des appréciations gracieuses de sa personne. Ah ! c’était une époque de pionniers de l’esbrouffe politique !
Défenseur de l’alouette, Leo, changement oblige, fit son chantier de prédilection de la division de l’arrondissement électoral Bruxelles-Hal-Vilvorde par le biais du Pacte Egmont. Devant l’échec, il réclama de son parti le « passe » pour un séjour à l’Europe, déjà très demandée pour les pantouflards et les mises en quarantaine. Trente-cinq ans plus tard, BHV fut divisée selon les limites qu’il avait esquissées en 1977. C’est dire le précurseur !
Ces vieux slogans tiennent toujours la route en 2022. Ils sont inusables.
Ils font parties d’un continuum belgicain avec les rapports et les experts, le tout malaxé dans la bétonnière qui coule depuis cent ans un béton pour cimenter les communautés sans y parvenir.
Du plus petit fonctionnaire au plus grand de cet État, le départ d’une politique équilibrée qui porte sur la réduction de la taxation du travail et des pensions, passe par la démolition des bric-à-brac fiscaux et de l’ingénieux montage de l’Usine à Gaz. ! D’où, le troisième slogan que tout bon député doit garder en mémoire « priorité à la réduction des impôts sur le travail et les pensions ».
C’est le plus fortiche ! Même Bouchez en est un fervent propagandiste. Évidemment, rien de ce qu’on vous dira sur le coup ne se traduira jamais en réalités concrètes.
Peu importe, il est tellement beau, celui-là, que même ceux qui le propagent aux ploucs de ce royaume, finissent par s’en convaincre eux-mêmes !
Voilà qui pourrait rendre leur état cérébral précaire. Finir par trouver juste, ce qu’on vend comme tel, c’est un signe de décrépitude du genre de celui qui atteignit jadis Léo Tindemans en plein triomphe, mais aussi en plein début de gâtisme !

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