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Revue « Rires et rillettes »

Il semble que dans l’actualité tout ce qui concerne le désastre vers lequel l’Europe nous conduit n’existe pas ! Ses conséquences : misère, inflation, autorités débordées par la fureur populaire ne sautent pas aux yeux des responsables.
Même le petit dernier des Michel, booster par Bouchez aux emplois, a pris l’attitude « maison » du monsieur qui sort du restaurant et qui nous gratifie de quelques rots bien sentis. Il a acquis l’alopécie qui font les grands hommes de la famille. Il ira loin.
Le gouvernement agit et pense, mais à quoi ? On n’en saura pas plus.
Alexander De Croo atteint de « voyagite » semble tellement plus à l’aise à New-York qu’à Bruxelles, qu’on se demande ce qu’il fait encore parmi nous ?
La ministre Karine Lalieux à peine a-t-elle claironné sa victoire des 1500 € net de la pension minimale, que l’actualité balaie ses propos d’autant que les calculs pour y arriver s’échelonnent sur deux ou trois ans.
Deux ou trois ans, le bout du monde, le temps d’atteindre les 3 millions de pauvres en Belgique, chiffre plancher auquel David Clarinval, ministre des Classes moyennes, ne désespère pas d’arriver.
Le fonds de commerce des partis de pouvoir établi sur un socle d’électeurs sans opinion, comme une majorité en perpétue la tradition, risque de déposer son bilan.
Le PS en Wallonie et la N-VA en Flandre pourraient se nanifier. Les remplaçants sont là. Ils attendent.
Le Vlaams Belang et le PTB sont les outsiders que tout le monde faisait semblant de ne pas voir.
Le dynaste de l’Europe, Elio Di Rupo et son séide Paul Magnette risquent dans l’aventure, de perdre le gras du ventre flasque des électeurs du centre. D’où une Percée du PTB et son nouveau statut de parti incontournable pour la gestion de la Wallonie, pour bientôt.
Le difficile pour Raoul Hedebouw, quand il remplacera Di Rupo à la présidence du gouvernement wallon, ce sera de partir des réformes sociales qui n’existent pas, pour y adapter les siennes.
Borsus, le libéral intouchable du gouvernement wallon, pourrait aussi par défaut, échelonner les paiements de sa gentilhommière marchoise, par manque de rentrées dues à la désaffection de l’électeur « moyenne entreprise » qui aurait vu son tracteur saisi, par voie de justice, à la Foire de Libramont.
Chaque ténor désormais a le contre-ut malaisé, couvert par les choristes déchaînés. On baissera le rideau plus tard. Il était logique par ces temps difficiles, que le ténor soit sifflé et quitte la scène, malgré le vacarme le rendant inaudible ! On sait en Belgique que plus personne ne démissionne. Il y a prescription d’une législature à l’autre. Seule la profondeur de l’oubli lave plus blanc.

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L’électeur sentimental a beaucoup aimé le retrait de Sophie Wilmès de la vie politique pour faire l’infirmière privée. Comment pourrait-elle donner à sa formation politique un regain à la Giono, tant qu’elle est adulée ? Le chien Crucke de Georges-Louis Bouchez n’a pas la solution, son maître non plus, mais on sent que ça va venir.
A cette petite revue des malheurs intimes d’une Belgique en souffrance, il serait cruel d’y porter les fers aux pieds des relations que nous avons avec l’Europe, encore moins d’évoquer la guerre d’Ukraine et nos soucis de plaire à notre belle-mère américaine.
Trop c’est trop.
Les motifs sont d’ailleurs suffisants pour que la bronca soit fameuse.
Reste une petite chose. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Jan Jambon, homologue flamand du futur pensionné d’office Elio Di Rupo, a l’intention de revaloriser le travail par un sacré coup de pouce aux salaires des travailleurs flamands.
Il serait le premier Flamand à rallumer la mèche des rivalités entre les Régions à régime linguistique différent (inutile de préciser lesquelles, elles le sont toutes).
Cette idée généreuse et de bon sens aurait pour conséquence de ranimer les activités de l’Usine à gaz Belgique. Elle ferait ainsi, de l’ouvrier flamand, une sorte de nouveau colonial se défaussant sur les « nègres » de Wallonie.
On ne peut mieux trouver meilleur argument pour l’exploitation politique du futur… enfin, si futur il y a ?
Comme on voit, les raisons d’un rentre-dedans national, européen ou mondial ne manquent pas. C’est en politique un grand moment de confusion au cours duquel le peuple à l’occasion de s’exprimer. La chose étant faite, après quelques carreaux cassés, ce sont les mêmes briscards qui reprennent les rênes du char de l’État la législature suivante.
La révolution, la vraie, sera pour dans quelques années, quand les difficultés énumérées par le nouveau gouvernement se seront gonflées des nouvelles !
On ne change pas, au milieu du gué, un attelage qui perd !

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