« Amalgame | Accueil | Liège, ville morte ? »

DE SOURCE SÛRE.

La presse people, cornue d’alchimistes des Narcisse célébrés, les sponsors secoués par le secret désir de vendre les produits des producteurs qui les paient, les étonnants raisonnements des joueurs de foot qui pensent avec leurs pieds, les peines de cœur des stars « détruites » par un volage dont elles déplorent la mauvaise haleine à Oprah Winfrey, les discours extravagants des influenceurs sur les suites d’hémorroïdes récalcitrantes soulagées par un slip en vison du Groenland, ces minutieux du détail de leurs fornications à Hollywood, les aigreurs et les souffrances des chanteurs à la mode qui boivent ou qui fument trop, la montée sur les podiums des canailles de la finances, ne m’intéressent pas !
Ce qui ne devrait pas faire l’amusement des chaumières, nuisible à l’esprit et au jugement, remplit l’espace ludique et intellectuel de millions de foyers.
Pourtant, ces sous-produits qui s’insinuent à coup de cash à des directeurs lobotomisés de la presse d’information, me guettent à chaque sortie d’un tabloïd ou d’un magazine. Ils font perdre du temps à la quête de la vraie actu, découragent de cliquer sur Facebook, s’insinuent sous les doigts qui tapent de vraies questions, empêchent de goûter le charme d’une pièce de Sacha Guitry sur You Tube, achèvent de saper le moral des gens dans l’exploration des sites intelligents.
Les aventures et les mésaventures du couple Meghan Markle et prince Harry plongent dans l’hébétement ; qu’elles suscitent l’ire de Charles III, on n’en disconvient pas, mais en quoi cela concerne-t-il les gens ; par leur insignifiance toute de fiel et de sous-entendus ou par le sensationnel obligé des mémoires du joker de la star pour toucher des picaillons, on n’en a rien à foutre. Pour le malheur de l’ensemble de ceux qui savent encore lire, ces deux tourtereaux ont besoin de rameuter le peuple pour se faire des rentes et vivre sur un grand pied. La Couronne britannique grandirait aux yeux des Anglais si Charles III leur disait « Combien vous faut-il pour rester les plus fastueux des Windsor et vous faire oublier en Californie ? ». Régler ensuite la facture en toute discrétion n’est qu’une formalité. À moins que faire parler de soi par tous les moyens, même quand on n’a aucun talent et que l’on n’a rien à dire, soit tellement jouissif que c’est comme une drogue dont on ne peut plus se passer. Charles III n’a plus qu’à rempocher son carnet de chèques.

1aalisai58.jpg

On passe sur l'opération du nez qui a ruiné la carrière de la star de 'Dirty Dancing', Jennifer Grey. Plus personne ne la connaît, comme son film qui était sans doute un beau navet, pour aborder l’icône suprême, Céline Dion, dans sa nouvelle mission de renseigner le public sur sa maladie. Avant, il y eut celle de « Rêné », son impresario de mari, impressionnante répétition qui avait mobilisé les foules ; c’était les préparer à pire, le syndrome de la personne raide (SPR), pathologie neurologique rare caractérisée par une raideur musculaire progressive et des épisodes répétés de spasmes musculaires douloureux. Vous me direz, celle de « Rêné » était sans doute plus terrible, puisqu’il en est mort ! Que nenni, celle de Céline Dion est rare, ne l’oublions pas, une maladie de star. On s’en doutait dans ses jeux de scène, la longiligne superstar avait souvent l’air d’un sémaphore. C’était involontaire, son chorégraphe n’en était pas responsable.
Tant de gens souffrent et meurent tous les jours sans en faire mention, qu’une certaine discrétion devrait interdire à certaines chanteuses et chanteurs de meubler le temps au cours duquel ils disparaissent, par des diagnostics signés par des sommités médicales internationales. On sait trop bien quels bénéfices ils tirent avec le mot d’excuse au public, pour douter de leur naïve spontanéité.
Parfois on assiste à l’arroseur arrosé. C’est le cas de Poutine, despote absolu, parmi les pires menteurs avec Trump, cumulant les fausses informations à l’usage des peuples. Il les débite l’air lugubre en victime, tandis que sa Justice condamne à huit ans de prison les Russes qui dénoncent sa guerre en Ukraine.
The Sun et Closer, deux journaux familiers du bidet, ont des certitudes : Poutine serait rongé par le cancer. Des spécialistes voient sur son faciès des signes de démence, d’autres de la maladie de Parkinson. Il y a controverse entre spécialistes, mais il est fini ! Cependant ces augures restent dans le vague. Dommageable qu’on lui attribue une date limite et que l’homme n’en tienne pas compte.
Comme c’est un peu gros, que certains journalistes plus prudents ne sont pas si définitifs, des fûtés truffent leurs élucubrations de garde-fous. « Selon une récente fuite de mails confidentiels, il se pourrait bien que ces dires ne soient pas si mensongers qu’il n’y paraît. »
Imparable ! Des menteurs disent qu’ils le sont, mais ce n’est pas si farfelus !
Tirons l’échelle du marronnier, la cueillette est finie.

Poster un commentaire