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OÙ WALLON-NOUS !

2024 sera-t-elle la dernière législature de l’usine à gaz Belgique dans sa forme fédérale ?
C’est possible vu la déclaration de Bart de Wever et pas que… l’insolvabilité financière imminente du niveau fédéral et des niveaux wallon et bruxellois, est criante. Elio Di Rupo nous a raconté tellement de craques sur l’argent en caisse, qu’il a endormi les gens, tandis que son gouvernement y allait de bon cœur dans les dépenses inutiles.
Les deux Régions francophones par leur mauvaise gestion apportent de l’eau au moulin de Bart De Wever qui n’a plus qu’à souligner que la Flandre ne peut plus cohabiter avec des paniers percés.
Mais il y a aussi la tension (financière) entre les Bruxellois francophones et les Wallons qui défendent manifestement des intérêts différents. Si bien que nos élites vent debout contre le projet De Wever partent à la castagne dispersés et plus que jamais opposés.
Bart De Wever propose de passer outre l’État de droit (2/3 des voix pour changer la Constitution) pour imposer l’autonomie de la Flandre de manière extra-légale.
Et bon sang de bon sang ! en tant que Flamand, il a raison !
Les citoyens francophones de ce pays sont coupables d’avoir voté pour des fossoyeurs qui n’ont fait que creuser notre propre tombe depuis vingt ans !
Quant à l’État de droit, depuis le temps qu’on s’arrange pour l’oublier, voir le Traité de Maëstricht, les accords avec l’Europe sans consultation populaire et les labyrinthes juridiques de la frontière linguistique, on ne comprend pas que Nollet s’étrangle à la pensée qu’on risque de perdre le fil de la Constitution, si ce n’est pour nous jouer un acte de Tartuffe, quand celui-ci tente de séduire la femme de son bienfaiteur.
A bien regarder nous n’avons que ce que nous méritons.
La Flandre agit selon les critères du capitalisme. Ce système n’est-il pas celui que nos dirigeants admirent le plus, et en redemandent jusqu’à la boulimie ? Ne veulent-ils pas nous américaniser à fond dans leur obsession néolibérale ?
Dans ce contexte, le pognon est roi. Une entreprise florissante se débarrasse au plus vite de filiales au bord de la faillite ? Fin décembre, on a vu la Société mère de MAKRO liquider un poids mort, au point que le personnel licencié ne touchera probablement aucune indemnité !
Alors, de quoi se plaint-on ?
Pascal Delwit, politologue de l’ULB, gourou de la bienpensante Belgique, s’en prend vertement à la N-VA dans La Libre : « Pour outrepasser la constitution avec une forme d’acceptation sociale et politique, il faudrait un large accord. Sinon, c’est un coup d’État au sens littéral. »
Ce sera probablement le thème de nos partis de gouvernement quand sonnera l’heure de la propagande électorale. « Surtout ne pas toucher à la Constitution quand le quorum des députés n’est pas requis ».
Alors que depuis 1919 à Lophem en approuvant le vote unique universel, on a bricolé les moyens de contourner la Constitution, depuis on n’a fait que ça, pratiquement à chaque annexe ajoutée à notre usine à gaz, avec ou sans législature réformatrice du bidule sur le droit et l’État.
Bart De Wever et d’autres fins pronostiqueurs sont convaincus qu’avec le Vlaams belang et le PTB, la N-VA sera incapable de passer la réforme confédérale en 2014. Alors, il veut y aller par la force. Il n’a pas tort par expérience, puisque les Régions francophones ont toujours fini par accepter les ukases de la Région flamande. Il n’est même pas dit qu’elles n’approuveront pas cette dernière, à condition que la Flandre leur jette un sac d’écus.

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Voilà encore une différence avec la Flandre, les Régions francophones marchent au pognon ! Les achète qui y met le prix. Il pourrait se dessiner un accord sur le confédéralisme lié à une assistance financière de plusieurs années. Pourquoi pas ? À Namur, au Parlement, on est rompu aux marchandages et à la nécessité de penser au renflouement des caisses.
C’est insupportable pour les Wallons qui ont un reste d’honneur et qui voient leur Région comme jadis les pauvres, aux portes des églises tendre une sébile aux riches paroissiens.
Car on en est là, malgré les rodomontades de Nollet et les versions latines que Paul Magnette échange avec son ami Bart.
Il en a oublié une « Si vis pacem, para bellum » (Si tu veux la paix, prépare la guerre »). Or la Région n’a rien préparé du tout. Elle n’a fait aucun plan par précaution pour le cas de figure qui se présente. Elle avait et a toujours confiance dans le bourgeoisisme ambiant qui voit l’avenir dans la certitude d’une Belgique unie et européenne, même si des replâtrages sont nécessaires.
Bref, l’usine à gaz en partie son œuvre, est avant tout une œuvre commune avec la Flandre.
Alors qu’il eût été d’une grande sagesse de mettre ensemble les francophiles, les rattachistes, les royalistes unitaristes et les quelques survivants des thèses de François Perrin et des fondamentaux qui ont produit André Renard et le Mouvement Populaire Wallon, afin de trouver un compromis et d’avoir un but à atteindre en cas de séparation.
Mais cela, PS, MR et Écolo n’y ont jamais pensé.
Si bien que la paire effarante que sont les deux incapables Di Rupo et Borsus, sera notre représentante à ce moment de notre histoire où il eût fallu un Metternich et un Talleyrand.
On a les chefs qu’on mérite en démocratie… ces deux-là, c’est le pompon !

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