Exceptionnel
Jospeh Moyeu : Que pensez-vous de la saison théâtrale de Bayreuth, Monsieur François von Strauchenberg ?
F von S : Nous avons équipé toute notre antenne avancée de Baïkonour avec les meubles « ça cest du sérieux » de sorte que notre saison à Bayreuth sannonce on ne peut mieux.
J. M. : Quallez-vous mettre en scène ?
F von S : avec mademoiselle von Stümbahllenderschön nous avons trouvé une banquette à 220 euros pour la scène où Siegfried dit tout son amour à… permettez que je mexprime dans la langue de Goethe ! Die Tatsache, daß sich seine Frau Winifred, die ihm die Kinder Wieland, Friedelind, Wolfgang und Verena schenkte, für Hitler und seine Vorstellungen einsetzte, machte ihm in seinen letzten Lebensjahren schwer zu schaffen...
J. M. : Cest magnifique ! Avec ça nous vous offrons un vase chinois que vous pourriez disposer à lavant scène lorsque la Walkyrie entonne « As-tu fermé le Was is das ? ».
F. von S. : Mais notre saison aura son apothéose à Glasgow où nous aurons le plaisir dinterpréter la nouvelle version de Richard III écrit par le duc dYork, dans un décor de Thomas Caldwell…
J.M : …et avec des meubles Mailleux, bien entendu.
F. von S. : Avant que Richard III ne devienne homosexuel dans la scène du baiser avec Marguerite dAnjou…
J. M : Interprétation très difficile…
F. von S. : Il sassied sur une chaise de style à 128 euros, recouverte de skaï ce qui de loin fait dépoque.
J. M. : Je vois dans le catalogue, que vous avez superbement édité, une page spéciale réservée au Sud et à lOncle Sam.
F. von S. : Oui. Nous avons pensé que losier était très à la mode et toute la scène où Papa Doc revient de Haïti pour se convertir à la Scientologie avant de retourner dans sa case a été inspirée de la Saison de losier de vos Etablissements.
J. M. : Une dernière question. Cest pour quand le cinéma ?
F. von S. : Tous les grands metteurs sont morts. Orson, Jean-Lou, François et les autres. Nous avons un espoir, un certain Manu, je ne vous révélerai pas son nom actuellement. Mais, il nous prépare un grand film.
J. M. : Vous voulez parler de Manu Dèfrèrdardenn ?
F. von S. : Non… Il est le plus grand… Manu dEngicour.
J. M. : Nous avons une promo de paravents transparents antibruit à partir de 25 euros, du brun au violet foncé. Je vous assure que sy cachent à laise trois personnes.
F. von S. : Puisque vous men priez si gentiment, voici un extrait de la pièce « Une ambition anglaise » de mon ami Richard : In Act V, Scene III, Bolingbroke speaks of his son, Hal. Why is Hal mentioned in this scene?
J. M. : Non, monsieur von Strauchenberg... je vous en prie... les temps son assez durs ainsi...
F. von S. : Cest bien parce que vous insistez : Richard gets a murderer to do the deed, but turns on Buckingham for his insubordination. Now Richard—conveniently a widower after the suspicious demise of Anne—makes a ploy to marry the late King Edwards daughter, his niece.
J. M. : Non. Monsieur von Strauchenberg... Non. Vous allez foutre toute notre promo en lair.
Puisque je vois que vous continuez et que vous êtes un irresponsable, je coupe le micro.
Cétait Joseph Mailleux depuis le Grand Théâtre de Remouchamps. A vous les studios de Burenville… Dit « fi », on nest plus dans le poste ? Non. Bon. Quelquun pourrait me dire qui cest François von Srauchenberg ? Il me semble quil a joué dans « Cusin Bébert » au Trianon lannée dernière !