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GEO-dé-ROUTE

En toute parité linguistique, le socialiste di Ruppo en grande partie responsable de la vente de la SABENA à Swissair, passe le relais de la gaffe au flamand Vande Lanotte qui bientôt bradera la Poste au secteur privé !
Coïncidence fâcheuse ou incapacité à gérer le pays au mieux des intérêts des électeurs qu’ils sont censés représenter ?
Ils nous font une crisette de servilité au grand capital, ces deux-là ! Passe encore les troupes de Louis Michel (de plus en plus évêque de Meaux !), on ne s’attend à rien d’autre, mais les socialistes ?
Plus de courrier depuis une semaine. Bon. Tu m’excuseras chérie, cas de force majeure. Mais l’Etat, ne manque-t-il pas à son devoir d’assurer la transmission de l’écrit ?
Quelles sont les raisons qui poussent les facteurs à mettre sac au sol ?
Elles tiennent principalement dans la nouvelle politique du sieur Thys, installé aux timbres par l’ancienne coalition, avec son bazooka appelé GEOROUTE, que le docteur Fol Amour, n’aurait pas désavoué.
Le plan est de requinquer la poste sommairement pour la vendre au privé, prévu pour l’année prochaine (A quand la SNCB ?).
Les dirigeants de ce pays agissent comme tous les patrons sans imagination. Aux abois, ils repeignent la façade, cachent les vieilleries derrière des machines neuves et embauchent des contrôleurs de production et des ergonomes, pour une deuxième jeunesse de la poste. En clair, ils font chier le monde, envoient les vieux et les infirmes se faire voir ailleurs et dégraissent pour dépression nerveuse et chômage ceux qui ne sont pas enthousiastes du GEOROUTE.
GEOROUTE est un parfait condensé du taylorisme le plus imbécile : définition des tâches, minutage des opérations, prime à la production, stakhanovistes chargés des démonstrations.
Les facteurs auront un horaire calculé au moyen d’une équation : le courrier déposé fond des boîtes, multiplié par un quota de rues, sur trois ou quatre secondes pour parcourir la distance de 5 m 50 qui est la longueur moyenne des façades d’habitation. Inutile de dire que celui qui n’a pas les mollets « Paris-Strasbourg » ne pourra pas suivre. Le super entraîné : 11 secondes au cent mètres et 5 m 80 à la perche, s’il hérite d’une tournée pourrie avec impasse et fond de cour pourra se brosser pour rentrer dans les temps.
Les vicieux galonnés vont s’en donner à cœur joie pour saquer des gens qui ne leur reviennent pas.
Une secrétaire ancienne miss de quelque chose au téléphone et une autre à la découpe des enveloppes, on voit bien Thys, dans le gros fauteuil plein cuir examiner la performance de ses boys sur des graphiques en forme d’étape de montagne du Tour de France.
D’ici à ce qu’on remplace le trophée Van Damme par la soirée Thys au Heysel, avec handicap : 10, 20, 30, 40 kg de courrier pour le steeple, il n’y a qu’un pas.
Si les mesures ne sont pas reportées avec les excuses publiques de la direction, je vais prier mes correspondants de ne plus m’envoyer du courrier, mais du courriel.
Les facteurs sont nécessaires aux vieux, à ceux auprès desquels ils dispensent des prestations d’assistante sociale. Ils font partie d’un ensemble de travailleurs des rues qui est harmonieux et rassurant.
Si on appliquait la méthode Thys au parlement, on mettrait la moitié des députés à la porte sans crainte pour la démocratie. Le gouvernement compterait trois personnes. Cinq femmes en vitrine sous la coupe des Albanais pourraient soulager tout le quartier de la gare du Nord.
Que veut la majorité en cassant les services publics ? Les ministres finiront par ne plus rien gérer du tout, si ce n’est la TVA et nos impôts directs. Un rêve, en quelque sorte.
Voilà longtemps qu’on tente de monter le public contre ce que l’on appelle en gros les fonctionnaires. Il y a même des sites sur le Web spécialistes de la blague de ce personnel réputé paresseux, ignare, impoli, etc. Cela procède d’une intox savamment distillée par tous les promoteurs du privé. Discours fasciste, s’il en est.
Il s’agit en fait de tirer les salaires vers le bas de ceux qui se sont bagarrés pour être payés de façon correcte avec garantie d’emplois. Regardez les misères que l’on fait aux profs dont certains ne seront jamais nommés.
Les dirigeants de la FEB, Vande Putte en tête, vous diront comme nous sommes peu compétitifs, beaucoup trop chers par rapport à la Chine et à la Corée du Nord, que si nous n’apprenons pas à manger debout des nouilles froides en moins de quinze minutes, nous ne comblerons jamais notre retard. Ils vous diront cela appuyés sur le Steinway de concert de leur salon, avec perspective sur le parc privé. Ils ne mangeront pas des nouilles dans leur porcelaine de Sèvres.
Ce n’est pas vers le bas salaires qu’il faut tendre, mais vers le plus élevé possible. La Fonction publique est une référence, un idéal à atteindre pour tous ceux qui triment dans le privé sans aucune reconnaissance des patrons et à des salaires à remanger deux fois sa merde pour ne pas crever de faim.
Le respect du travailleur commence par un salaire décent et une protection efficace. Ce ne sera bientôt plus qu’un souvenir pour le public et le privé confondus, sauf pour les hauts fonctionnaires des cabinets bien entendu. Ces gens à force de manipuler tous les poisons du pouvoir en savent un bout de la mécanique de l’usine à gaz de la rue de la Loi. Le jour qu’on leur retirera un euro à ceux-là, il fera chaud dans les ministères…
Remarquez le syndicat des patrons ne s’en prend jamais aux cadres de l’Etat. Pourquoi, Mais parce que Socialiste et libéral sont mes deux prénoms, OMC est mon nom de famille

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