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Schwarzi ou la méthode champenoise...

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Faire un commentaire sur le nouveau gouverneur de la Californie ? D’autres que moi le feront sans doute avec plus de pertinence et plus d’informations.
Coureur de jupons ? Novice en politique ?
La belle affaire ! Il y a parmi les présidentiables aux Etats-Unis d’autres hommes politiques des plus fameux qui ont couru la gueuse sans pour autant avoir failli à leur mission.
Il faut être un prédicateur de l’Eglise réformée pour croire qu’un homme politique ne peut pas tromper sa femme avec une stagiaire quand il dirige la Nation.
Non.
Ce qui dérange dans cette élection, c’est ce qu’en disent les Américains qui tiennent un langage aussi vieux que la conquête de l’Ouest.
Voyez, disent-ils, cet homme parti de rien, étranger venu de la vieille Europe, qui ne connaissait pas deux mots d’anglais le jour oů il a mis le pied aux Etats-Unis, voyez ce qu’il est devenu. Et D’ajouter : « ça c’est le vrai visage de l’Amérique. On peut être pauvre et réussir ! »
C’est avec ce genre de boniment qu’on attrape toujours les gogos en Europe comme ailleurs.
Non, messieurs, si Schwarzenegger avait été pauvre, jamais il n’aurait pu postuler le poste de gouverneur de la Californie.
Qu’il ait été pauvre, c’est incontestable. Qu’il soit devenu milliardaire, c’est évident.
Mais, il n’y a pas d’exemple d’un black désargenté, d’un blanc modeste balayeur au métro de New York ou d’un récolteur de tabac en Caroline du Sud qui ait été élu membre du Congrès, gouverneur d’un Etat ou Président des Etats-Unis.
S’il y a bien des chasses gardées pour les riches aux USA, ce sont bien les représentations du peuple aux différents niveaux de l’Etat.
Alors qu’on ne raconte pas trop d’histoires sur le self made man qui part de rien et par sa vertu et son courage en met plein la vue aux autres.
Et c’est cela le drame. La réussite dans le concept américain passe par la galette : jeter à pleines poignées or et photos dédicacées, faire de sa campagne un show permanent.
C’est ce qu’a fait Schwarzi et avant lui tous les élus du niveau supérieur.
La réussite aux States, c’est l’argent. Rien que cela.
D’immenses écrivains, des peintres formidables y sont morts dans la pauvreté. Pourtant, ils avaient réussi dans leur profession. Mais, ils avaient un défaut, ils n’avaient pas su monnayer leur talent ! En langage de marketing, cela signifie qu’ils n’avaient pas su se vendre.
Voilà, le mot est lâché. S’il y en a bien un qui a su se vendre, c’est Terminator en personne.
C’est en soi un des drames fondamentaux de la démocratie, à savoir ce vice profond de la méconnaissance des valeurs. Car, celui qui sait se vendre, qui se pousse, qui se met en vue, n’est-ce pas l’archétype du bonimenteur, celui qui peut vendre une voiture ou un aspirateur, mais qui peut vous vendre aussi ?
En Belgique, on n’en est pas encore là. Mais, on y arrive.
Pourquoi y a-t-il tant d’avocats dans les partis, tant de personnages dont leurs professions se concentrent autour des professorats, des professions libérales ou de la haute administration ?
Croit-on sincèrement que ces gens confinés à quelques professions ont la prétention de représenter tout un peuple ?
Ou bien, ce qui est pire, imagine-t-on dans les états-majors de parti qu’en dehors de ces gens, tous les autres sont des imbéciles ?
Le glissement vers la méthode Schwarzi s’effectue depuis un certain temps. Les vedettes de la télé sont sollicitées. Quand on a une belle gueule et qu’on vous a vu dix fois sur RTL ou la RTBF, ça baigne pour décrocher un mandat. On a même vu un syndicaliste retraité accéder au bouton poussoir de la Chambre grâce à la méthode champenoise : agiter, mousser et servir…
Cela ne veut pas dire que ces gens ne valent rien. Mais, cela conforte le sentiment qu’on va vers le système américain.
La dernière étape est celle de cumuler notoriété et argent.
S’il montait à la tête d’un Berlusconi belge, parfaitement inconnu la veille, de devenir premier ministre à la prochaine législature, il y a gros à parier qu’il aurait des chances d’y parvenir.

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Le nouveau gouverneur de la Californie est sur le chemin, après le deuxième mandat de Bush républicain comme lui, de se faire tailler des pipes dans le bureau ovale de la Maison blanche, à l’exemple de Clinton. Quoique l’on prétende dans les milieux informés que son accent autrichien est un vice rédhibitoire. Et puis, manque de pot, Monsieur Univers n’est pas né Américain. De toute manière, la femme de Terminator, Maria Schriver, a de qui tenir pour faire face, comme Hillary avec Bill. N’est-elle pas la nièce de feu John Kennedy ? N’est-elle pas capable, comme les femmes de cette famille, de faire passer la carrière du mari avant ses infortunes conjugales ?

Commentaires

Schwarzenegger ou Bush c'est toujours mieux qu'un con de français.
Le français en général est con. C'est un mouton. Il faut lui dire quoi voter et quoi penser.Ce n'est pas une critique, c'est une constatation!!!! Regardez autour de vous et refléchissez un peu!(ou essayez au moins une fois!)

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