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Les vraies fausses histoires de Richard.

Le petit Albert naît chez les Einstein, tandis que sur le même palier le petit Xavier Kalafermet voit le jour en face.
Très liés les enfants suivent ensemble une scolarité, difficile pour Albert, brillante pour Xavier.
Albert monte de classe difficilement d’une année à l’autre aidé par Xavier qui lui passe ses copies et lui fait ses devoirs.
Xavier brille surtout en physique et en mathématique. Il étonne ses professeurs. On prévient les parents d’Albert qu’un apprentissage professionnel serait ce qui lui conviendrait le mieux. Mais il ne veut pas quitter son ami Xavier et il s’accroche aux études.
Xavier Kalafermet a un défaut, il l’ouvre sans arrêt. Il a un avis sur tout et le petit Albert devient le confident privilégié et à la demande de son ami, il prend des notes.
A la fin de leurs études, Xavier est aussitôt confronté à la situation familiale, le père Touna Kalafermet est malade. La petite entreprise de plomberie périclite et pour sauver sa mère et ses sœurs de la misère, Xavier devient plombier-zingueur. Albert est nommé répétiteur de troisième catégorie en physique à l’Université.
Tandis que Xavier voit aussitôt sa situation s’améliorer, celle d’Albert est proche de la misère.
Comme il n’est pas bien coté, il balaie les laboratoires et remet les machines expérimentales dans les armoires.
Tout bascule pour Xavier le jour où il tombe d’un toit, à moins que cela soit : tout tombe pour Xavier le jour où il bascule d’un toit.
Gravement atteint, il meurt dans son lit non sans avoir soufflé à Albert dans un ultime effort : « E = mc² », formule qu’il répétera plusieurs fois. Enfin, comme sa mère qui ne savait comment faire pour ne pas montrer sa peine, lui demandait comment il se sentait, il dit en regardant Albert au bord des larmes « tout est relatif », puis il expira sans un autre mot.
Rentré chez lui, Albert recopia la formule sur la toile de son fort cahier de notes qu’il avait prises lorsque Xavier et lui étaient étudiants.
L’année suivante, alors qu’Albert ne pensait plus au carnet de notes et à la formule, il advint que le titulaire de la chaire de physique s’étant épris d’une étudiante japonaise de quarante ans sa cadette, partit soudain au pays du matin calme espérant qu’ils le fussent toute l’année dans la conviction que les japonaises ayant des petits pieds devaient avoir de petits besoins adaptés à son âge.
Comme on n’avait pas prévu ce coup de folie d’un homme qui passait pour pondéré, on demanda à Albert de prendre l’intérim, en attendant mieux.
Ce qu’il fit, mais non sans inquiétude. Les trois années qu’il avait passées comme professeur lui avait fait tout oublier de la physique !

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Il se souvint des notes de Xavier et de la formule « E = mc² » qu’il appela des dernières paroles de son ami « loi de la relativité ».
Comme c’était nouveau, le recteur le laissa faire.
Le lendemain, il déballa son gros livre de notes devant les étudiants perplexes et à la craie jeta sur le tableau les premières formules de son ami.
Certains étudiants comprenaient, d’autres à peine et lui pas du tout.
Il se faisait répéter sans cesse ce qu’ils entendaient par ces lois physiques, comme un bon professeur qui sait ce que les autres ne savent pas, mais qui est disposé à prendre tout son temps par souci pédagogique.
Peu à peu, grâce aux étudiants les plus à la pointe et à force de redire ce qu’il apprenait lui-même aux autres, il comprit enfin ce que Xavier avait voulu lui faire comprendre en vain. Il fit alors de rapide progrès. Il embellit même les formules de propos discursifs. On lui en prêta d’autres par la suite à savoir que s’il avait su, il se serait fait plombier-zingueur. Ce qui était un hommage voilé à la brève carrière de celui à qui il devait tout et dont il ne prononça jamais le nom, y compris aux sœurs du défunt dont il épousa l’une d’elles.
Ce coup de pouce de la chance et de la destinée lui permit de rafler quelques prix dont le Nobel et de jeter les bases de la bombe atomique ce que Xavier n’avait pas prévu.
C’est ainsi que parfois ce ne sont pas les vraies personnalités et les vrais génies que nous honorons, mais des gens ordinaires que le hasard et la chance ont poussé en avant.
Les semaines prochaines nous vous parlerons du vrai auteur de Mein Kampf, qui n’est autre qu’un danseur tyrolien de Münich, Moshe Lévy, qui, parce qu’il était Juif, n’a jamais pu toucher les droits d’auteur ; de Carlo Népabonnaboir, un napolitain, qui inventa Microsoft avant Bill Gates ; de Carole Denlavar de Molière, noble roumaine, qui remplace encore actuellement Madonna sur scène au point qu’on reconnaît plus la fausse que la vraie dans la rue ; Kim Echatimand qui remplace Justine Hennin-Hardenne sur les cours de tennis par grand vent arrière gauche, ce qui a permis à notre championne d’être numéro un mondial ; Otto Rino, inventeur du discours modéré, vivant dans une cave du secrétariat du MR et qui fait tous les discours de Louis Michel et enfin, Sylvette de Lapin, une Française que le duc d’Edimbourg rencontra à Trébizonde et qui est actuellement sur le trône d’Angleterre sous son faux nom d’Elisabeth, la vraie étant depuis 50 ans enfermée à la Tour de Londres.

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