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C’est La Bruyère qui en ferait une gueule !

« Les caractères »… c’est un morceau. « Se faire valoir par des choses qui ne dépendent point des autres, mais de soi seul… » pas que sous Louis le Soleil que c’est le high-tech de la morale… Déjà, bien avant, les Anciens avaient tout compris.... Aristophane pas que sensible aux oiseaux !
Résultat, février 2004, deux mille cinq cents ans après Platon-Aristote, trois cent cinquante après La Bruyère… on n’est nulle part.
C’est décourageant.
Le comble depuis qu’on a réinventé la démocratie façon star Ac, les habiles en faire-valoir ont pris une de ces dimensions !...
C’est la grande gueule qui triomphe, qui a toujours raison… qu’on lui fera jamais dire qu’il a tort, même en chipotant sur le terme.
Et pour arriver à quoi ? D’après l’Agence Borgnolle qui place plein berzingue ses créature du grand contrat social : « au plus grand progrès jamais réalisé ».
Dans une période où on ne s’est jamais tant étripé, où t’es un génie via ton compte en banque, un orateur en fonction de ton papa qu’est quelque chose au MR, quand tu as baisé tes actionnaires, montré ta belle gueule à la télévision… que les rois de la banqueroute planifiée t’ont mis le pied à l’étrier… on peut dire qu’on ne manque pas d’air.
Qu’est-ce que c’est pour des rigolos qui montent sur des estrades pour s’autosatisfaire de leur politique ?
Merde… C’est quoi ce truc ?
Des 200.000 à l’arrachage futur aux chardons sur les hauteurs de Seraing, aux sacrifiés nécessaires grâce auxquels l’expansion économique est assurée pour un siècle, c’est fou comme on s’écarte « des caractères » de leur rigueur, de leur sérieux.
C’est devenu tellement honteux d’être pauvre qu’on fait comme les oiseaux, on se cache pour mourir. On s’écarte exprès de la statistique. On fait plaisir une dernière fois aux phares de la démocratie moderne éclairant le monde en foutant le camp sur la pointe des pieds, alors qu’il faudrait qu’on leur pète dans la gueule à ces malveillants déguisés en bons samaritains, et pas n’importe où, dans un débat RTBf un dimanche matin, devant les familles sortant de messe!
Y aurait de quoi… prends la dernière mouture anti-chômeur que les syndicats s’apprêtent à signer, amendé certes, mais dégueulasse quand même, débat midi, RTBf… l’argument suprême : « C’est pas beaucoup ce qu’on leur demande », de la part de ceux à qui on ne demande jamais rien, c’est gonflé ! Après ça, i’ n’ont plus qu’à la fermer… et les autres à ouvrir une bouche où il manque trois dents – ça fait plus couleur locale – pour remercier des suspicions nouvelles, des contrôles, des amabilités supplémentaires des guichetiers fascistes.
A force d’y réfléchir, je suis devenu vicieux. Ça ne m’intéresse plus de rouler en Rolls-Royce, de baiser Sharon Stones et de faire le tour du monde dans mon jet privé, si ceux qui le font aujourd’hui continuent de le faire.
C’est clair, non ?
Tu prends ça comme une déclaration de guerre, si tu veux.
T’as compris tu peux te l’accrocher où je pense. C’est même plus ton système que je veux, c’est toi l’adorateur – comme dirait Bush – mort ou vif….

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Même les femmes s’y mettent, le sourire carnassier, la tête légèrement vers l’avant, comme pour faire une pipe au micro… genre Marie-Thérèse de l’Enfant Jésus, mouillées à l’extases… pénétrées par dieu… que ma joie demeure !... L’écharpe-foulard étudiée pour que la courbe sous le menton atténue un peu le prognate fer de pioche du profil.
Les femmes n’ont plus la retenue du beau sexe en politique. Toutes ardentes… c’est éreintant d’être féministe avec les « cas » qu’on nous présente… sauf Evelyne Huytebroeck, mon idole, à qui je pardonne tout, même de s’être fourrée dans le club.
Les autres… et on s’étonne encore que les hommes bandent plus ! Laurette, vice-première et les petites nouvelles, tout de suite en piste... glamour à l’alambic des Borgia. On s’attend à les voir pisser debout contre un arbre de Val-Duchesse, comme leurs homologues à braguette, même si elles empestent le flacon Saint-Laurent à 200 euros !
Y a plus de sexe, nom de Dieu ! en politique… toutes des mecs… La Bruyère aurait dû voir ça, pour se déballonner d’un ultime chapitre : « Quand la politique saisit la femme… » des pages admirables qu’on a loupées… faudra s’y faire.
Où ça devient grandiose, c’est à l’heure des comptes. Quand il faut bien que la plèbe use de son droit, ô minime, fort controversé, …l’agora, faut que ça serve… Le devoir ! L’urne !... toutes les écoles en funérarium pour l’urne !... Ce pot-bouille de faire-valoir…

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Alors, les zigues qui nous ont bassiné pendant quatre ans de leurs échecs camouflés en triomphes, se lèvent et font le bilan, contraire au bon peuple, le cul à la lunette pour faire le sien.
Le comble, c’est qu’après l’heure du bilan succède l’heure du commentaire… Vrai, des mecs sont payés pour ça ! Le commentaire y va. On est servi… pour une page de résolution, cent pages de commentaires… On a déjà soupé du bilan, le commentaire achève. On peut plus suivre… On halète. On crie Vive Di Rupo pour plus vite être tranquille. Tout ce qu’on sait de sûr, c’est qu’il est né en juillet 1951 ? Plus jeune que Hallyday, mais quand même… faudrait pas qu’il se teigne trop longtemps les cheveux, pour pas ressembler à une poupée chinoise dans deux ans… pour le reste : bilan ! Quel bilan ?
En face, c’est pareil, aussi pathétique… avec une pointe d’actionnariat dans l’accent pour bien différencier… Puis, côté phénomènes, ils sont mieux servis. Le trio d’enfer Fourneaux, Deprez, Minguet, avec Zenner comme garçon de piste, c’est le spectacle assuré. Rois du rire… Montagné aux chiottes… Rien à voir avec les faux marrants de RTL…
Quand je pense que ces gniards qui nous la font à la caca ont des supporters !... Que dans le fond des campagnes, on espère encore… C’est inouï… pauvres Platon, Socrate, La Bruyère, ils méritaient pas ça…

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