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Faut se tenir à Garreau !


Nicolas Garreau aux Editions du félin (à paraître le 10 juin) remet le couvert après « Aware » la compile intégrale des vraies perles de Jean-Claude Van Damme, il se fend d’un deuxième opus sur l’Idole extrême, Hallyday en personne. " AH QUE... JOHNNY! "
On se souvient de Michel Drucker, à la tête des présentateurs vedettes, comment l’audiovisuel vola au secours de l’Idole extrême à la suite de moqueries dans la presse sur ses approximations, ses expressions mal ficelées, ses bévues et son sens particulier de l’emploi des relatifs.
C’était plutôt sympa, malgré l’impudeur du copinage et la mauvaise foi des supporters.
Intelligent ou pas, Johnny ? Qu’est-ce que ça fait, à partir du moment où ceux qui aiment ce qu’il fait passent de bons moments en sa compagnie.
Le livre de Garreau m’ouvre le champ d’une réflexion sur le comportement des médias par rapport aux célébrités. Ceux-là leur demande des avis sur tout et les présupposent doués en tout, ce qu’ils ne sont évidemment pas.
Certaines célébrités plus futées restent prudemment dans leur registre. C’est le cas d’Eddy Mitchell qui connaît ses limites et ne se prévaut jamais du peu qu’il sait. D’autres sont victimes du syndrome de la « grosse tête ».
Enfin, certaines vedettes se laissent aller à leur naturel, ce qui est une bonne chose en soi. Mais tous ne perçoivent pas toujours une malignité bien parisienne dans l’interview de certains journalistes qui prennent tout le monde pour des cons. Parfois, il faut bien le reconnaître, sans généraliser, ils n’ont pas tout à fait tort.

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En dernier lieu, sur la marche suprême pourrait-on dire, il y a la catégorie des débiles sacralisés qui sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils ne s’aperçoivent plus que leur ridicule tourne au grotesque. Ils sont supérieurs à tous les autres en ce sens que rien ne les atteint. Ceux-là finalement résistent mieux aux petites méchancetés rigolotes d’humoristes comme Baffie. On se souvient chez Ardisson de la confrontation de Jean-Claude Van Damme avec le dénommé Baffie et comme le comédien d’Hollywood avait éteint l’humoriste par son excès d’assurance et son art naturel à sortir deux conneries par dix mots.
L’imbécile à ce petit jeu-là n’est pas toujours celui qu’on pense !
Pour revenir au livre de Garreau, voici quelques extraits… et si le cœur vous en dit.
C’est le livre à prendre sur la plage, à lire avec des lunettes solaires et à feuilleter avec des doigts empreints d’huile solaire.

Parfois pratique :
" Je me prépare toute l’année pour quoi que ce soit, alors je me prépare pas spécialement pour quelque chose sauf pour moi-même. "

Parfois romantique :
" Nathalie [Baye] m’a fait découvrir que le matin est encore plus beau en se levant qu’en se couchant. "

Parfois seul :
" Je ne suis jamais seul, à moins que je lis. "

Mais toujours proche de son public :
" Si j’ai si chaud, c’est grâce à vous qui me donnez chaud. "

Et quoi qu’il en soit, toujours surprenant :
Claire Chazal : " Alors est-ce que vous les connaissez ces joueurs de football ? " Johnny : " J’en connais quelques uns. Bon bien sûr, je connais heu… je connais Zazie. "

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