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Le Rouge et le Noir...


On ne peut dire si Stendhal aurait été bouleversé par la version 2004!
A présent que les rôles sont distribués, Elio ne vaut pas Gérard Philippe. Quant à Mademoiselle de la Mole, celles de Zélande sont meilleures…
C’est que l’homme-papillon s’est fendu d’une proclamation qui loin de valoir celle du Consulat est plutôt en pire… Tant pis pour le futur gouvernement wallon.
On attendait Grouchy, ce fut plus cher… à la facture.
Le retour au grandiose attendra.
Ecrit à quatre mains, dont trois gauches, avec Madame Milquet, on ne sait si la nouvelle version de Bosseman et Coppenolle retranscrit en patois du Centre sera au goût de tout le monde. Pour sûr, ce n’est pas du Saint-Simon revu par Bakounine.
Nos duettistes ont rédigé l’éponyme parfait du mémorandum de l’Union wallonne des entreprises (UWE), le frère cadet de la FEB ! Contrairement à la nature, l’œuf a pratiquement été pondu par Elio, Joëlle s’est contentée de le couver du regard. Résultat, c’est un drôle de canard, presque podagre, sinon boiteux qui vient de nous éclore pour la future basse-cour namuroise !
Kubla l’évincé doit bien se marrer.
On se rappelle le Contrat d’Avenir du même Di Rupo, il y a un lustre. « Retenez-moi ou je fais un malheur », disait-il en substance. On ne l’a pas retenu. On attend toujours le malheur.
Il paraît que les socialistes l’adorent. C’est le seul qui, moins il en fait, plus il attire les foules.
A une table de bridge, il fait toujours le mort et pourtant c’est lui qui ramasse la mise. Allez comprendre ?
Ah ! je me suis laissé avoir le 13 juin. A un cheveu de l’affiliation, dis donc ! C’est bien moi, ça, tout de suite en confiance… Comme si je ne savais pas que la condition du plus grand nombre resterait la même, gauche ou droite au pouvoir !
Mais revenons au plan et rataplan des artistes.
La création d’entreprises, la grande affaire centriste bat son plein, patronat et gauche à la montoise. Prenez un tiers de fonds public et de subventions, ajoutez un deuxième tiers : une législation du travail « adaptée », la traque aux carottiers, etc. mélangez avec le tiers restant fait d’une bonne rentabilité pour mieux investir. Servez frais. Attention, il n’y en aura pas pour tout le monde et surtout pas pour les chômeurs.
L’aide aux nouvelles entreprises est en latex renforcé indéformable comme le soutien-gorge de la partenaire du sire à la Rose. Un seul mot d’ordre, le même que celui des patrons wallons : micro-crédits. Qu’est-ce que le micro-crédit ? C’est le crédit à la tête du client, petit, mais distribué de bon cœur, afin que tous s’en souviennent… aux élections suivantes. Ainsi, le pouvoir du fric dilué fera plaisir à tout le monde, mais ne servira à personne.
Si par aventure, un type de génie, avec des bouts de ficelle et des cartons, invente un truc à ramener du pognon, il sera temps avant la faillite, qu’une firme d’envergure reprenne ce qui est rentable.

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Le plus beau est encore à venir.
L’accompagnement des chômeurs.
Après avoir donné le « La » à l’ONEm pour, ensuite, vibrionner (plus pour longtemps) sous le dard du racisme des Belges, la passionaria du Bd de l’Empereur, Marie Arena, refait surface au Régional pour la partie croustillante du programme. Les demandeurs d’emplois se souviennent de son accompagnement éclairé, de son œil de braise à l’air du Toréador. Le tir aux clays des pigeons-chômeurs les fera passer du chômage au CPAS. Avantage pour les finances : ça coûte moins cher !
Les titres services consacreront le statut précaire de la femme de ménage, trop souvent employée au noir. Le « Madame est servie » pourra enfin sortir des théâtres la tête haute.

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Le goût d’entreprendre est à la mode. On lui aurait préféré le goût des autres. Les instituteurs du style Front Popu et les marxistes impénitents sont priés de la mettre en sourdine. Ils seront commis d’office pour l’étude en profondeur des vertus du capitalisme militant prodiguées à nos bambins dès l’âge le plus tendre. L’amour du travail passe par là. Les cervelles ont besoin d’être dépoussiérées. Jaurès a failli faire rater la guerre de 14-18. Les Socialistes ont assez soufferts des Congrès et des Internationales du passé. Vive Keynes, Alexis de Tocqueville et la ruponalyse ! Même Galbraith sent le souffre, dis donc !
Reste le volet de réductions fiscales où l’on attend Joëlle et Elio au tiroir-caisse.
On va supprimer les droits de succession… aux héritiers des petites affaires rentâââbles, et on va tenter d’arranger le coup pour une exonération fiscale des aides régionales à l’expansion économique. La taxe provinciale et les taxes locales s’essayeront à la douceur vis-à-vis de ceux qui entreprennent. L’hectare y sera plus doux, l’eau adoucie et le courant sera alternatif et socialiste.
Ceux qui seront bonards, mais c’est ta gueule, mon fils, puisque t’entreprends rien ! Mieux, on te demandera un petit sacrifice supplémentaire, parce que les cadeaux d’un côté, il faut bien les payer de l’autre.
La visite guidée n’est pas close. Mais, cette lecture, soudain, me donne envie de bailler. La lourdeur du texte, l’outrance et le culot des rédacteurs me repoussent à mes vices habituels.
Tant qu’à faire, à être roulé dans la farine, je préfère mes stupres à leur vaseline…
Pour clore définitivement une déception, attendue pourtant, il me reste à trouver un beau cul- de-lampe. Que pensez-vous de celui-ci ?

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