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Patchwork.

Aux jours fastes, les mobiles du crime d’écriture foisonnent.
A ce compte-là, la page du soir devient de la rigolade.
Question internationale, après le match Bush – Kerry, c’est celui des dauphins Cheney – Edwards. Les américains, aussi dépolitisés que les Européens, adorent ce genre de spectacle. Le show les tente plus que les programmes des candidats. Pour faire la lèche à tout le monde, les adversaires restent dans le flou. Après une heure de langue de bois, un journaliste pose la question de savoir quelle politique étrangère sera adoptée si John Kerry est élu.
John Hulsman de la Heritage Foundation répond : Si Kerry est élu, il adoptera la même ligne que George Bush !
On peut faire semblant de ne pas avoir entendu, sinon, comment parler sans rire de ce combat de « titans » ?
Côté Palestinien, c’est toujours Ariel Sharon qui mène tout le monde en bateau. Son plus proche conseiller déclare à la presse que l’intention de son patron est de couler les pourparlers en faveur d’un Etat palestinien. Il ne faut pas s’attendre, à trois semaines des élections américaines, à une réaction de l’auteur de la feuille de route, Bush en personne.
On a assez dit que les Résolutions des Nations Unies assorties du veto des potes de Sharon ne changeront pas la donne tant que la diaspora juive pèsera à Washington un poids de voix considérable. Alors, à quoi bon se fendre d’un xième article indigné sur la brutalité de Tsahal dans les territoires et à Gaza ?

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En « Belle Gigue », après avoir fait tressauter son petit monde à propos de l’urgence d’un règlement pour DHL d’un survol accru de Bruxelles, le premier ministre Verhofstadt se calme et prépare sa déclaration de politique budgétaire à la rentrée de la Chambre. C’est plutôt la petite nouvelle CDh, madame Simonet, qui a le feu aux trousses rapport aux étudiants qui attendent une politique des Hautes Ecoles et des Universités un peu moins ragnagna. C’était quand même plus facile de gérer les darses du port autonome de Liège. Enfin, chez ces gens-là, pas de problème, si elle est recalée aux examens, elle pourra toujours revenir à son amiralat de la flotte liégeoise. Par contre, si elle avait été coiffeuse au Centre Ville, c’est place Saint-Paul qu’elle aurait dû s’inscrire. Cela aurait été moins drôle.
Justement puisqu’on est en Ville, il y a un maniaque qui démonte les planchettes des bancs publics de la Place cathédrale, sans doute qu’il s’est persuadé que cela ferait un beau plancher de sa terrasse. Prions pour que celle-ci ne fasse pas 200 m², car alors, il n’y aurait plus moyen de s’asseoir nulle part… sauf à la terrasse des cafés. L’hypothèse d’une conspiration des gérants n’est pas à exclure.
L’édicule contre le mur de la cathédrale continue à réjouir les mateurs. Cet après-midi, un individu dans la belle quarantaine n’a cessé de mater les queues dont la mienne. Facile depuis que les séparations de ce remarquable monument finissent là où la braguette commence. J’en suis sorti en protégeant mon intégrité des regards libidineux du quidam. J’en ai mouillé le bout de mes chaussures ! Après un tour de la place, à nouveau au sommet des escaliers, il était toujours là, dis donc !... urinoir de gauche, face au mur. Si ça se trouve, il y est encore.

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Question commerce, le centre est devenu une vaste boîte à chaussures. Entre deux chausse-pieds, une autre boîte : une boîte à fringues ! Je me suis promené tout l’après-midi en quête d’un godemiché. On n’a plus l’article ! Les mémères qui ont perdu leur julot se poignent au mixeur ou se calme au tranquillisant ! Vous n’allez quand même pas me dire que l’esprit industrieux des liégeois boude l’article ? Je refuse d’aller à Maastricht acheter un bidule à 5 € et en payer quatre fois plus pour le billet du train et un expresso Borschstraat.
Comme l’ensemble artistique et culturel « Les As du bénin » se déhanche sous la fontaine Delcour du carré, je demande à une passante ce qu’elle en pense ? Visiblement distraite, elle me parle de la trahison de Harlem.

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- C’est qui Harlem que j’y fais ? Harlem Désir ? Un membre de la troupe ?
Elle me regarde avec des yeux ronds. Elle se demande si je ne suis pas en train de la draguer. J’aurais mieux fait de lui demander si elle n’a pas à vendre un gode d’occasion.
- C’est une vedette de la Star Ac qu’elle me fait, de la même façon qu’une maîtresse de première s’adresserait à un dysleptique après six mois d’effort inutile pour lui apprendre l’alphabet.
Pour ne pas mourir idiot j’achète l’équivalent du Monde Diplomatique de la Télé.
C’est l’histoire d’un mec, comme dirait Coluche, qui après avoir baisé quasiment en public sur TF1 à l’heure de grande écoute des enfants, une candidate du nom de Karima, et qui, comble de félonie, accorde son vote à quelqu’un d’autre ! Voilà la pauvre Karina remballée. L’affront public de son amant !
Apprenti showman et déjà pourri ! Tout ça pour qu’on parle de lui dans l’hypothèse d’une « carrière » ! Non, je vous jure… Aux dernières nouvelles, Karima manque à l’enfoiré… A moins que tout cela ne soit arrangé d’avance.
Comme dirait un journaliste sérieux : rendre compte des événements et du choix du public, sans prendre parti...
Je resterai donc sur l’événement. Encore un petit effort, et j’aurais fini par souhaiter une bonne retraite au gouverneur… C’est dire où j’en suis, traumatisé par Harlem !...

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