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Un de perdu, un autre de retrouvé.

Drôle de pays !
Après les heures de folie douce – la fameuse méthode Verhofstadt – avec DHL, le budget, les rumeurs sur la séparation de Bruxelles-Hal-Vilvorde… une voiture dans le fossé plus tard, les ministres font du non-stop la nuit, et comme Jeanne d’Arc, le lendemain qui était souriante, revoilà le calme surréaliste, le fameux calme à la Belge qui touche à la placidité.
Il reste bien quelques millions à trouver, mis à part tous les dossiers dont aucun n’est résolu, tout va très bien. Pas vous ?
Hier après-midi, à la Chambre, on aura tout bouclé : un peu de maquereautage de dealer sur le tabac à rouler, les taxes sur les bagnoles de direction qui servent de familiales pour conduire les enfants au collège, quelques centimes additionnels de taxe dus au prix du baril, le tout assaisonné de la reprise des affaires et hop, le tour est joué !
Ah ! on le regrettera ce pays quand il aura vécu.
On se demande si les petits pois qui germent au Lambermont n’ont pas raison et si ce n’est pas la meilleure méthode que celle qui consiste à toujours reporter au surlendemain ce qui de toute manière ne saurait être fait le jour même et les jours à venir.
C’est alors qu’on s’aperçoit que les crispations, les grandes envolées font partie d’une gesticulation théâtrale qu’on a raison de ne pas prendre au sérieux.
Les petites feuilles locales d’information l’ont admirablement bien compris, puisqu’elles ne parlent jamais que de la modeste reptation calculée au hit-parade des élites, en l’occurrence, liégeoises.
C’est ainsi que l’événement local a été la semaine dernière la mise à la retraite du gouverneur. C’est heureux que les toutes-boîtes en aient parlé car, autrement, quel est le Liégeois qui connaît ce brave homme ?

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C’est cela qui rassure les gens. D’une information qui ne vaut pas un pet de lapin, on en fait un monument de surprise admirative. La semaine dernière aurait été morne et sans relief, les ploucs auraient risqué leur peau chez ARCELOR comme d’habitude, éventuellement, ils seraient morts pour rien, si le peuple n’avait appris que le gouverneur est à la retraite !
Ces informations apaisantes, roboratives pour les digestions lentes et osons le mot, indispensables, en plus ne coûtent aucun argent à la lecture ! Que peut-on espérer de mieux ?
Et elles nous promettent encore pour les semaines à venir du bonheur à la pelle, ne serait-ce que le nom du remplaçant. Eux, ils savent ; mais nous, il faudra qu’ils nous le martèlent au moins trois mois de suite pour que nous le retenions. Son blase ? Je ne le dirai pas. Chacun son rôle.
Allais, une scoopinette : le nouveau gouverneur a parlé allemand à la minorité germanophone. Stop. Je n’en dirai pas plus.
Parfois, un élément négatif se glisse entre l’adresse d’un bon restaurant et les deux lignes d’une évanescente qui suce à domicile. Justine Hennin-Hardenne serait toujours sous la patte du mégalo virus qui l’empêche de courir à fond après les dollars !
Je le dis tout net, le maladroit qui signe un article aussi outrageusement contre la nature profonde de l’information liégeoise devrait être condamné à finir sa déprime à la pige au journal La Meuse.
Car cette information est fausse. Je vous livre la vraie : « C’est en pleine forme que Justine Hennin-Hardenne fera sa rentrée en décembre à Charleroi. Interviewée, la championne a déclaré que tout va bien et que les deux joueuses classées par erreur devant elle la rassurent tant elle les a déjà battues à plate couture, par le passé. »

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Que la mauvaise presse nous promène dans le duel Bush-Kerry, qu’elle nous harcèle avec le conflit irakien, qu’elle se lamente sur les conflits linguistiques de Weezembeek-Oppem ... tant qu’on veut. elle pourrait même chipoter sur les chiffres de l’inflation, dénoncer les patrons abusifs et chantonner un couplet de l’Internationale, à Liège, les gens s’en moquent.
Grâce à Dieu ! les Liégeois ne lisent pas la presse défaitiste et subventionnée par des agents venus de l’étranger. Ils ne lisent plus la presse du tout. Voilà de la sagesse populaire semblent s’écrier les éditeurs en ligne avec les lecteurs de l’almanach de Mathieu Laensberg.
Allant toujours à l’essentiel, nos Tchantchès sont unanimes, le vrai problème de demain sera de savoir si Michel Forêt suivra la politique de Paul Bolland. Merde, j’ai dit les noms ! Ah ! je m’en veux. C’était un scoop qu’on m’avait demandé de garder en suspens. Pardon !
D’autant que je vais être emmerdé la quinzaine suivante pour laquelle je comptais bien développer ce thème explosif.

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