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L’inceste raconté aux lecteurs en 2004.

Des auteurs extravertis en remettent pour avoir une chance qu’on parle d’eux, même en mal, surtout en mal, à côté du showbiz. Certains hyper médiatisés gagnent ainsi le rang de star avant même qu’on sache qu’ils écrivent !.
Des noms d’auteurs-victimes sont aujourd’hui sur les présentoirs de la FNAC, tous plus ou moins « ravagés » par des histoires autobiographiques, en trois cents pages et douze chapitres.
Des tranches de vie aussi dénuées de pudeur qu’une pièce de bśuf pendue au crochet dans la boucherie derrière les clients, comme ça se pratiquait il y a cinquante ans, cependant aussi peu bandantes que sśur Emmanuelle à son entrevue avec Jean-Paul. II
Les « romanciers » spécialisés se tortillent pour qu’on voie bien leurs fesses et qu’on sache comme ils ont souffert. D’ailleurs, ils ne sen seraient jamais remis sans la thérapie de l’écriture… Vous avez des doutes ? S’ils changent les noms, c’est uniquement pour ne pas avoir de procès. C’est leur croix à porter que d’avancer masqués, eux qui se sont dévoués à l’authentique !
Voici une śuvre marquée du sceau de l’héroďne, entourée du bandeau d’appel à témoins, malgré la prescription, oyez « L’accablante vie ou l’histoire d’un inceste », par l’auteure de « Vu d’azur » et « Sujet Gotan » !
Marie- Christine, celle qui se faisait enculer par son père dans le confessionnal d’une église de Carcassonne, pour nous conter au tout dernier chapitre que, finalement, elle aimait ça, n’en doutez pas, c’est bien Nicole Gotan, l’auteure à succès. Et Françoise, qui avait une relation homo-sexuelle avec la même, c’était bien sa sśur. Elle avait assez semé des allusions, perpétré des attentats en laissant des empreintes génétiques partout. Oui, sa sśur, la grande vedette de cinéma, qui se shootait trois fois par jour, à tel point qu’il avait fallu interrompre un film en cours, c’est elle !
On est au cśur de l’intime, plus profond, on ne saurait pas !

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Hélas !... pour les mêmes raisons de sécurité… les pistes sont brouillées… les procès, plusieurs familles plongées dans l’infamie, tout le village de Vaginale-sur-Tarn, vous savez, celui qui est perché au sommet d’une colline en bordure du Causse Noir, à vingt kilomètres de Millau et dont le château a brûlé partiellement en 1998... l’auteure ne peut en dire plus en nous expliquant sa recette de l’oubli : elle ne peut écrire qu’en slip noir sur sa terrasse de location... remède absolu… le fantôme du père tout de suite liquéfié… slip noir…
L’histoire avec son scabreux géniteur durera bien cinq ou six volumes. Sa sśur, la grande artiste, devrait prendre la suite en plusieurs tomes.
Les lecteurs de Gallimard ou du Seuil sont de bien étranges créatures.
Ce genre de truc ne peut faire de l’effet que si le lecteur sent venir une érection à tel moment du récit, malgré l’horreur du crime, et que, reprenant le texte le lendemain ou le surlendemain, il sente revenir la chose dans le même état.
Quand Frédéric demande à la mère de Marie-Christine d’éviter de préparer un repas d’ail et d’oignon de paysan après une rude journée de sulfatage des cerisiers et que là on devine que c’est pour baiser sa fille qui est sensible aux fortes haleines de repas arrosés, quand il exige de voir le sexe de son enfant devant la mère, parce qu’il la soupçonne de « fréquenter », je me demande qui cela émeut encore, sinon des malades mentaux ?
On s’inquiète… Qu’on en soit arrivé là des deux côtés… l’auteure avec ses branlettes et l’éditeur avec l’espoir de tirer à cinquante mille ?
On s’interroge…
En réalité, ce qui pouvait passer pour une oeuvrette du temps du Gil Blas et que Léon Bloy eut mise à mal en trois mots cinglants, est devenue avec la mentalité d’aujourd’hui si rétrograde dans la permissivité des mśurs et si gendarmée dans les conséquences de son aveuglement, une histoire de très grande hardiesse que l’on s’arrache.
Sans autre imaginaire que celui que les mots révèlent, on s’arrêtera sur bite, couille, inceste, vagin, bander, plaisir… tandis que les scènes de « hautes perversités » se dérouleront dans la loge du concierge oů l’auteure semble être née et qu’elle n’a pas quittée pour recopier des passages de « La semaine de Suzette » que sa grand’mère lisait avant la guerre 40, à quoi elle a ajouté les mots qui font recette, ceux qui plaisent tant aux clients des éditions d’aujourd’hui et qui tiennent lieu de témérité.

Commentaires

que dire : aucun intérêt, stupidité non admise, ou recours à l'HDT (Hospitalisation sur Demande d'un Tiers) ?
en tout cas, perte de temps absolue

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