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Di Ruppet’s show

…faire un Congrès pour la ratification de la Constitution européenne dans les bâtiments du parlement européen à Bruxelles, c’est proprement se foutre de la gueule des autres, c’est-à-dire des militants qui sont opposés à cette ratification.
C’est ce qu’a fait le PS sous la houlette d’un Di Rupo plus Orléaniste que le roi, plus « Schumaniaque » que Robert et enfin, plus démocrate libéral que Paul Frère.
C’est dire si l’ambiance était unanime !
Napoléon manipulait le Conseil des Cinq Cents, ici, avec une centaine de godillots en moins, la chose était aisée pour un Elio en pleine forme, les cheveux plus geai Oréal que jamais, le demi-sourire conquérant et l’argument au bord des lèvres d’un curé de et en campagne.
Seule la fédération liégeoise traînait la semelle. Il y aurait même eu quelques francs tireurs pour perturber la salle, si Jean-Maurice Dehousse ne s’était démené pour recoudre les pièces qui apparurent finalement comme un bel édredon par ces temps de fraîcheur, dissimulant ainsi quelques courtepointes (écrit abord en deux mots puis en un)
Comme le montois ne veut toujours pas d’un référendum sur cette chose qui va nous tomber dessus, pour faire diversion, il a évoqué la possibilité d’une consultation afin de savoir si la population veut continuer à vivre dans une Belgique unie.
C’est quand même un comble alors qu’on va déménager dans un logement communautaire, enfoncé jusqu’au cou dans un système libéral mondialiste dont nous ne pourrons plus sortir, de nous demander si nous voulons garder le trois pièces cuisine ancien !
Le Vlaams Belang, partisan de l’organisation d’un tel referendum, se dit prêt à relever le défi et veut déposer une proposition au parlement... avec le PS, pour rendre possible une telle consultation. Il n’y a aucune chance que les autres partis changent la Constitution, pour que Di Rupo s’affiche grand démocrate !
Si le Président estime qu’un référendum sur la Constitution européenne est un risque énorme, que dire de son idée de questionner les Belges, afin de savoir s’ils veulent rester ensemble ?
Evidemment on ne peut pas faire passer un brouet de navets pour un filtre d’amour. Alors, il a fallu expliquer au Congressistes que le « Oui » voulait à peu près dire « non » à l’Europe libérale.
« Il n’y a pas de solution de rechange crédible à l’Union pour espérer réguler la mondialisation », a dit un Elio pessimiste. C’est presque l’histoire pathétique d’un type qui trompe sa femme et qui s’en repent en rentrant chez lui, mais qui, dès le lendemain, reprend le chemin du nid d’amour de sa maîtresse. Car, elle s’en fout du « Oui mais », la belle garce mondiale, à partir du moment où Di Rupo, nous met à poil en déposant sur la table de nuit notre sueur, notre sang et nos larmes.

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La nouvelle Constitution apparaît à notre homme comme un instrument qui améliorera les institutions européennes. Mais elle ne constitue pas une fin en soi. Le tout est de savoir comment Di Rupo luttera contre l’Europe libérale, une fois qu’il aura voté « oui » ?.
Au passage, il a égratigné notre premier ministre Guy Verhofstadt, tout à son idée d’opérer un glissement massif de la fiscalité directe vers la fiscalité indirecte, pour rencontrer la stratégie de Lisbonne. « …c’est par essence la fiscalité la plus injuste car elle frappe indistinctement le riche et le pauvre », a dit Di Rupo, ce en quoi, il a parfaitement raison. Malheureusement, il a oublié de nous dire comment il allait s’y prendre, là aussi, pour que cette orientation ne se fasse pas, alors que le premier ministre retourne à pas rapides à ses anciens démons thatchéristes, encadré par les ministres socialistes wallons et bruxellois du gouvernement fédéral.
Les représentants des fédérations du PS ont exprimé l’appui quasi unanime de leurs membres au "oui de combat". Ce serait comme un « oui » privatif !
Au passage, Di Rupo s’est tapé un petit pouvoir de plus « …l’ordre de désignation des candidats à l’élection de député provincial ne se fera qu’après concertation avec le président du parti et sur avis conforme de celui-ci". Dorénavant, il faudra passer par lui pour les nominations juteuses et décoratives. Un vrai boulimique à la Guy Mathot, on vous dit, ce président montois.
En conclusion, avant de nous déclarer incapables et nous mettre sous tutelle, et si Di Rupo et ses boys se démenaient pour offrir à chaque électeur le projet de la Constitution européenne ? Au moins les gens sauraient de quoi l’Haut-lieu parle !

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