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Dobeliou en Alaska

Le conseil d’administration de l’entreprise américaine de pollution de la planète sous la présidence de dobeliou vient, depuis ses bureaux de la Maison Blanche, d’autoriser les forages pour la recherche du pétrole en Alaska.
C’est dire si les Américains qui consomment le quart du pétrole extrait sur l’ensemble de la planète et qui ne produisent que 15 % de leurs besoins, ont déjà chaud aux fesses pour se procurer la précieuse huile.
Et ce n’est pas fini.
A 56 dollars le baril, nous ne finirons pas la décennie sans qu’il en vaille le double.
La question est de savoir combien de temps encore pourra-t-on sacrifier l’environnement à l’économie.
Le pays le plus riche de la planète peut-il à sa guise disposer des derniers espaces naturels sans en référer aux autres pays ? Même si ce territoire est américain, rappelons qu’il a été acheté pour une poignée de dollars en 1867 à un tsar désargenté, les Américains s’y conduisent comme des taggers dans un jardin public.
C’est bien comme les scientifiques l’ont prévu, et ce que les économistes récusent : c’est le début de la fin du productivisme.
Les Etats-Unis première puissance mondiale entendent bien être les derniers à faire tourner leurs moteurs à plein régime, dans n’importe quelle condition et en se fichant des autres.
Finalement, la mondialisation de l’économie dans laquelle se ruent tous les gogos en se disant qu’il y a de l’argent à y ramasser, n’est pas autre chose qu’une OPA des USA sur l’économie mondiale.
On en voit les premiers effets.
Que pèse l’Alaska avec ses ours, ses phoques et ses rennes ? Que pèse le restant de l’humanité devant l’appétit insatiable de l’ogre ?
Et dire qu’en Belgique, les bons élèves de la relance économique prêchent toujours avec autant de ferveur l’orthodoxie des marchés dans le cadre d’une stricte économie libérale ! Il n’y a pas un jour, pas une heure sans qu’on entende le credo de ces consternants imbéciles, économistes et partis politiques confondus, relayés par les publicités, les radios et les télévisions venus se masturber en public sur l’état de leurs salaires, de leurs comptes en banque et de leurs voyages d’affaires à l’étranger, tandis que leurs valets de la politique s’en prennent au million de chômeurs, aux pensionnés misérables (discours sur le vieillissement des populations), responsables selon eux du mauvais moral de la Belgique.
Tous les vérolés du système au rendez-vous de la croissance, tous sur le pont d’un Titanic bien plus près que l’autre de l’iceberg fatal, vous le diront : l’avenir c’est l’abondance, le siècle d’or, la nouvelle ruée vers le profit !... tout le désastre de la pensée béhavioriste est là !
C’est que ces sophistes ne peuvent pas dire autre chose. C’est certain qu’ils seront les derniers à consommer, rouler en voiture, prendre des avions et se taper de la créole locale sur le sable blanc des lagons.
Mais, pour les autres, à cause de la faiblesse d’une gauche caviardée et pourrie par l’illusion des riches, ils pourront tous crever. Ce qu’ils feront du reste, avec encore, pour certains, les couplets patriotiques les plus ringards à la bouche dans des enterrements consternants de bêtise collective.

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Allons, convenez-en, vous nous avez embarqué sur un ponton amarré au yacht de Dobeliou qui coulera derechef et dont vous vous tirerez, en sautant au bon moment avant les femmes et les enfants dans les canots de sauvetage.
Vous n’en êtes pas à votre coup d’essai. Vous étiez déjà là pour nous mettre en garde contre un socialisme d’action, contre un communisme dont vous redoutiez le pire. Et aujourd’hui qu’il n’y a plus d’épouvantail, rien que la certitude qu’il n’y a pas d’alternative à vos manoeuvres lucratives, vous prendriez bien votre pied à voir nos pauvres gueules d’enfoirés soupirer une dernière fois pour nos bagnoles et notre électroménager.
Ce qui va en rester de toute cette merde mécanique et motorisée ? Bien malin qui le dira. Ce qui est sûr qui n’existe plus déjà, c’est la solidarité et la fraternité entre les hommes.
C’était, n’est-ce pas, la condition nécessaire à votre association de malfaiteurs.
C’est fait. Vous marquez un point.
Peut-être aurons-nous l’occasion de faire la belle ?
Il faut se méfier des cocus. Parfois, poussés à bout, une branche et une corde suffisent pour soulager de vingt ans d’infamie.
On verra si dans une pareille alternative, vous serez moins farauds, quand votre cou saura le poids de votre cul.

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