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Habemus paparatzi

C’est fait. On l’a ! Les musulmans ont eu leur Khomeiny. Les catholiques ont leur Cardinal Ratzinger. Ah ! ces vieux sacripants de cardinaux… Ils n’ont pas voulu que les fondamentalistes musulmans occupent seuls l’espace intégriste. Benoît XVI va les rejoindre. Alors qu’il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, le cardinal Ratzinger s’en prenait déjà au "laïcisme" pour le rendre responsable de la montée du fondamentalisme musulman. Enfin, sur tous les sujets qui fâchent Monseigneur Gaillot : avortement, préservatif, justice dans le monde, il faudra attendre un autre pape. Les ouailles qui pensaient au grand chambardement réformateur, comme le mariage des prêtres, pourront se brosser. L’Eglise s’enfonce dans la continuité de son conservatisme habituel, même si les coquins qui sortent du conclave sont presque tous, à les entendre, des progressistes à l’image de leur temps.
Manque de pot, ce sont les néo-conservateurs majoritaires qui viennent d’élire leur chef de file. Il y aurait donc parmi les cardinaux de gros menteurs, ceux qui se disent progressistes !...
Ratzinger est contre les homosexuels, les Juifs, les femmes dans l’Eglise, contre l’avortement et les préservatifs. J’arrête ici, la liste serait trop longue.
La gueule des chroniqueurs qui parlaient de renouveau et d’ouverture de l’Eglise s’est allongée depuis hier. Mais, qu’on se rassure, c’est souple un chroniqueur. Ça n’est pas fait pour se lamenter longtemps. On brode déjà dans les rédactions des couplets enthousiastes. Et pourtant… Benoît XVI est un drôle de paroissien.
C’est le dernier ancien nazi qu’on pouvait encore élire, il a appartenu aux jeunesses d’Adolphe, les HJ. Maintenant que c’est fait, Pie XII doit se retourner dans sa tombe de bonheur. Enfin, il ne sera plus seul dans la confrérie des papes à avoir un jour adhéré aux thèses du National Socialisme. Interrogé là-dessus, voici quelques années, le nouveau pape s’est sorti de l’épineuse question de façon tout à fait classique. « Oui, j’étais jeune. C’était le seul moyen de poursuivre des études. Tout le monde était nazi, etc.». Pauvres excuses qui démontrent un manque du sens de l’honneur et une passivité inquiétante devant l’autorité temporelle, en même temps qu’une fausse interprétation de l’Histoire ; car n’en déplaise à Ratzinger, tout le monde n’était pas nazi en Allemagne. Il y avait même des résistants et notamment des prêtres, hostiles à Hitler. Non, Monsieur Ratzinger, toute la jeunesse n’était pas embrigadée aux Jeunesses hitlériennes.
Il suffit de cliquer sur « Jeunesse hitlérienne » dans Google pour être édifié.

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Quelques extraits :
Le Stammfuhrer SS Oggolter, dans une lettre du 17 janvier 1944, signifie que par des cours intensifs, la Jeunesse hitlérienne essaie de rallier à elle la population afin de mettre fin à l’influence de l’entourage anti-germanique et de l’Eglise. En avril 1944, il constate que des garçons et des filles étaient regroupés dans l’église par les prêtres catholiques locaux et là ils étaient influencés dans l’idée de l’Action catholique. Des jeunes qui autrefois assistaient avec régularité et enthousiasme au service dans les unités HJ deviennent négligents après fréquentation des assemblées religieuses. »
Ratzinger aurait donc adhéré à la jeunesse hitlérienne en sachant qu’une partie de l’église dont il est aujourd’hui le pape luttait contre le régime nazi.
« L’Oberstammfuhrer Neuner constate en août 1942, qu’on ne peut faire quelque chose qu’avec la force. A la rentrée des apprentis de l’usine, j’ai constaté que seulement 10 % des nouveaux appartiennent à la HJ. J’ai donné un mois de réflexion pour qu’ils s’inscrivent, Beaucoup m’ont répondu effrontément, qu’ils ne viendraient jamais à la HJ. Durant les derniers jours d’une semaine d’épreuves sportives de la HJ, à cause de leur anti-germanisme, beaucoup de parents voulaient retirer leur fils notamment par le biais de certificats médicaux falsifiés. Les sections de la Jeunesse hitlérienne doivent participer à toutes les manifestations organisées par le Parti. Les jeunes paradent en uniforme. »
Alors, où Ratzinger a-t-il été cherché que tous les jeunes étaient forcés d’adhérer au HJ ?
Les statuts, les hauts faits des graines d’SS de la jeunesse hitlérienne sont autant de preuves du cynisme du personnage que les cardinaux ont hissé à la tête de leur Eglise.
Ah ! ce qu’on nous en a fait baver dans les médias de cette mort et de cette élection, pour en arriver à cette infamie !... On est tout surpris de revoir les bobines enfarinées de nos ministres nous reparler du budget, des entourloupes habituelles, de Bruxelles-Halle-Vilvorde. On les croyait définitivement place Saint-Pierre à poursuivre leurs dévotions. On se réjouit d’entendre Daneels au retour de son conclave, expliquer l’infaillibilité de Benoît XVI !...
A voir la mine dépitée de notre prélat national, il y a cru un moment le Daneels, à un pontificat à la belge.
Je ne suis pas catho, certes, pourtant je dois dire : Dieu ne méritait pas ça.
Le Vatican va avoir besoin d’un sacré nombre de miracles pour changer la donne.
Qu’un journaliste fouineur découvre le jeune Ratzinger en tenue kaki et croix gammée au bras, en train de faire l’exercice derrière une fanfare de la Wermacht ou mieux de la SS et derechef sa sainteté, comme on dit vulgairement, va devoir ramer comme Pie XII en 45 !
Si aucune image compromettante des HJ n’est livrée au public, le voilà le premier miracle pour une future béatification !...
Enfin, la balourdise des saints pères de l’église éclate au grand jour. Ils pouvaient à loisir élire n’importe qui. Ils avaient le choix. Et ils ont été sortir de sous leur calotte, le seul qu’ils n’auraient pas dû !... On se demande si les cardinaux ne se sont pas convertis en secret à la religion d’en face ?

Commentaires

Il est bien triste de constater votre manque de connaissance de la guerre 40/45.
J’ai fait mes 21 mois de service militaire avec un milicien originaire de la region germanophone. Il avait été Hitler Jung, croyez moi a l’epoque c’etait comme la vaccination obligatoire.

"J’ai fait mes 21 mois de service militaire avec un milicien originaire de la region germanophone"...etc-ce cela pour vous, Mr Habemus paparatzi, le parangon de la connaissance de la guerre 40/45 ?
vous etes consternant !

Merci pour ce blog bien ecrit et bien documenté Richard, à vous lire encore...

Joseph Ratzinger « malgré lui »

Le nouveau pape n’a jamais nié son enrôlement dans les structures du parti nazi ou du IIIe Reich. Mais c’était contre son gré.

Le cardinal allemand Joseph Ratzinger, confronté récemment par la presse britannique à son passage aux Jeunesses hitlériennes, n’a jamais démenti son enrôlement, soulignant qu’il avait eu lieu contre son gré.


Les Jeunesses hitlériennes proprement dites commençaient à 14 ans et s’arrêtaient à 18, mais dès l’âge de 10 ans, les enfants -garçons et filles- entraient dans le système. « Les Jeunesses hitlériennes sont devenues obligatoires par décret en 1939. On ne peut rien lui reprocher. Ils devaient tous y aller à cette époque », a observé le professeur d’histoire contemporaine spécialiste de la dictature du IIIe Reich à la Freie Universit„t Berlin, Wolfgang Wippermann.


« Comme enfant, il a grandi dans une famille anti-nazie. Il a été cependant obligé de rejoindre le mouvement de jeunesse hitlérien pendant la Deuxième guerre mondiale », a déclaré pour sa part le directeur et fondateur du Centre Simon Wiesenthal basé à Los Angeles, le rabbin Marvin.


Dans la défense antiaérienne

Joseph Ratzinger avait cinq ans lors de l’arrivée au pouvoir de Hitler le 30 janvier 1933. Il a grandi dans une famille bavaroise très catholique. Son père, gendarme, et sa mère étaient opposés aux nazis, sans toutefois leur avoir résisté de façon massive. « Quand Hitler échoua à se faire élire président -en 1932-, mon père et ma mère ont poussé un ’’ouf’’ de soulagement, sans pour autant se réjouir de voir gagner le maréchal Hindenburg qu’ils considéraient comme un rempart peu sûr contre les nazis », écrit Joseph Ratzinger dans son autobiographie « Aus meinem Leben » (« De ma vie »), parue en 2000. « Lors des rassemblements, mon père devait toujours intervenir contre la brutalité des nazis. Nous sentions très clairement les immenses soucis qui pesaient sur lui », se souvient-il.


En septembre 1939, lors du déclenchement de la Seconde guerre mondiale, Joseph Ratzinger avait 12 ans. Depuis Pâques, il était interne au séminaire.


En 1943, comme de nombreux adolescents, il fut enrôlé pour assister une brigade antiaérienne qui défendait une usine BMW près de Munich. En septembre 1944, quand il eut atteint l’âge d’entrer à l’armée, il dut travailler sous les ordres de la « légion autrichienne ». Il dira plus tard : « C’était des vieux nazis, des idéologues fanatiques qui nous tyrannisaient fortement ». « Une nuit, ils nous tirèrent du lit et nous rassemblèrent cherchant des ’’volontaires’’ pour entrer dans les SS. J’avais la chance avec quelques autres de pouvoir dire que j’avais l’intention de devenir prêtre catholique », raconte-t-il dans son autobiographie.


« Nous fûmes congédiés à coup d’insultes et de moqueries. Mais ces insultes avaient bon goût, car elles nous libéraient de la menace de nous porter soi-disant volontaires et de toutes les conséquences que cela impliquait », ajoute-t-il.


En novembre, il dut suivre un entraînement dans l’infanterie. Malade, il fut soustrait à la plupart des charges militaires.


Déserteur

A l’approche des Alliés, fin avril-début mai, le jeune Ratzinger, 18 ans, déserta l’armée. A l’époque, il savait que les redoutables SS n’hésiteraient pas à abattre un déserteur ou à le pendre à un poteau pour l’exemple. Aujourd’hui, il se rappelle avec angoisse le moment où il a été arrêté par d’autres soldats. « Dieu merci c’était ceux qui en avaient assez de la guerre et ne voulaient pas devenir des assassins », raconte-t-il dans ses mémoires. « Ils ont dû trouver une raison pour me laisser partir. J’avais mon bras en écharpe à cause d’une blessure ». « Camarade, tu es blessé. Tu peux y aller », lui dirent les soldats.


Stationné non loin de sa ville natale, il ne vit pas les combats avec l’armée américaine.


Peu après son retour chez lui, les GIs arrivèrent et installèrent leur quartier général dans la ferme de ses parents, une bâtisse du XVIIIe siècle. Ils l’identifièrent rapidement comme soldat allemand, lui firent revêtir son uniforme et rejoindre la place du centre-ville où étaient regroupés les prisonniers. Pendant plusieurs semaines, il resta avec les autres parqués derrière des barbelés. Il fut finalement libéré le 19 juin.

(Journal l’Est-Républicain")

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