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Huy clos.

Coucou, la revoilou…
Anne-Marie a beaucoup maigri depuis qu’elle vit perchée au Sénat. Ce n’est pas une raison pour exhiber sa sveltesse dans l’actualité chaque semaine.
Cette fois, c’est la bourgmestre qui monte au créneau pour détailler ses goûts urbanistiques qui ne sont pas ceux de tout le monde, mais seulement de la coterie socialiste du crû qui aspire à bâtir des appartements de prestige afin de donner au bord de Meuse l’air de Coq-sur-Mer...
Résumé de l’affaire…
La majorité décide de rentabiliser le parc des Récollets en y proposant de construire un ensemble résidentiel à quai.
Les riverains et l’opposition ne l’entendent pas de cette oreille et partent en guerre pour le maintien de cette unique zone de verdure de la rive gauche de la Meuse.
Madame Lizin traîne des pieds lorsque une pétition l’oblige à la tenue d’une consultation populaire.
C’est une première. Jamais la population n’avait contraint un collège à organiser un référendum et quand on sait les réticences des dirigeants socialistes à toute consultation populaire…
3000 personnes doivent se déplacer pour valider le vote. Il y en eut 4000 avec une majorité écrasante pour le maintien du parc.
Ce vote n’est pas coercitif pour la Ville, avait déclaré antérieurement André Godelet, échevin PS, et bras droit de la Dame de fer blanc, histoire de prévenir que l’avis des gens, on s’en fout… un peu dans la foulée du « oui » forcé à l’Europe lors du Congrès Eliotiste de Liège.
A peine le résultat du scrutin publié, Anne-Marie lançait ses contre-feux. Selon elle, ceux qui n’ont pas voté (le vote n’était pas obligatoire) sont favorables à la construction de la barre de prestige !
D’où le calcul : 16.000 habitants – 4.000 votants = 12.000 enthousiastes du projet !
Raisonnement à géométrie variable, quand on se replonge dans les déclarations anciennes de Di Rupo sur la disqualification des votes blancs aux législatives.
Pendant le scrutin, la section locale du PS s’était déjà répandue en voltigeur sur les flancs du bourgmestre. « Ceux qui sont contre des appartements de standing en bord de Meuse sont des gens qui n’aiment pas les ouvriers ! » bizarrerie du raisonnement, d’autant que ce sera un bidule pour les huppés…
« Enfin voilà une cause digne d’être défendue », s’écrient aujourd’hui ces défenseurs du peuple qui n’en disent pas une sur l’indignité du chômage et la misère qui sévit en banlieue hutoise.
C’est normal, de la part d’un parti qui s’est toujours estimé lésé des voix de gauche qui vont aux Ecolos et aux CDh sans parler des partis gauchistes tant haïs à un point que, si cela ne dépendait que d’eux, ils seraient exclus de tout débat démocratique, un peu comme ils le souhaitent pour le Vlaams belang.

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Car, les socialistes n’adorent rien tant que l’amalgame infamant, réduisant le populisme à une sorte de poujadisme en tenue kaki et svastika à la manche.
Pour eux, aller contre une décision des éminences du parti est bien plus grave que le constat de la pauvreté qui avance en Belgique, en partie à cause de leur impuissance à se représenter la situation réelle du pays et à leur volonté d’y faire face.
Le mépris d’un scrutin organisé par les Service communaux de la Ville de Huy est inquiétant dans la bouche de la présidente du Sénat.
Pour rester pratique, le Gouvernement wallon devrait réfléchir à un super ministère bicéphale : Marie Arena pour le mobilier et Anne-Marie Lizin pour l’immobilier. L’objectif serait la construction de monuments exaltant l’âme wallonne et socialiste.
Le duo de choc et de charme vous arrangerait une barre de bureaux et d’appartements de prestige qui aurait l’aspect que vous souhaitez : Versailles, pour les consonances passées,
Sagrada Familia, style Gaudi pour les modernes, retour du Vatican, et genre Facteur Cheval pour les Rock’n’roll de la gauche branchée.
Quant à ceux qui aiment mieux voir des arbres le long de la Meuse, la fougueuse Anne-Marie pourrait leur dire d’aller du côté de Seraing, se rendre compte comme les industriels ont arrangé l’ancienne propriété des Princes-Evêques. Là, elle n’aurait pas tout à fait tort.
Reste que les sujets d’accrochage avec les gens ne manquent pas d’interpeller sur la dérive du PS. On va finir par regretter Guy Mathot « qui n’avait qu’une vingtaine de mandats » et qui ne pensait pas rénover la rue Ferrer à coup d’appartements de prestige.
C’est finalement le ministre de la Région wallonne – ne me demandez pas lequel – qui tranchera.
Qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir inventer pour occuper le terrain la semaine prochaine ?
On n’ose y penser !...

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