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Le muguet au bois d’Hornu !

Les nerfs d’acier qu’ils doivent avoir nos élus en ce moment !
Sauf Anne-Marie Lizin qui s’en fout et fait ce qu’il lui plaît, et Marie Arena toute heureuse de ne plus être la vedette avec son bureau à 300.000 euros, tous les autres broient du noir.
Di Rupo, à cause de Bruxelles-Hal-Vilvorde, capitulera sur ce dossier quelques jours après le Premier mai, le temps de faire les discours musclés d’usage à ses fidèles ébaubis.
Comme au muguet de mai 1940, l’ennemi flamingant, nous dit-on, ne passera pas… pour un peu les panzers défilaient derrière le dernier drapeau rouge. Ils avaient déjà une de ces visions, les socialistes d’alors…
Discours en mai…
Travail mal fait.
Et pourtant, il faut y aller, grimper allègrement l’estrade… prendre des poses, avoir des mines satisfaites au kiosque d’Avroy comme à Hornu… redynamiser les « camarades » !
Les pointures cette année prennent le car pour le Grand Hornu, question de fêter les 120 ans de l’Old Pink Party. On se demande si les consignés obligés de rester au kiosque seront nombreux Peut-être, dans le fond, sera-ce plus intéressant ? Qui sait : on peut rêver !
Tourments suprêmes pour tout le monde, pas que l’Europe : Bruxelles-Hal-Vilvorde, ARCELOR, et j’en passe… rien qu’à envisager l’avenir du parti… pardon, de la Wallonie… le drame que ça va être ! Si ça se trouve, c’est la foule qui va encourager les batteurs d’estrade…
C’est pas de jeu, le monde de l’industrie devrait comprendre que la « gauche » a mangé son chapeau plus d’une fois pour lui ! Allons la FEB un bon mouvement, que Di Rupo puisse parler d’un bon bilan porteur d’avenir, comme il le dit parfois si bien, qu’en bas de l’estrade, on écrase une larme. Même Raminagrobis Mené serait le bienvenu, une bonne annonce, quelques embauches et pas que des techniciennes de surface, et voilà l’euphorie possible et pas qu’à coup de Blanche de Namur...
Du côté des faux « travaillistes », les Michel avaient voulu leur muguet bleuté au MR, mais sous tente à oxygène, avec buvette au fond. Qu’est-ce que leur bidouillage va devenir sous Reynders ? De sa dunette de capitaine aux dents longues du Grand Hornu, Di Rupo va les avoir à l’œil, ainsi que son « ami » le bourgmestre de Liège, si ce dernier était élu à la fédération liégeoise du PS fin du mois, il pourrait lui faire de l’ombre et l’homme du Sud, n’aime que le plein soleil.

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120me ou pas, ce premier mai, c’est la cata… maudit Premier mai !...
Pas l’ombre d’un regain, d’une chance, d’un soupir d’espoir ; même le référendum qu’on n’aura pas reste sur l’estomac, d’autant que le « non » grossit dans les cœurs militants.
« Rendez-nous notre Europe du Charbon et de l’acier, notre Benelux, nos salaires qui progressaient, et nos 5 % de chômeurs » crient la foule.
Et les gens ne comprennent pas qu’au moment où les techniques font tenir en l’air le plus gros avion jamais construits, au moment où les systèmes de production boustés par des personnels hyperqualifiés produisent sans désemparer ce qu’il y a de meilleur et à profusion, au moment où les PDG et les politiques sont archi bien payés, voilà que le progrès n’est pas pour tout le monde !
C’est ça qu’il faudrait expliquer aux militants sous le kiosque à Liège et au Grand Hornu.
Quelque part, quelque chose a foiré… des appétits, des intermédiaires, une centralisation excessive, une concurrence qui n’en est plus une quand le marché d’un produit se résume à un seul producteur, l’Europe enfin, avec sa technique des vases communicants où au lieu que ce soient les salaires les plus élevés qui tirent les autres vers le haut, c’est le bas niveau qui aspire l’émergé !
Sinon, qu’on nous dise au moins que la misère qui s’installe et prend du galon, sert à diminuer la misère des sous-continents. Eh bien ! même pas ça. Tout le monde s’appauvrit. C’est à peine croyable, tandis que les communications pourraient soulager dans les coins les plus inaccessibles les infortunes les plus criardes, c’est le contraire qui se produit ! Les gros porteurs raflent plus facilement les dernières richesses, brassent des travailleurs faméliques !...
Décidément que dire au premier mai !
Plus on lit dans l’avenir comme dans un livre ouvert, plus on perçoit les calamités que notre gabegie et notre imprévoyance précipitent, moins on se sent capables d’y faire face.
Pas mal de gens se demandent à présent si on n’a pas enterré trop tôt le communisme ? S’il n’y avait pas moyen de l’amender ? Si dans les faits il avait tort, au moins sur le papier Marx avait raison. Tandis que la chose capitaliste qui nous domine aujourd’hui, plus on avance, plus on s’aperçoit qu’elle a tort dans les faits et sur le papier.
C’est un zéro sur toute la ligne. C’est ça la nouveauté de ce premier mai 2005. Le zéro !...

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