« Bandaison et troisième âge. | Accueil | S.O.S. pétrole ! »

Sclérose en plaques à Namur

Les deux plaques actuelles : le PS et le CDh…
Ce n’est pas difficile à comprendre. Nous rouillons sous la pluie des traditions. Quel que soit le cas de figure, vous votez conservateur, puisque le verrouillage des 5 % ne permet l’émergence d’aucun nouveau parti.
Si l’on avait appliqué la loi électorale actuelle fin du XIXme siècle, le parti socialiste n’aurait eu aucune chance de rivaliser un jour avec les chrétiens et les libéraux.
Le pouvoir wallon est aujourd’hui définitivement dans les mains des trois partis que l’on sait. Les combinaisons de majorité ne peuvent se faire sans les socialistes.
Le PS est au pouvoir depuis 1988. Il est incontournable.
Voilà quelques faits indiscutables en préalable à toute discussion sur l’avenir de la Wallonie.
Le PS a beau s’ingénier à dissoudre ses responsabilités entre ses deux compères et lui, le chômage galopant, c’est son oeuvre. Bien entendu ce n’est pas lui qui embauche ou licencie dans les entreprises, mais c’est lui qui nous fait espérer à travers ses plans et ses stratégies que des embellies sont proches. D’une législature à l’autre, c’est l’échec.
On a l’impression depuis 1988 que le PS nous promène…
Il faut croire que l’immobilisme a quelque part sur les populations wallonnes un pouvoir rassurant. Quand Monsieur Gendebien dénonce cet état de fait en taxant les socialistes de « populistes conservateurs », il est trop généreux, en ce sens que la démagogie dont use le PS n’est même pas populiste, mais uniquement conservatrice.
Le populisme aurait été de susciter un engouement populaire pour monter une machine dont le but principal est la réélection des manipulateurs. Or, le PS s’est carrément rangé sous la bannière libérale et Joëlle Milquet apparaît même plus à gauche que le PS. C’est dire…
La pleine confiance des wallons dans le PS, est étonnante de naďveté. On ne trouve plus rien de social dans le programme ! C’est à ne plus rien comprendre. Et je voudrais bien que les Ecolos ou Monsieur Gendebien expliquent ce phénomène.

pars.JPG

Par contre oů je suis d’accord avec l’opposition des Rattachistes, c’est lorsque Monsieur Gendebien dit que le Front National est un parti utile au pouvoir.
L’extrême droite, c’est l’exutoire rêvé des populations frustrées de progrès. Le PS focalise l’opinion sur quelques malheureux demeurés qui sont plus proches des pensionnaires d’un asile de fous que des citoyens. Cela permet d’anathématiser toutes les oppositions en les jetant dans le même sac. Mais c’est un jeu dangereux. Si le FN avait un Jean-Marie Le Pen dans ses cartons, cette stratégie du PS pourrait bien se retourner contre nous tous, par la raison même que le PS accorde bien trop d’importance à ce qui n’en a pas et donc favoriserait un propagandiste intelligent. Enfin, pour l’heure, ce n’est pas le cas.
Le système, a évidemment besoin de la complicité des médias. Ce qui se fait sans peine de la gauche à la droite, à partir du moment oů les partis wallons de pouvoir sont bien souplement axés sur le capitalisme et la mondialisation. Les professionnels des images, de la parole et des lettres font semblant de ne se rendre compte de rien et cohabitent paisiblement. Tout ce petit monde en profite largement. La presse d’opinion n’est plus qu’une illusion. L’esprit « toute boîte » domine. Il n’y a plus de grands professionnels. La presse se meurt dans le médiocre et le mépris des lecteurs…
Le PS dans tout cela est le parti idéal pour la FEB et les milieux conservateurs. Chaque discours de Di Rupo est une bénédiction pour les libéraux dont les votes se partagent entre les trois partis vedettes, sans pudeur et sans état d’âme.
La position du PS n’est pas simple. Il doit contenir les impatiences des petites gens qui ne voient plus rien venir du côté social et rassurer leurs amis du commerce et de l’industrie qui craignent le jour oů ce parti commençant à perdre des voix se posera des questions sur son suivisme à leur égard.
Di Rupo est coincé devant le choix que ses prédécesseurs ont fait d’abandonner la lutte des classes. Ont-ils bien fait de monter dans le char à bancs de la version américaine de la démocratie ?
La suite nous le dira.
Mais lorsqu’un Verhofstadt veut baisser les impôts directs et les reporter sur la TVA, c’est une véritable déclaration de guerre à la gauche. Il le fait car les Socialistes ne sont plus qu’une façade derrière laquelle il n’y a plus d’idéal.
Pourtant, il existe encore de vrais hommes de gauche dans ce parti et un bon potentiel de militants sincères. Noyés dans la masse, ils n’ont pu sortir de l’anonymat en créant leur propre courant. Le mot est lâché « courant ». C’est ce que Di Rupo craint le plus. Ce serait la fin de son pouvoir absolu et peut-être l’amorce d’une refonte de ce parti qui suscita tant d’espérance aux gens par le passé et tant de déconvenues aujourd’hui

Poster un commentaire