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Les beaux « empois » du FOREm.

Sabine Pluquejamè, conseillère - Dans le cadre de notre nouveau délayage de l’emploi dans l’eau chaude, nous offrons à nos stagiaires l’occasion de leur donner une bonne tenue et une saine raideur devant les employeurs, grâce à l’empois... Cette démarche « arrêté du 1er avril 1927, par. 7, aliéna 2, L’empois pour tous » s’articulera autour d’interview de personnes ayant développé de nouveaux métiers. Aujourd’hui nous recevons Gaspard Venu qui vient de créer une start-up à joint-venture avec le groupe canadien Dixie Laonverrabien. Cette entreprise produit des bruits divers, allant du bruit retentissant au faux bruit. Si vous avez des questions à poser à Monsieur Gaspard Venu.
Un stagiaire méritant – Monsieur Gaspard Venu, quelle est la différence entre votre métier et celui de preneur de son ?
G.V. – Le preneur de son est sur un plateau de tournage, à la radio ou bien dans la rue. A la société Gaspartout, nous nous approprions des sons que nous collectionnons et vendons sur catalogue ou que nous mettons en vente directement à des particuliers.
Un stagiaire méfiant – Cela, plaît-il, rapporte-t-il, une fois assez pour m’acheter une mobylette, deux fois ?
G.V. – Pas mal. C’est parfois aussi lucratif que le métier de paparazzi.
Un stagiaire peu convaincu – Pouvez-vous nous donner des exemples et y a-t-il un marché pour couvrir les frais ?
G.V. – Considéré d’abord comme un hobby, mon métier ne m’est apparu comme tel que le jour où j’ai capté des bruits dans un fond de salle d’un Congrès MR. J’avais deux alternatives : négocier leur diffusion avec les journaux ou les faire entendre à Didier Reynders. C’est la deuxième alternative que nous avons choisie.
Un stagiare libéral (Oui, ça existe) – cela s’appelle du chantage, Monsieur Gaspard Venu.
G.V. – Non. Au contraire. Le président du MR a été très heureux d’enfin savoir ce qu’on pense de lui dans les derniers rangs. Nous allons étendre cette approche des Congrès au CDh et au PS. Nul doute que les bruits y seront instructifs.
Un stagiaire mal vu au FOREm – Que pensez-vous des faux bruits ? Pourriez-vous en capter dans nos locaux ?
G.V. - Le faux bruit est ce qu’il y a de plus répandu. Parfois il est le fruit de malveillants, par exemple le faux bruit selon lequel Elio Di Rupo est pour le non-cumul des mandats ; mais le faux bruit est aussi lancé exprès par ceux qui ont intérêt à troubler l’opinion. Le plus bel exemple est donné par Monsieur Reynders qui nous fit tout un discours sur les bienfaits de l’économie libérale à l’occasion de la libération du prix du pain. Selon lui, le pain au lieu d’augmenter allait baisser grâce à la rude concurrence que ne manqueraient pas de se livrer les boulangers. Près d’un an plus tard, le pain a augmenté de 35 % et ce n’est pas fini.
Un looser stagiaire mais décidé à gagner de l’argent sans passer par la petite entreprise – pouvez-vous nous dire votre plus gros coup, Monsieur Gaspard Venu ?
G.V. – C’est un scoop. Vous allez voir que les correspondants à l’étranger sont parfois très utiles dans le développement de votre petite entreprise. Figurez-vous que nous avons saisi le bruit le plus médiatique que nous ayons en stock que nous avons revendu très cher.
Tous les stagiaires intrigués – Oui. Lequel ?
G.V - Nous avons un bruit inhabituel de Jean-Paul II lors de l’élévation à la messe de Pâques de 2002.
Un stagiaire fils de franc-maçon qui, en principe, ne devrait pas se trouver là - Un pet ?
G.V. – Je n’aime pas employer ce mot fort irrévérencieux, mais qui, cependant, dit bien ce qu’il veut dire. Mettons un vent coulis fort excusable compte tenu de l’âge de notre futur saint.
Un stagiaire qui jusque là s’emmerdait profondément – Vous en avez fait du fric, de ce bruit ?
G.V. – A l’époque, Joseph Alois Ratzinger, pas encore Benoît XVI a négocié le prix au nom de la Curie.
Un stagiaire épaté – Combien ?

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G.V. – Monsieur René Mené des Classes moyennes nous enseigne qu’il ne faut jamais d’énoncer les prix dont pourrait s’emparer la concurrence. Mais pour un beau coup, ce fut un beau coup.
Un stagiaire boutonneux – Vous en avez d’autres en perspective ?
G.V. – Nous suivons les ministres aux banquets et aux cérémonies. Jusqu’à présent le pet se situe entre dix et quinze mille euros selon qu’il s’agisse d’un ministre ou d’une femme ministre. Celui d’Onkelinx n’est pas encore chiffré. Nous avons une ouverture pour la suite au Vatican, mais ce n’est pas celle que vous croyez. Benoît XVI veut en négocier un qu’il nous revendrait à la moitié du prix de celui qu’il a racheté de son prédécesseur. Nous sommes en pourparler.
Sabine Pluquejamè – Merci, Monsieur Gaspard Venu d’avoir évoqué votre petite entreprise. C’est une leçon pour tous nos demandeurs d’empois. La semaine prochaine, nous recevrons Florence Delatouf qui vend des posters d’Ecclestone à la foire de Libramont au profit des Produits wallons.

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