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Un nouveau car de dépistage à la Province.

-Ce car de la Province inauguré devant la presse, à quoi va-t-il servir ?
-…à détecter certains syndromes. Par exemple, la sinistrose est un syndrome psychique observé chez les journalistes, les accidentés du travail, les écrivains et les hommes politiques.
La sinistrose est caractérisée par une inhibition de la bonne volonté, du désir de récupération, et une majoration inconsciente des séquelles d'un état pathologique. Elle traduit une sorte de psychose revendicatrice en vue d'obtenir l'indemnité la plus élevée possible. Dans le cas des journalistes, le sujet finit par se persuader qu'il n’est pas assez récompensé de sa propension naturelle à la flagornerie. Ce terme a été créé par Édouard Brissaud en 1908.
Quant au personnel politique, après un incident à la Chambre, ou après une maladie douloureuse et invalidante comme une lombalgie à la suite d’une élection désastreuse, et malgré l'absence de séquelles somatiques ou de signes objectifs pathologiques lors des prestations de tribune, le mandataire se persuade qu'il est incapable de tout travail et revendique indûment de son parti, des emplois lucratifs de compensation.
Ce syndrome psychique se caractérise par une mauvaise volonté évidente, résultant d'une interprétation erronée de la loi et compromet la rééducation dans l’opposition.
On peut parler parfois de simulation, quand un mandataire se dit fatigué, surmené, voire injustement attaqué.
-Vous avez des exemples ?
-La crampe des écrivains est le type d'une maladie professionnelle à caractère névropathique. Comme pour le nystagmus des mineurs, on commence à en connaître la base physiologique : un certain dérèglement des fonctions sous-thalamiques du cerveau. Mais on constate aussi que parmi les journalistes qui ont sans cesse la plume à la main, un nombre infime seulement est atteint de ces contractions digitales caractéristiques.
-Pourquoi ?
-Parce qu’ils ne sont pas réellement des écrivains. Comme pas d’avantage des intellectuels.
-Dans quelle sorte de névrose les classez-vous ?
-La trépidation. Elle est le produit d'une civilisation devenue toujours plus dépendante de l’employeur, du clientélisme et surtout de l’usage exagéré que cette corporation fait de la brosse à reluire. Chez eux, la fréquence des névropathies comme chez les dactylographes, les employés de téléphone et de télégraphe, les machinistes de chemins de fer; la fréquence des troubles psychopathiques graves chez les instituteurs, les marins, les officiers, les artistes et les hommes politiques, est une constatation clinique maintes fois signalée.
-Et les autres professions, je pense aux officiers de carrière et aux prêtres catholiques ?
-La fréquence relative de la paralysie générale chez les officiers de carrière et les curés, telle que la signalent les statistiques, serait en rapport à la fois avec les succès amoureux qu'ils obtiennent et, partant, les risques plus nombreux de contamination syphilitique, et d'autre part avec les difficultés psychologiques inhérentes à la profession. Certains prêtres pédophiles sont atteints du syndrome du marteau-piqueur qui agit sur les glandes séminales. Si le liquide est plus abondant, il n’en est pas moins transparent et comparable à l’eau bénite.

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- Les Artistes et Hommes politiques pourront-ils se faire dépister gratuitement comme les autres professions par le nouveau Car de la Province ?
- Bien sûr ! Quand on parle de l'aliénation mentale chez les politiques belges, il faut entendre surtout les cadres et présidents de parti ainsi que les ministres. Le fait de soigner davantage la folie n'implique pas nécessairement sa plus grande fréquence, par exemple la psychopathie en fonction du nombre de voix. Le cerveau humain est d'autant plus vulnérable qu'il est plus acclamé. C’est le cas du PS et du MR.
-Le fait d’être dirigés par des malades mentaux ne doit pas rassurer le citoyen ?
-D'après la statistique de Parchappe, les paysans ont six fois moins d'aliénés que les politiques. C’est naturel quand on songe que deux parlementaires sur trois sont des avocats, milieu hautement pathogène en matière d’aliénation mentale, comme chacun sait.
-Ces folies des professions libérales sont-elles dangereuses ?
-La statistique de Socquet, portant sur une folie particulière, celle du suicide, donne des résultats analogues : les professions libérales y montrent un pourcentage quatre fois plus élevé que les agriculteurs. La même sensibilité nerveuse qui permet à l'avocat ou au médecin de manifester ses dons peut amener chez lui des troubles mentaux.
-Nous aurions intérêt d’élire des paysans et des cultivateurs ?
-Pas nécessairement vous avez le cas des frères Happart.
-Expliquez-vous ?
-La psychose que nous venons d'examiner pourrait être attribuée à une "montée sociale" trop rapide. C'est un surclassement régressif, qui fait naître la "folie des gouvernants". Ziehen, Blondel et P. Camus, Kretschmer ont étudié les psychoses interprétatives. Cette catégorie réunit des personnages infatués, chez qui l'idée de persécution "projette" et compense le sentiment d'infériorité et de dépendance. Nous pensons à la frontière linguistique et aux traumatismes endurés des sons gutturaux comme facteurs aggravants produits par des nouveaux citoyens des Fourons directement importés de Hollande.
-Le car de la Province paraît bien nécessaire !
-C’est un exploit d’avoir mis ce car au service de la population, d’autant que l’ensemble des personnels de la Province avait atteint son niveau d’incompétence. Réunir un chauffeur, un médecin et une infirmière non pistonnés et donc fiables a été l’opération la plus difficile du programme.

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