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Iran ira… ira pas

L'Iran a annoncé, le 16 avril, une aide de 50 millions de dollars par mois au gouvernement palestinien du Hamas pour compenser le gel des aides de l'Union européenne et des Etats-Unis.
A la conférence iranienne de soutien aux Palestiniens, de nombreux participants ont salué la "puissance nucléaire de l'Iran".
Le président Ahmadinejad ne cache plus sa volonté de doter l’Iran de l'arme nucléaire, ni son désir de rayer Israël de la carte.
Au Conseil de sécurité des Nations Unies, la Russie et la Chine se sont opposées à l’usage de la force et bloquent une décision favorable à l’intervention armée des USA et de ses alliés en Iran.
Derrière les partisans de l’intervention musclée se profile Israël qui postule une frappe rapide sur des objectifs ciblés. Mais en ont-ils les moyens, sinon ceux qu’ils emprunteraient aux Etats-Unis ? Ce qui reviendrait à une attaque déguisée de Dobeliou.
L’Europe, sans une force militaire cohérente et crédible, se trouve ballottée entre le recours à la force et la voie diplomatique. Prise, une fois de plus entre sa fidélité atlantique et l’impression que l’actuel président des Etats-Unis est un couillon qui ne sait trop ce qu’il veut, nous faisons tout pour repousser un conflit qui risque de nous péter au nez, que nous le voulions ou non. Déjà, l’intégrisme musulman, que nous réprouvons à juste titre, tente de rallier contre nous l’opinion arabe.
Condoleezza Rice, comme Sharon Stone dans basic Instinct, à beau croiser et décroiser les jambes qu’elle a magnifiques dans toutes les chancelleries, personne n’est chaud pour appuyer un corps américain chargé de purger l’Iran de ses mauvaises pensées anti-hébraïques.
Que va faire Dobeliou au dernier quart de son mandat ?
D’aucuns pensent qu’il pourrait refiler la patate chaude à son successeur attendu qu’il est échaudé par l’affaire irakienne, car l’Iran n’aura sa bombe qu’en 2008, au plus tard 2009.
Depuis la guerre des six jours du 5 juin 1967, voilà presque quarante ans que le monde s’est englué dans le conflit de deux occupants d’un même lieu qui ne veulent pas le partager.
La moitié d’Israël aujourd’hui s’est construite sur les ruines des maisons et l’occupation illégale des biens des Palestiniens. Il est très difficile dès lors d’entendre les raisons de l’immanence de la justice et du droit juifs, comme de refuser à ceux qui ont tout perdu, fors l’honneur, d’y résister.
On se demande maintenant qu’elle mouche à piquer l’Angleterre quand elle a poussé en 47 à la création de l’Etat d’Israël, tout en ayant refoulé les 4500 Juifs sur le bateau Exodus du territoire palestinien qui était sous tutelle ?
Conduite ambiguë ?
Si elle n’avait pas réussi par ce coup de pub à attirer l’attention mondiale sur le problème de la diaspora, et finir par consentir un pays à des immigrés qui n’en avaient pas, peut-être qu’en 2006 Juifs et Palestiniens vivraient paisiblement dans une Palestine calme ?
Alors qu’aujourd’hui ce problème de la cohabitation pourrit la vie du monde musulman et du monde occidental, au point que cela se pourrait que, non résolue, cette affaire tournât à la Troisième guerre mondiale !

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Enfin, on ne refait pas l’Histoire.
Cependant ce genre de réflexion aide à comprendre, afin de rapporter les faits d’hier pour en tirer les leçons de l’avenir.
Et cet avenir n’est pas rose. Car de ce qui découle de l’Histoire passée, c’est l’espèce de solidarité outrancière et aveugle que les USA et derrière eux l’Europe ont à l’égard d’Israël au point d’exacerber les Nations arabes.
Ce favoritisme est visible tous les jours, ne serait-ce que dans la relation des événements, des attentats et de la situation sur le terrain. Le parti pris de nos médias, chargés de nous rapporter la vérité, est patent. Ils se contentent de nous donner leur vérité nettement péjorative.
L’ennui, c’est la vigueur avec laquelle les deux partis face à face clament leur bon droit.
Les renvoyer dos à dos, c’est se laver les mains d’un drame qui nous atteint de façon indirecte.
Le président Ahmadinejad, en bon musulman, a tranché en faveur des Palestiniens. A nous laisser entraîner par nos alliés, nous aurions tendance à prendre parti pour l’autre camp.
Que faire, quand on sait que les guerres ne résolvent jamais rien ?

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