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Blattosphère.

- Monsieur Grisbek-Goldstein, vous n’êtes nulle part dans les médias, vous n’avez aucun parent à la RTBf, vous n’avez pas de carte de parti, vous n’avez aucun proche à caser, enfin vous n’avez aucun diplôme d’une grande école et comble des combles, vous n’avez pas la vocation d’avocat, ce qui vous aurait permis de briguer un poste au parti socialiste. Alors, une simple question, comment avez-vous pu trouver ça tout seul ?
- Monsieur Tartufino-Jamaer, que nous le voulions ou non, nous sommes là parce qu’il y a trois milliards d’années environ, les conditions de la terre et les propriétés des éléments étaient telles…
-Qu’est-ce que votre réponse a à voir avec la question ?
-Rien. Mais comment voulez-vous que je vous réponde ? Vous me présentez de telle sorte que vos auditeurs me prennent pour un nul. Ensuite, vous appelez « ça » ma réflexion logique sur l’état de la société. Tout en me présentant comme l’anti-Elio - Lise Thiry - Francis Delperée et consort, vous vous étonnez que j’aie pu avoir autant de réflexion, sans aucun motif d’en avoir. A part les 200 familles et leurs 200 supporters, il n’y aurait rien d’autre, selon vous ?
-Si les 200 hommes de partis…
-Qui vont et viennent devant le tube cathodique comme les phalènes sous les réverbères !
-Monsieur Grisbek-Goldstein, êtes-vous un démocrate en démocratie ?
-J’adhère à la moitié de votre question, monsieur Tartufino-Jamaer. J’ai la prétention d’être un démocrate, mais qui ne vit pas en démocratie. Si vous voyez ce que je veux dire.
-Nous avons pour principe à la radio de ne jamais voir ce qu’on veut dire, une question de respect pour l’auditeur. Si je compte bien, les 200 familles, leurs 200 supporters et les 200 influents des partis, cela fait 600. Êtes-vous aussi contre les 600 Franchimontois ?
-Il peut paraître à certains aussi désespérant d’être le fruit de la nécessité, plutôt que celui du hasard. Les religions et les philosophes nient la réalité de la condition humaine. Certes, ils émeuvent, même esthétiquement – voyez les religions multipliant les dieux – mais ils n’entraînent que chaos et guerres misérables…
-C’est cela. Poursuivez, vous serez coupé au montage et moi je ne toucherai pas ma pige.
-Monsieur Tartufino-Jamaer, nous sommes au cœur du sujet. Je range la démocratie libérale dans l’Elysée commun des utopies qui débutent par l’aspiration légitime du peuple et qui finissent dans les scandales des apparatchiks, comme l’utopie communiste. Voyez où nous ont conduit nos prêtres du libéralisme qu’ils soient sociaux avancés ou conservateurs.
-Ecoutez, on ne va pas revenir là-dessus, notre système est un bon système. Il rend les gens heureux et nous a conduit aux formidables avancées dans tous les domaines que nos auditeurs connaissent.
-On dirait que les rôles sont inversés et que c’est Grisbek-Goldstein qui interviewe Tartufino-Jamaer !
-Bon. Je reprends les questions. Quand allez-vous cesser d’emmerder le monde avec vos conneries de société plus juste, monsieur Grisbek-Goldstein ?
-Quand vous vous mettrez à la construction d’autre chose que les merdes que vous vantez à longueur de journée dans vos bastringues radios et visuels. Quand vous vous intéresserez aux autres avis que ceux qui se farcissent nos gueules du matin au soir. Quand enfin, d’autres « phénomènes du siècle » autres que les paumés du libéralisme qui se font enculer avant qu’ils nous enculent, se pencheront sur notre avenir dans un projet humain.
-Vous êtes vulgaire !

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-Nom monsieur, pas vulgaire, grossier ! C’est vous qui êtes vulgaire en laissant aller les choses sans vous soucier des gens qui travaillent ou qui cherchent un emploi, en taxant les pensionnés comme vous le faites et en donnant toutes sortes de prîmes à l’argent qui n’est que le fruit de notre travail et qui ainsi nous passe sous le nez.
-C’est tout ça que vous écrivez dans votre livre ?
-Oui, Monsieur Tartufino-Jamaer. Avez-vous lu mon livre. C’est le moins pour que vous puissiez en rendre compte !
-J’ai reçu des notes du directeur de la rédaction.
-Mais vous n’avez pas lu mon livre ?
- Nous recevons vingt-cinq ouvrages par jour plus importants que le vôtre, monsieur Grisbek-Goldstein, comment voulez-vous que…
-Si je comprends bien, c’est tout à fait par hasard que vous êtes là. Vous aimeriez mieux être ailleurs.
-C’est un fait.
-Où ?
-Nos écrivains admirables dont la Belgique à soif et que nos auditeurs réclament sont autrement importants que « Dernière porte à gauche » votre livre paru aux Editions de la Coucougnette…
-C’est la première fois que vous me citez. C’est bien. Mais quelles sont les œuvres incontournables que le monde entier nous envie ?
-Notre pur génie, futur Nobel, gros cerveau hors concours, Elio en un mot, édite « Première à Gauche » qui est la revue phare de la politique belge. Les Etats de la Question de l’Institut Vandervelde sont largement inspirés par Lui, le WEBdomadaire du PS entièrement écrit de sa main à la plume Ballon, vous en voulez encore ?
-C’est tout ?
-Lise Thiry a écrit « Marcopolette », publié en 1999 ! Des mémoires comparables à ceux de Saint-Simon… et enfin notre avocat jusqu’aux bouts des ongles sénateur et professeur à l'UCL, Francis Delperée, vient de publier chez Racine un livre très intéressant intitulé "La Constitution de 1830 à nos jours et même au-delà". Alors, vous pensez, vos merdes…

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