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Ça tient plus qu’à un fil !

Liège bord de mer ? Non… Liège borderline..
Après les rallyes automobiles du centre ville des fous du foot logorrhéique, voici le départ des Calimero des congés payés se ruant dans les bouchons pour dégueuler leur connerie tout au long des parcours fléchés des boîtes de coca, des paquets de chips et des couches-culottes du petit dernier.
-Où qu’on va aller, Lambertine, nom de dieu !
…dans des endroits bien canonnés par la racaille galonnée, des plages au tsunami assuré, les rendez-vous bidons de l’aventure pour tous, dans les fausses pagodes, les marchés et les souks de l’arnaque du tiers monde qui n’a pas l’impression de voler le touriste scandinave, mais de récupérer sur sa graisse un morceau de couenne pour la leur…
-On a le trip moins cher pour la réunion depuis l’épidémie du chose…
-Chikungunya ?
-Comme tu dis…
-On a parlé d’une plage envahie par des crabes empoisonnés, à côté d’une léproserie de transsexuels. Ça devrait être moins cher ?
-L’année dernière j’avais loué un kot au-dessus d’un collecteur. A peine, ça sentait la merde, à peine, je te dis.... C’était tellement sain que les enfants du village jouaient dedans, pourtant, il y avait eu le mois avant une épidémie de typhus…
Les papys Tour de France les mettent aussi dans leur maillot jaune sur des vélos en titane, la besace bourrée de cardio-aspirines, la mine couperosée du futur cardio-vasculaire du gars qui part sans savoir s’il va en revenir.
Bref, Liège se vide des allumés du lagon enchanteur, quitte à récupérer dans un mois les peaux recuites au soleil des tropiques qui darde ses rayons aux plus profonds des rides malgré la triple protection des crèmes.
Cette année, le slip se porte de façon à libérer l’entrejambe. Il va y avoir des grands écarts aux terrasses, afin de soulager les coups de soleil au cul.
Reste quoi ?
On croirait, à voir les transhumances, que la fine fleur des demeurés instruits a vidé les lieux pour faire place aux sages et aux artistes désargentés, bref, les intellectuels d’un gratin liégeois débarrassé des stupidités bourgeoises et du théâtre Arlequin.
Eh bien ! pas du tout.
C’est même consternant : les gens qui parlent seuls, atteints d’une irrépressible gonorrhée active au passage des petits vieux eux-mêmes à la veille d’un Parkinson et qui voient ainsi la future image de leur propre déchéance, les indécis qui s’arrêtent pile sur le trottoir qui se fouillent les poches pas nécessairement pour se compter les boules, qui remontent leur pull, se curent le nez, s‘en extraient assez pour remplir un trottoir d’encombrants, et puis s’en vont en faisant des gestes dans la direction opposée à leurs pas, comme si le haut du corps n’était pas d’accord.

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Plus ça décante, plus ça refoule.
On s’angoisse à la pensée qu’un jour il y aura plus de fous que de sains d’esprit.
Les majorités sont au bord du gouffre.
D’ici quinze ou vingt ans, quand on mourra à cent ans pour les hommes et cent vingt pour les dames… quand les vacanciers ne se remettront pas des trois semaines d’attente sur le tarmac du dernier aéroport ouvert avec les excités le long des grillages, le coupe-coupe à la main, quand il y aura deux infirmiers pour un citoyen délirant et que les propriétaires iront percevoir leurs loyers dans un tank de l’armée sous la protection d’autres cinglés qui représenteront l’ordre du tiroir-caisse, alors la majorité sera aux fous. Jusqu’à présent, elle n’était qu’aux bouffons. Ce n’était plus le rire fin, mais c’était quand même digérable. Quand les cinglés règneront, la majorité sera schizophrène ou ne sera pas.
Je vois déjà dans les propos incohérents des gens en ville, les thèmes futurs des psychiatres. Tous à un cheveu de la paranoïa, la preuve ce jour chez le boulanger, la machine à payer par carte bancaire en panne ! Les gens en terrasse à la consommation et au comptoir, les vendeuses au bord de la crise de nerf, « comment on fait ? » et déjà des consommateurs qui se taillent en disant qu’ils vont revenir juste après avoir trouvé un bancontact / Mister Cash, de ces gueules effarées, touchées de plein fouet par le progrès qui rechigne. On devient fragile. Pour peu que la bagnole ne démarre pas après un coup pareil, c’est le gâtisme prématuré assuré.
La preuve moi, je perds pied au contact. J’assimile, je me fonds…
Il me semble que je vais m’y mettre et que dès demain, je parle tout seul… mieux, je hurlerai des trucs qui me passeront par la tête, histoire de les évacuer en mettant les autres mal à l’aise.
Ce sera jouissif de crier devant les laideurs bourgeoises, les absolus amoureux du système qu’ils aillent se faire enculer par le fléau du commerce mondial, pour voir si leurs hémorroïdes sont pour Tocqueville ou Marx.

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