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Un animal bien stupide.

On se demande pourquoi l’aventure humaine ne se terminerait pas un jour tragiquement.
Tous les ingrédients sont réunis pour le scénario catastrophe. Guerres, pollutions, problèmes religieux, migrations, surpopulations, la prolifération de l’arme atomique, le tout en vrac et sans priorité, chaque facteur de risque mal contrôlé pouvant conduire à une catastrophe majeure, comme d’autres facteurs extérieurs ou indirectement liés à l’activité humaine : pandémie incontrôlable, propagation par défaut de précaution d’un virus ou d’une bactérie sorti d’un laboratoire, sans oublier les phénomènes naturels, notre aventure sur cette planète phagocytée ne tient qu’à un fil.
C’est évidemment les risques qui nous échoient et qui sont issus de nos travers que nous devrions supprimer de la liste, si nous étions plus sages et moins obnubilés par l’appât du gain, une volonté de domination et un goût démentiel pour un « progrès » essentiellement économique et peu rationnel, basé sur l’hégémonie d’un pouvoir le plus souvent établi par les armes.
Il faudra bien prendre son parti.
Depuis la nuit des temps, on le sait, l’homme n’est pas sage.
Le fruit le plus élaboré de son imagination est là pour nous le rappeler.
On ne peut concevoir nulle part dans le monde une régression volontaire afin d’atteindre à un équilibre universel.
Prenons l’automobile. Comment faire comprendre que ce « progrès » est condamné à disparaître ? Entre-temps, il est impossible d’en restreindre l’usage, si ce n’est en privant les pauvres de cet avantage. Ainsi donc, nous nous battrons jusqu’au bout, jusqu’à la dernière goutte de pétrole pour en conserver l’usage par un réflexe d’appropriation quasiment mécanique qui pourrait pousser les Etats riches à faire la guerre pour conserver les ultimes sources fossiles.
Il en va de même pour tout.
Le système économique que nous avons mis en place est singulièrement efficace pour nous rendre jouisseurs et égoïstes, sans que nous puissions rien faire qu’en jouir dans la mesure de nos moyens. C’est un déni à la morale et à la conservation de l’espèce.
Nous l’abandonnerions à son immoralité foncière ? D’autres prendraient notre place et invinciblement poursuivraient la marche folle à la mort.

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C’est le même principe qui pousse à la guerre.
L’inéluctabilité de cette projection rend fou !
L’Ancien Régime, la démocratie, la dictature, d’autres systèmes encore, sous tous les climats les responsables n’ont su protéger la paix. Nous naissons pour combattre et nous mourrons en combattant. C’est une sorte de fatalité d’autodestruction imbécile malgré les leçons de l’histoire et l’évidence que les conflits armés ne résolvent jamais rien et que, tôt ou tard, un peuple qui s’éveille sous le joug d’un autre, cherchera à retrouver sa liberté.
Alors, que faire ?
La solution la plus simple serait de canaliser cette énergie destructrice vers des objectifs d’intérêt universel qui seraient situés en-dehors de notre planète, comme la conquête de l’espace ou la connaissance de l’univers, en faisant miroiter – afin de ne pas attaquer de front le système égoïste qui correspond si bien à l’égoïsme général – l’intérêt économique d’une telle conquête.
Ce n’est pas la panacée, mais cela aurait le mérite de faire rêver, de mettre au premier plan les progrès de toute nature qui en découleraient, de changer la destination des milliards investis pour la guerre et surtout de faire participer l’ensemble de l’humanité à un programme collectif.
Quand on voit l’imbécillité du dernier conflit au Moyen-Orient, les destructions en quelques semaines du Liban qu’il faudra des années pour reconstruire, la non résolution du problème de la cohabitation d’un Etat juif au cœur d’une population musulmane, donc la précarité de cette drôle de paix, on se demande si le génie humain à la capacité de se surpasser et d’abandonner ses misérables performances pour se consacrer à un projet fort de diversion.
Avec les responsables des « Etats souverains » qui s’égalent en bêtise et en cupidité, qui font de la politique à la petite semaine en suivant les cours du dollar, on est vraiment mal parti pour les grands projets.
On est vraiment mal parti pour tout.
Heureusement qu’il nous reste le rire et la conviction qu’il n’y a plus qu’à s’en foutre.
Alors, en attendant, que les économistes, les politiques et les généraux aillent se faire voir.

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