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Dans l’attente du premier tour…

La frénésie en France se cantonne aux partis politiques et à leurs leaders guerroyant pour la présidence de la République. A l’heure actuelle, cela n’intéresse l’électeur que médiocrement. Les gens bossent pour assurer leur pain quotidien et font le gros dos.
Mais cela peut changer, à force que les médias tapent sur le clou, l’importance de la fonction dans le système - quasiment monarchique – ne fait plus de doute pour personne.
Les partis en lice et les médias comptent les coups. Le délabrement du président actuel (la nouvelle bourde de Chirac sur l’atome et l’Iran), ses cafouillages malgré le prompteur font que les initiés de l’UMP s’impatientent d’avril.
Aussi voient-ils d’un œil étonné la nouvelle affiche du Front National, voulue par Marine Le Pen, qui représente une jeune Antillaise, l’air outré et le pouce tourné vers le bas qui dit dans un phylactère « Ils ont tout cassé ».
Monde à l’envers ? Changement de cap de l’ancien lieutenant d’Algérie ? Ou, tout bêtement, ratissage au lieu de ratonnade ?
C’est une logique que le pékin ne comprendra jamais. Ce qui compte, ce n’est pas la conviction du candidat, mais la conviction que l’électeur suppose au candidat.
Et à ce compte-là, la démagogie déferle sur les présidentiables, comme un tsunami.
N’a-t-on pas entendu le leader du Front vitupérer contre les gouvernements de la France en des termes que ne renieraient pas les Associations contre la haine raciale : « …mépris des immigrés parqués dans des culs-de-sac de l’immigration que sont les cités, traités tantôt comme des victimes, tantôt comme des criminels. » Le Pen un nouvel Abbé Pierre ?
Finies les plaisanteries sur les fours. Voilà le Front qui fait dans le lourd, dans le sérieux, quasiment de façon incantatoire.
Echange de cartes de visite sans doute. C’est moi Nicolas, bonjour. Ici Jean-marie, que puis-je faire pour vous ? Je prends la défense du bleu blanc français, je vous laisse le métissage. Tope-là, marché conclu…
Sarko reprend le fonds de commerce du Front. Il choisit de faire du traitement de l’immigration un des grands thèmes de sa campagne. C’est pour le maire de Neuilly le deuxième dans la liste des quatre priorités « vranzaizes ». Il revendique les dernières reconduites à la frontière, les 24.000 immigrants « suspects » en 2006. Il veut par de nouveaux moyens limiter les flux migratoires et notamment stopper le regroupement familial. Et enfin, il souhaite la création d’un ministère de l’immigration.
Voilà Ségolène Royal bien embêtée avec ces deux loustics. Où pourrait-elle piocher ?
Déjà que Hollande s’occupe de rallier la gauche au PS et elle au centre mi-Bayrou, mi-Sarko, que faire ? Il ne lui reste plus qu'à se rabattre sur les femmes, ces immigrées de l’intérieur !

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Ce à quoi elle s’est attelée, avec le seul vrai talent qu’elle possède, ce qui n’est pas mal, quand on sait que les électrices représentent plus de la moitié du corps électoral.
Elle pourrait même s’engager dans l’explication de son élection au sein du parti socialiste français et en faire une nouvelle société matriarcale. Le renouveau de la gauche modérée par les femmes ! Il ne resterait plus à Messieurs Lang, Fabius et Strauss-Kahn que d’opérer un rétablissement dans l’opinion par un changement de sexe. Les premiers transsexuels politiques ! Ce serait du jamais vu dans les salons du prêt à causer d’un parti qui traîne la savate depuis que Jospin l’a plombé de son outrecuidance protestante.
Reste pour tous le recours au populisme. Ce terme galvaudé, usé, péjorativement employé, possède, une racine étymologique précieuse que l’on a trop tendance à oublier par ces temps de sinistrose.
Il conviendrait même aux raisons de vie chère, pouvoir d’achat, travail sous-payé, logement insuffisant, ajouter celle d’un ras-le-bol des Français auxquels nous pourrions associer les Wallons de Belgique, dont, hélas ! ma famille fait partie depuis tant de générations que ce n’est pas la peine ni pour Sarkozy, ni pour Elio Di Rupo, d’imaginer pour moi un charter pour Ouagadougou.

Commentaires

Ce grand ratissage me rappelle l'argumentation de Philippe de Villiers au moment du débat sur la "Constitution" européenne. L'argumentation tirait tellement à gauche qu'on s'y serait laissé prendre.

Mais chassez le naturel, il revient au galop : au moment des incendies et des jacqueries dans les banlieuses, il demandait à la police de moins tirer à gauche et de tirer davantage à balles réelles...

Ces grands ratissages dans tous les sens me rappellent l'argumentation de Philippe de Villiers au moment du débat sur la "Constitution" européenne. L'argumentation tirait tellement à gauche qu'on s'y serait laissé prendre.

Mais chassez le naturel, il revient au salaud: au moment des incendies et des jacqueries dans les banlieuses, il demandait à la police de moins tirer à gauche et de tirer davantage à balles réelles...

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