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Un Suisse brigue le Nobel.

A la suite des travaux d'un professeur suisse sur les dépressions nerveuses, il a été démontré que les caresses rendaient les femmes plus résistantes au stress.
Les réactions ne se sont pas faites attendre :
« Il faut être gonflé et sacrément universitaire depuis le berceau pour nous sortir cette connerie, comme si c’était une découverte », disent certains esprits chagrins.
« Je ne savais pas qu’à l’Université de Zürich on donnait des diplômes à des attardés mentaux ! » éructait une dame d’œuvre dans la sacristie de l’église de ma paroisse.
« Ici nous avons nos avocats, tous éminemment convaincus de leur supériorité pour traiter de nos problèmes politiques » affirma Joëlle Milquet, avocate déstressée, abondamment pourvue de joie politique..
« Nous voyons des immatures qui découvrent à passé vingt-cinq ans qu’on ne peut pas avoir des enfants en pratiquant la branlette ; mais, qu’il faut pour cela caresser des femmes à tout préalable ! » s’emporta Isabelle Durand, dans sa langue verte habituelle.
Donc des chercheurs, qui n’ont pas de temps à perdre, ont à l’Université zurichoise torché une étude qui démontre que sans des massages savants, brillantissimes manœuvres des doigts en éveil, baisers et mousse de sentiments, les femmes restent comme bloquées dans une sécheresse qui augure du changement climatique des pulsions.
Magnifique développement d’un raisonnement tout à fait inédit chez nos intellectuels.
Et de conclure qu’après lecture de l’étude, la vérification de la Thèse du docteur Faustrol par la pratique a effectivement produit un certain calme après des paroxysmes, éclats de voix, murmures, grincements de dents, et pour certaines, strabismes et suffocation durant de longues secondes, chez des personnes de tout âge et de toute mensuration.
Le stress, cette calamité des entreprises modernes, aurait pratiquement disparu après une séance de massage.
Faustrol et son équipe se sont partagé les tâches. Certaines créatures ont été massées et d’autres n'ont reçu qu’un soutien verbal.
Le docteur Molle, quatre-vingts treize ans, était chargé du soutien verbal.
Les premières ont été détendues dans le quart d’heure qui suivit l’expérience. Les autres se sont plaintes des propos du docteur Molle et de ses assistants. La traduction littérale de l’Allemand au parler de l’Île de France pouvait en effet prêter à commentaires. Les « vas-y salope » alternaient avec les « Tu la veux, dis ? Mais prends la donc ! », toute cette véhémence restant de pure fiction.
Si bien que Faustrol n’a retenu que les caresses et certains propos remixés dans les décodeurs sonores de l’Université suisse.
Pour vérifier leur théorie, Faustrol et son équipe en ont détendues tout un trimestre. Des assistants ont procédé à des variantes de relaxation. C’est ainsi qu’ils ont baptisé l’une d’entre elles fort appréciée contre l’hyper stress, le montage à la Courtemaîche, du nom d’un village typique lieu de naissance du docteur Faustrol.
Mais ce n’était pas suffisant pour obtenir le Nobel.

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Ils ont stressé volontairement les cobayes, heureusement toutes jeunes femmes fort soumises. Après les chaînes, les cris d’horreur et les pincements agressifs des parties charnues, certaines émettaient une quantité plus faible d’hormone de stress cortisol, et d’autres plus fortes.
Ce qui démontre que chaque cobaye réagit différemment aux douceurs comme aux violences.
L’expérience se compliquait.
La dernière session fut la plus éprouvante.
Faustrol n’hésita pas à se déguiser en Dracula, un assistant en Mickey. Ce fut celle qui fut soumise aux assauts de Mickey qui développa le moins de cortisol, tandis qu’une abondante sécrétion sourdait de ses muqueuses, au point que l’expérience fut interrompue ce jour-là.
Ces expériences amenèrent à la dernière session une multitude d’observateurs enthousiastes.
Il fallut recruter de nouveaux cobayes pour satisfaire le monde scientifique.
Hélas ! les Autorités judiciaires, peu sensibles au progrès de la science, viennent de prier le docteur Faustrol de clore ses expériences.
Voilà bien la lourdeur suisse, comparable à la lourdeur belge, qui porte atteinte à la recherche et au développement.
Aux dernières nouvelles, l’Université de Liège serait prête à accueillir le laboratoire du docteur Faustrol afin de reprendre les expériences au Sart-Tilman.
Un camion a été affrété. Le matériel serait presque exclusivement des lits et des matelas.
Les meubles Mailleu ont porté plainte pour concurrence déloyale.
Francis Delpérée se demande si c’est bien constitutionnel.
Dans les milieux parlementaires, des députées progressistes, désireuses de faire avancer la science, étaient prêtes à se dévouer. Certaines avaient déjà renouvelé leur lingerie.
Le professeur Faustrol, consulté, a demandé les photographies. Au vu des clichés, ces dames ne conviendraient pas pour des raisons que par galanterie, il n’a pas précisées.
L’Université lance un appel à la jeunesse.
Espérons qu’il sera entendu.

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