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De bide et de motte.

Rudy Demotte, poussé sur l’estrade par el conducator du PS, « fait » sa première commémo des Fêtes de Wallonie en leader du gouvernement de la Région.
On s’attendait à un discours faussement improvisé, mais non récité l’œil sur la copie. On a eu tort. C’est Bignolle premier de classe qui parle aux enfants que nous sommes.
Depuis qu’on n’a plus Eddy Merckx dans les pelotons, c’est fou comme la métaphore cycliste nous est devenue familière. Rudy, lycéen doué, n’a pas coupé de sa rédac’ très rhéto… « Les Wallons doivent viser la tête de la course ». On ne sait pas laquelle, mais ils doivent, toujours être devant les Flamands, enfin on suppose puisque c’est l’autre équipe..
Vous me direz, ça sent la kermesse, c’est de circonstance. Quand le coach parle, on croirait qu’il remonte le moral de ses coureurs pour l’étape suivante : "Cette crise ne nous met pas pour l’instant en difficulté, elle ne met que le fédéral, si elle devait se terminer par un compromis défavorable aux Francophones, ce serait préjudiciable pour l’avenir du pays. »
Voilà Leterme prévenu. S’il poursuit ses vilaines manières, Rudy portera plainte à la fédération cycliste internationale.
Descendu de bécane, Rudy change de métaphore "les Wallons ne doivent compter que sur eux-mêmes" et encore pas trop pourrait dire Mazarino de Mons qui n’en revient toujours pas d’avoir été doublé par Didier de Liège aux dernières élections, et pour cause, monsignore craint la Fédération liégeoise au point de ne pas avoir permis à un seul Liégeois d’arriver à un poste en vue, si on excepte Michel Daerden trop folklorique pour monter vraiment en puissance, si bien que Reynders a fait un score honorable à Liège et mieux encore dans le reste de la Wallonie et à Bruxelles. Il n’y serait jamais arrivé avec un André Cools président du PS.
Puis vient le couplet, il y a autre chose à faire de plus urgent que les propositions flamandes de modifications fédérales, en clair « occupons-nous en priorité des problèmes socio-économiques qui concernent les gens. »
Pas un seul politicien francophone ou flamand ne dit autre chose ! Seulement, dès qu’ils s’assemblent, c’est BHV qui revient en surface. Et pourtant personne ne se pointe, le SAMU de Rudy pas plus que les autres. Notre leader du gouvernement wallon nous commande juste de pédaler en tête et il s’occupera de notre BHV (Bressoux-Herstal-Vottem). D’accord, mais quand ?

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Il fallait aux Fêtes de Wallonie un bon mot qui ferait le tour des rédactions. Après avoir consulté l’aigle de Mons, Rudy se lança dans la litote populaire : « pas question de cacher un certain nombre de choix de société derrière le string institutionnel ».
Du coup nous quittons le vélo pour Palm Beach et le string de Pamela Anderson, qui masquerait derrière ses aimables fesses et le cordonnet bien collé à la raie, si peu de chose qu’on se demande pourquoi les Flamands en sont si friands ?
Et tandis que notre petit Rudyspierre recevait Kris Peeters avec des fleurs et des soupirs de vieille dame aimable, des illuminés du B-Plus recevaient tomates et quolibets du côté d’Anvers, où ils comptaient ranimer la flamme d’une Belgique fédérale.
On pourrait aussi évoquer le discours de José Happart, si on savait vraiment quelle langue le président de notre parlement parle ? Il émet des sons, certes, mais forme-t-il des mots ? A moins, on n’ose y penser, qu’en guise de bonne volonté, l’ex-fouronnais s’exprimait en volapuk ?
A voir la bobine des gens du premier rang, on sentait la tension auditive grandir. Déjà au deuxième rang, nos élites secondes regardaient ailleurs…
A voir ce beau monde s’agiter, on pouvait se demander combien de coups de pédales supplémentaires il nous faudrait pour refaire le retard de ce week-end.

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