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Un plan planétaire.

On peut se demander, comme Platon se le demandait déjà, si la démographie galopante n’est pas aussi un facteur dégradant le système économique mondial au point de le rendre plus pervers qu’utile.
On se voile les yeux devant ce qui nous attend. Mais une seule certitude, le marché actuel est incapable d’apporter le confort et le bien-être à tous.
Que sera-ce lorsque dans un demi siècle, la Terre pourrait compter entre 12 et 15 milliards d’habitants ?
Ce sont des fous ou des charlatans qui prétendent que la planète pourra nourrir et abriter tant d’humains. Et quand bien même cela serait, dans quelles effroyables conditions ?
Sans aller voir sur les trottoirs de Bangkok ou de Calcutta, sans faire un détour par l’Amérique du Sud ou l’Afrique Centrale, avec la relative pauvreté de l’Occident comparée au reste du monde, en Belgique, une personne sur sept peut être considérée comme pauvre, selon une étude entreprise à l'occasion de la Journée Internationale pour l'élimination de la pauvreté.
Si un pays parmi les plus riches de la planète – un pays qui marche à plein dans le système capitaliste - a 15 % de la moyenne de sa population dans le dénuement (Bruxelles en a 28 % !), comment peut-on prétendre à l’élimination de la pauvreté partout dans le monde, alors qu’on est tout à fait incapable de le faire chez nous, malgré les moyens dont nous disposons !
Le drame bruxellois est sans appel :
« Notre Région présente le paradoxe d'être économiquement la plus prospère du pays et également la plus touchée par la pauvreté" a commenté un ministre bruxellois.
Voilà qui est clair et qui met le doigt sur le défaut majeur du système économique libéral qui est celui de ne pas pouvoir offrir une vie décente à tous.
Les récentes augmentations des denrées alimentaires, du gaz et de l’électricité et des autres moyens de chauffage en Belgique coïncident avec la privatisation des dernières entreprises qui fonctionnaient de façon mixte, mais où l’Etat avait encore la haute main.
Le constat est douloureux, l’Europe se fiche des gens dans son credo des diminutions de prix grâce à la libre concurrence. C’est même le contraire qui nous tombe dessus. On en avait déjà un avant-goût avec le prix du pain. Le constat est identique pour le reste.
Et encore, l’euro vaut dans le dollar trente-cinq, plus ou moins. Que se passera-t-il quand les changeurs fatigués de la bonne tenue de notre monnaie joueront contre elle dans un but spéculatif ?

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Le libéralisme a une forte analogie avec les Evangiles. Il y aura beaucoup d’appelés et peu d’élus.
Le néo-libéralisme global est donc un échec à l’échelle mondiale. Il ne correspond pas aux réalités du monde. Si aujourd’hui il a échoué, il ne réussira pas plus dans dix ou vingt ans, quand la situation sera pire. C’est en cela que le message d’un Al Gore est une tromperie. Le prix Nobel de la paix dans son bilan de la planète n’intègre pas la carence du système capitaliste, comme il ignore l’indispensable contrôle mondial des naissances.
Il est prévisible que l’ostracisme économique accroîtra d’année en année les comportements destructifs y compris criminels dans la dialectique impossible des élus et des exclus et que les migrations de masse favoriseront le terrorisme sous la forme d’un intégrisme religieux faussement rédempteur.
On voit croître en Belgique les moyens de défense individuels en réponse à la délinquance en augmentation. N’est-ce pas déjà une conséquence directe de l’échec du capitalisme ?
On a pu disjoindre des sommes considérables des profits, afin de calmer les esprits de centaines de milliers de chômeurs ; comme on a donné aux vieux travailleurs les moyens de ne pas trop crever de faim. Jusqu’où peut-on tendre l’élastique ?
Il suffirait qu’un insensé – Leterme peut l’être – faisant des coupes sombres parmi les éclopés de la vie, pour que tout s’embrase.
Chômeur involontaire ou paresseux congénital, un homme a la nécessité de manger au moins une fois par jour. Que nos activistes en mal de gouvernement ne l’oublient pas !
Ce qui est inquiétant c’est l’absence d’une réaction de la gauche.
Au contraire, celle-ci persiste dans l’accompagnement d’un libéralisme inadapté aux besoins des hommes.
Que faudra-t-il comme catastrophe pour qu’enfin la gauche fasse le procès du système libéral ?

Commentaires

Je vous prie de bien vouloir excuser cette intrusion, mais en vous lisant je ne vois que vous ne proposez rien qui pourrait avantageusement remplacer ce que vous appelez le libéralisme et même l'ultra-libéralisme qui serait selon vous la norme chez nous.

Avec un gros effort d'imagination, je peux penser que vous pensez peut-être à le remplacer par un système d'économie planifiée, système dont nous n'avons pas eu l'occasion de voir la pérennité en d'autres contrées.

Bravo ! 100 % d'accord avec toi pour ce coup-ci. Tu vois que je te lis toujours. Quant à l'économie planifiée dont parle le précédent, je pense que c'est peut-être le moindre mal, pour autant que la planification touche absolument tout le monde et qu'on ne replonge pas vers une sorte de "nomenklatura" qui elle, a tout fait foirer .

Bravo ! 100 % d'accord avec toi pour ce coup-ci. Tu vois que je te lis toujours. Quant à l'économie planifiée dont parle le précédent, je pense que c'est peut-être le moindre mal, pour autant que la planification touche absolument tout le monde et qu'on ne replonge pas vers une sorte de "nomenklatura" qui elle, a tout fait foirer .

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