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Précis de décomposition.

En moins de trois mois, le gouvernement provisoire ne pourra mettre des rustines sur tous les trous. Et quand bien même, ce n’est pas enthousiasmant pour la population de savoir les gens à cause desquels la Belgique a perdu une fortune en six mois de crise, prendre le pouvoir pour une législature, après Verhofstadt.
Quatre ans à supporter ces fieffés gaffeurs ! Restera au pays à digérer cette honte !... Sans compter l’argent perdu destiné en principe aux Belges criant famine !...
Car, le compte est vite fait.
Le gouvernement des affaires courantes de Verhofstadt, comme convenu, n’en a pas fichu une secousse. Les Cabinets et les ministres n’ont pas eu un traitement de remplacement adapté à leur sinécure. Ils ont été payés à tarif plein. Six mois d’un salaire de ministre, combien cela fait-il d’années de la retraite d’une technicienne de surface ? Rien qu’à prendre la calculette, cela donne le vertige !
Je ne sais plus qui a dit « comme en Afrique : en Europe démocratique, la politique c’est l’accès aux richesses », c’est tellement juste !
Reste l’actuel équipe en fonction jusqu’à la mi-mars. Que va-t-elle pouvoir faire d’utile, sinon préparer le règne du Flamand incontournable ? Yves Leterme, tel qu’en lui-même…
Sans oublier que ce gouvernement des Rois Mages n’est pas à part entière. C’est le prolongement de l’ancien des affaires courantes, pour ne pas que ça fasse désordre plus longtemps. En réalité, nous sommes en plein cirage, en pleine interrogation.
La crise économique, l’inflation, le pouvoir d’achat des petites gens qui tombe en flèche, rien ne va plus. Notre rossignol flamingant bientôt nous travaillera au corps avec ses réformes de frontière et de compétence linguistique ! On croit rêver.
Donc, aux six mois de prime accordés aux ministres enfin démissionnaires, doivent s’ajouter les millions d’euros gracieusement offert aux quatorze rescapés de l’intérimaire. Certains de l’ancien bidule s’y retrouvent et notamment les socialistes et les libéraux, dans une admirable passation du relais pour des carriéristes hors pairs que sont Reynders et Onkelinx.
Six mois plus trois, ça fait neuf !
Tout cet argent dépensé, pourquoi faire ?
Quand on pense que la moitié des ministres actuels n’a jamais exercé de fonction de cet ordre, on imagine que le rodage prendra tout janvier, mois où il sera difficile de leur demander s’ils ont des projets et ce qu’ils comptent faire ?

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C’est ici que l’on s’aperçoit de l’extrême légèreté de MM Reynders et Di Rupo, surtout pour ce dernier qui s’est entiché d’un Paul Magnette et qui le joue comme à la roulette, façon martingale.
Voilà bien de l’insouciance affichée qui va à l’encontre des discours sur la vie chère, le prix du mazout de chauffage et l’urgence de relever les pensions et les indemnités de remplacement.
Déjà sur la défensive quand le pointu Leterme prendra les rênes du pouvoir, on pourrait aussi s’inquiéter de ce qu’il nous concocte en ce début de l’an au budget.
Messieurs les pauvres, serrez vos ceintures !
On préparera sans doute les choses dites sérieuses de l’après mars, dans l’aigreur et la peau de banane.
C’en est au point qu’il serait quand même temps de se poser la question de savoir ce que la Wallonie et Bruxelles peuvent faire ensemble si Tyl l’Espiègle pousse trop loin la chansonnette de la majorité simple.
On le sait, les Flamands savent que leur langue n’a aucun avenir hors de leur pré carré. Ils multiplient les défenses au point que cela en devient ridicule. La pauvreté de leur patrimoine culturel est à la hauteur de leur désarroi et de leur envie de montrer qu’économiquement et démographiquement, ils sont les plus forts et qu’ils peuvent nous en faire baver dans le cadre de la Belgique. Ils ne lâcheront ce délicieux royaume que le jour où ils nous auront complètement lessivés.
Ce n’est pas une consolation de savoir les Français dans le même pétrin, hormis la chose linguistique.
2008, année de la cata ?
Les gens qui plastronnent au pouvoir ne nous auront servi à rien. Ils nous auront coûté fort cher et auront aidé la gueuserie du commerce international, à nous pousser la tête dans le baquet.
Je l’ai écrit, il y a longtemps : les voyous ne sont pas dans la rue. Ils sont au pouvoir.
Je persiste et signe.

Commentaires

Soyons un peu honnête, le patrimoine culturel flamand n'est pas si nul que tu l'écris. Mais pour le reste, quand prends-tu le pouvoir?

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