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Bellissima Carla !

A Londres, d’hier à aujourd’hui, c’est bien Sarko dans l’arroseur arrosé que l’on a vu.
Le voilà beau d’avoir épousé une créature charmante et qui s’avère plus forte que lui en matière d’image.
Carla Bruni a joué la chose de manière délicate et avec l’instinct d’une pro.
Tandis que son mari, tout en tics et tressaillements avait l’air d’un valet de pied égaré dans un monde qui n’est pas le sien.
Madame Cécilia Siganer, ex-Sarkozy nouvellement Attias, n’aurait pu faire aussi bien.
Cette perfection dans l’image n’arrange pas les affaires de bling-bling Sarko qui comptait bien se refaire une vertu dans l’effacement digne. Le voilà à nouveau projeté dans le people malgré lui et aussi dans la grande presse qui compare son épouse à une nouvelle Jackie, ou mieux, à une nouvelle princesse Diana !
La reine d'Angleterre, hier, c'était Carla. Voilà Sarko devenu prince consort, malgré lui.
Ainsi deux techniques de projection dans les médias sont en train de s’affronter, démontrant une fois de plus que le tapage, le clinquant et l’ostentation de la fortune ne valent rien à comparer à l’élégance, la retenue et le bon goût exposés.
Aussi paradoxal que cela paraisse, cette dernière formule rejetant l’autre loin derrière, est peut-être même encore plus people et bling-bling que celle des débuts de Sarko à la présidence, ne serait-ce que dans le genre de réactions qu’elle soulève dans les magazines de stars et de grands événements de salon.
Ce n’est pas une bonne chose évidemment pour le changement que Sarko aurait voulu faire passer pour remonter dans les sondages.
Le voilà condamner au paraître à son corps défendant.
Et s’il remonte un jour dans les sondages, ce ne sera pas grâce à son changement, mais grâce à la nouvelle Grâce Kelly qui est en train de naître.
A-t-il le caractère d’accepter cela ?
Son ego va-t-il en prendre un sacré coup ?
Sarkozy est tout, sauf bête. On l’a bien vu avec Fillon plus populaire que lui. Mitterrand à débarqué Rocard pour moins que cela. Il semble que le premier ministre actuel poursuit sa carrière après la catastrophe des élections municipales, alors que l’occasion était toute trouvée pour lui faire gagner la sortie. Le président va probablement s’inspirer de la retenue pleine de charme de Carla et peut-être en jouer pour ses projets. Puisque de toute façon il ne peut échapper à la médiatisation que ce soit lui qui l’a crée ou son épouse qui s’y trouve comme un poisson dans l’eau.
Il devait bien savoir le risque qu’il prenait en épousant l’ancien top-modèle.
Mais ce regain d’attention par personne interposée est aussi un danger.
On le perçoit déjà dans les commentaires des journaux qui renvoient au second plan la visite de Nicolas Sarkozy, son discours devant les deux chambres du parlement, les questions politiques et l'annonce de troupes supplémentaires françaises en Afghanistan.
Que son épouse serve de pare-feu, c’est parfait ; mais, qu’elle éclipse la raison politique du voyage de Sarkozy en Angleterre, au point que les quotidiens londoniens sont assottés de l’ensemble gris Christian Dior et d'un béret assorti de la first-lady, tandis qu’ils ne disent presque rien de « l’amitié entre les deux peuples », voilà qui amoindrit au point de le rendre inconséquent et superfétatoire, le discours du président.
C’est la pire des choses qui pouvait arriver au verbeux personnage qui s’est hissé au sommet de l’UMP, puis de la France rien qu’avec des astuces verbales, des promesses soulignées par des expressions du visage et le bagout avocatier.
Il peut revenir, titre les journaux anglais, mais avec son épouse !
C’est dur tout de même de s’entendre dire cela.
Même les choses accessoires dépendantes du voyage sont apparues toutes en faveur de Carla, au point que la presse a convenu au deuxième jour de la visite que la photo de nu, qui avait fait la une la veille, était déplacée !

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Le people au service de la discrétion et de la tenue, on aura tout vu.
Le Président doit regretter quelque part que son épouse l’ait accompagné. Elle aurait pu soigner une grippe imaginaire au fort de Brégançon.
Rendez-nous des Maréchale Lefebvre, une madame Sans-gêne pur sucre et populaire où à côté Sarko lui-même eût paru distingué !
Tante Yvonne était telle que la souhaitait de Gaulle, Bernadette la chiraquie et Pompidou avait en Claude, celle qui complétait en art pictural son goût des lettres.
De ce qu’on a vu, on ne sait dire qu’une chose : Carla est trop bien pour lui.
Et ça, c’est moche pour la suite de la carrière du président.

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