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Chauffeur de bus en 2008.

Ah ! les chaisières du régime s’indignent. Les légalistes vitupèrent. Les directeurs des TEC serrent les fesses. Mais quelle honte, s’emporte André Antoine : soutenir une brute qui rosse un handicapé ! André s’explique sur son blog « On peut toujours faire mieux, faisons-le ensemble ! ». De quoi il se plaint l’autre ? Puisque le conducteur du dépôt l’a fait seul !
Dans le tapage, un folliculaire au service des actionnaires de gazettes stigmatise les chauffeurs de bus « en grève pour un oui, pour un non ». Si bien qu’au bout du compte, le « reporter », sans doute le plus stupide de tous, s’insinue dans un groupe de grévistes et brandit un couteau de cuisine, après qu’un travailleur lui eût demandé ce qu’il faisait là !
On le voit bien dans cette société pleurnicharde et veule que la seule chose qui soit permise quand on travaille, c’est de la fermer et à la limite de crier « au voleur ! » quand on subit une agression, en espérant que va surgir la maréchaussée du diable vauvert, pour régler la chose.
Comme elle ne vient jamais et que tout le monde s’en fout, le seul moyen c’est de se défendre avec le risque que la défense soit parfois plus excessive que l’attaque.
Vous avez déjà déposé plainte pour un vol, une agression, au commissariat du coin ? Comment vous êtes reçu, à la manière dont on traite votre affaire, vous avez compris. Au mieux c’est un constat d’impuissance, au pire, vous gênez dès le premier mot.
Du coup voilà les collègues du chauffeur agressé qui s’enflamment et les médias qui répliquent en insistant sur la personnalité de l’agresseur qui est un handicapé et que le couteau qu’il a brandit n’était guère plus impressionnant que celui du plumitif du journal local. C’est à croire qu’ils s’étaient donné le mot !
Force reste à la loi, beuglent les trouillards respectueux qui se regroupent derrière le procureur du roi de Charleroi, Christian De Valkeneer. Celui-ci, encouragé par la meute des bien-pensants, accuse le chauffeur du TEC Charleroi de violences gratuites, et le met aussi sec en préventive. Tandis que l’agresseur est chouchouté, réconforté et libre, malgré une inculpation de menace avec arme.
La violence des rues, c’est une des plaies que la société n’est pas prête à refermer. Et pour cause, si elle est en augmentation ce n’est pas que l’homme moderne soit naturellement plus dangereux qu’il ne l’était jadis, la violence augmente parce qu’elle est produite par d’autres facteurs criminogènes. Une part en revient à l’Etat incapable de réfréner les ardeurs possédantes d’une société de consommation hystérique.
Les jalousies augmentent en fonction des désirs inassouvis par l’exposition des richesses de façon ostentatoire.
Qu’est-ce que ça fait à ceux qui marchent dans des baskets troués de voir défiler les grosses bagnoles que le système paie à nos gouvernants ? Antoine n’en a pas la moindre idée.

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Malheureusement, les réactions ne sont plus les mêmes qu’il y a un siècle. Alors, on serrait les dents et l’on devenait anarchiste ou socialiste. Aujourd’hui, on est trop bête pour faire la même démarche ou trop soumis aux pressions de la rue, des bandes et de la connerie ambiante. Et puis aussi, les socialistes en 2008…
Alors on casse, gestes désespérés de celui qui pense que puisqu’il crève, les autres sans distinction de richesse ou de pauvreté, peuvent crever aussi !
Certains voyous qui font monter les enchères sont des capitalistes qui n’ont pas réussi. Peut-être bien que sur une affaire fumante, ils deviendront riches, donc respectables. Il y en a qui sont sans illusion. C’est pour survivre, qu’ils truandent. D’autres, les pires sont des bêtes humaines qui ne savent rien de la morale, qui taguent pour le plaisir de salir, qui volent et qui tuent, comme ça, bêtement. Détruire des abris bus, voler des enjoliveurs de voiture, ajouter à la crasse générale des trottoirs leurs propres merdes, ils ne savent rien d’autre. Ils n’ont même plus conscience de ce qu’ils font.
Comment raisonner des brutes ou des marioles qui suent l’hypocrisie et la mauvaise foi, dès qu’on les interroge ?
Un chauffeur de bus fait un dur métier, mal payé et à grande responsabilité, un d’entre eux s’est défoulé sur un passager teigneux. En se rebiffant contre le sort qui l’oblige à sortir le matin la peur au ventre gagner sa croûte et celle de sa famille et qu’on ne respecte pas, la justice et l’Etat, comme son employeur, eh bien ! je dis qu’il a pété les plombs et qu’on doit le comprendre et que ses camarades de travail ont raison aussi de le soutenir par la grève.
Et tant pis pour les usagers qui resteront à glander sous la pluie et qui ne sont capables que d’injurier ceux qui se croisent les bras.
Et c’est dommage que les détroussés du coin de la rue, les jobards qui pleurnichent qu’on leur a fait mal en prenant leurs gros sous, ne se mettent pas plus souvent au judo, au karaté et à tous ces moyens de défense, puisqu’ils sont utilisés couramment par l’engeance des rues en moyens d’attaque, et que pour survivre, on ne peut plus compter que sur soi-même.
Où allons-nous dira le procureur Machin bien calfeutré dans son bureau dans un univers grouillant de police, rassuré par son bon droit bien personnel, bonard d’émarger à la caisse si généreuse d’un Etat tellement providentiel pour lui, qu’il n’en souhaite pas d’autres ?
Finalement, qui démissionne et qui perd la bataille des rues ?
Vous me direz, qu’est-ce que le chauffeur et son client, les bus, les collègues et les gens qui râlent d’attendre aux arrêts pour rien, ont à voir avec ce qui précède ? Tout. Vous l’ignoriez ?
Faites gaffe quand même, de ne pas tomber entre deux lampadaires sur un loustic avec une lame.

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