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Diogène en vacances.

Comme l’info est en vacances, pour utiliser le langage des joueurs de carte-pastis, on a envie de se tenir à carreau…
Changer de quartier comme la lune, n’est pas mon fort. Il y a comme une faiblesse, un non-dit dans la fuite pour un décor de cinoche : mer et cocotier.
C’est abandonner des vies étalées sur trois cents pages, comme pas mal de petites ordures abandonnent leurs animaux de compagnie, pour un billet d’avion low-cost.
Ceux qui partent en vacances croient que changer d’air changera leur vie.
Non, mille fois non. Pour changer sa vie, il faut le faire ensemble, en même temps et y penser toute l’année. Cela s’appelle une révolution. C’est ainsi. Il faut militer dans le camp des gens qui sont d’accord pour transformer l’invivable en vivable.
Ce que j’en conclus ennuie les foules.
Les foules se construisent un passé de regrets qu’elles traîneront à l’année. Il n’est pas certain que le mois de vacuité sera défalqué du reste.
Certains sont en vacances chez eux, entre leurs livres et l’ordi et ils emmerdent les impétueux aventuriers en voilier de location. Ils ne donneraient pas leur tranquillité et leur liberté contre un séjour quatre étoiles dans un pays de golf du Golfe.
Certes, il leur arrive de partir et même fort loin. C’est pour visiter une ville, respirer l’air des musées, examiner des minéraux, faire le tour d’un cratère, descendre sous Castellammare-Di-Stabia à la recherche d’une cité enfouie dans la lave.
Bref de compléter le livresque par du vécu.
Evidemment, pour certains, les vacances, ce n’est pas ça !
Vous dites : « J’aurais bien fait l’église de Chartres, malheureusement, elle a déjà été faite depuis le XIIIme siècle ! »
Pour le reste, laissez-moi dormir – mais chez moi – j’étais fait pour ça.
Blanche a bien résumé la situation : « Mieux vaut boire le vin d'ici que l'eau de là. ».
Pour l’heure, il n’y a plus de Belgique, mais ce n’est pas grave. Tous les écologistes le savent, si Christophe Colomb n’avait pas découvert l’Amérique, en prenant des vacances, on n’aurait pas la pollution qu’on a.
C’est triste à dire, tous ces gens sur les autoroutes qui partent, on voit d’ici leurs gueules quand ils reviendront. Aussi, l’homme pratique se met à regarder l’autre direction pour voir ceux qui rentrent. Assez curieusement, ils ont la même tête réjouie. Il a dû se tromper de jour ?
Bien entendu, il y a dans ceux qui ne partent pas des gens moins réjouis. Tout le monde n’est pas philosophe. Il y en a beaucoup qui ne peuvent pas partir en juillet et qui n’espèrent pas qu’en août leur situation sera à ce point améliorée.
Ils sont aigris ou ils partent en septembre.
Quant à ceux qui fuient toute l’année, ou bien ils sont riches ou pilotes de ligne.
Pas possible, dit mon ami (celui qui me hait tant), pour être aussi con, tu as fait des études !
Eh oui ! Gustave (j’ai changé le nom) ce qui me manque en intelligence, je le compense en connerie.

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Certains, renoncent aux vacances afin de payer leurs maisons. Les mêmes essaient de payer leurs impôts avec le sourire. Le malheur dans l’administration, c’est qu’ils préfèrent les chèques, d’où une deuxième raison de ne pas partir.
Allez, une dernière dont je ne m’attribuerai pas la paternité, je crois qu’elle est de Dac, mais je n’en suis pas sûr, tant les bons mots depuis Rabelais se transmettent : « Je serais à la place des agriculteurs qui déposent du fumier devant les Mac Do, je me méfierais, parce que les gérants vont finir par croire qu'il s'agit d'une livraison. »
Vous me direz, Rabelais et Mac Do… et puis heureux de m’assommer vous lancerez perfide : qu’est que ça vient foutre sur le thème des vacances ?
Là je répondrai du tac au tac : si vous naviguez avec juste de quoi bouffer après avoir fait le plein d’essence, où passerez-vous la semaine qui vous reste ?

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