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Tumescence au FMI.

Ils ont l’air sérieux. Ils parlent de nous avec dans la voix l’empressement de bien dire, dans l’œil un pétillement d’intelligence malicieuse.
On leur donne une mission qu’ils considèrent comme l’œuvre majeure de toute leur vie.
On ne rechigne pas à la dépense pour les garder à nous, soit 420 930 $ (nets d'impôt) = 267 400 €, auxquels s'ajoute une allocation de frais de 75 350 $ = 47 800 € (total : 315 200 €).
C’est plus qu’ils avaient toujours espéré, depuis les temps obscurs où ils portaient les serviettes des patrons. Ici, le patron fut Lionel-le-loser, mais Dominique ne le savait pas, au temps où il le servait si bien qu’en récompense, il fut son ministre de l’économie et des finances. Le grand départ s’annonçait bien. La voie était royale.
Ils ont tout fait pour obtenir le poste. Ils ont fait le tour des amis, des partis, des gens qui comptent partout dans le monde.
Ils entrent en fonction… puis plus rien ! On se dit : ils travaillent. C’est normal en temps de crise.
Le spécimen visé n’avait désiré son poste pourtant prestigieux et considérable, qu’en attendant le palier suprême, celui que le meilleur élévateur atteint rarement : la présidence d’une république et pas n’importe laquelle : la française !
Ambition légitime qu’aiment tous les Français modestes pour les personnages qu’ils citent de Henri IV à Arthur.
Enfin une information toute sèche nous tombe sous les yeux. On croit rêver !...
Le 18 octobre 2008, le Wall Street Journal révèle qu'une enquête interne a été ouverte au FMI pour savoir si Dominique Strauss-Kahn a fait preuve de népotisme au sein de l'organisation. Le FMI suspecte dans cette affaire un éventuel abus de pouvoir de DSK en faveur de sa maîtresse, Piroska Nagy, ancienne haut responsable du département Afrique du Fonds.
On s’en fout bien que Strauss-Kahn instrumente une drôlesse, voire une honnête femme, comme celle-ci l’est certainement, même s’il est marié à Anne Sinclair. Des millions d’individus sont dans son cas, mais tout de même, tringler la créature sur une table de travail du FMI ! S’emmêler les pinceaux avec une subordonnée, là où il ramasse 315.200 euros pour quelques tours de passe-passe, une conférence par-ci et des conseils à tout le monde, vraiment la question est posée : Strauss-Kahn est-il intelligent ?
C’est la même question que l’on a posée à Bill Clinton et qui est restée sans réponse.
Le moindre petit contremaître arriviste, le premier sous-chef de bureau venu, l’infime fonctionnaire de deuxième classe, le savent tous : on ne couche pas avec le personnel, ni pendant, ni après les heures de service ! Il y a tant de bons coups dans les déjeuners d’affaire, les clubs de sport en ville, les putes dans les bars bling-bling, on se demande ce qui a pris à Dominique ?
Question d’éthique ? Non. De sécurité !
Il faut se méfier des gens qui paraissent en avoir gros dans le ciboulot, mais qui en ont encore plus gros dans le pantalon. Ce sont des sanguins qui, par moment, ne réfléchissent plus par au-dessus, mais par en-dessous.
En un mot, Dominique Strauss-Kahn vient de rejoindre le club dont le public se méfie le plus, celui des impulsifs. Les strausskhaniens du PS sont en deuil !

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Et encore, on ne sait pas tout. L’enquête diligentée par les limiers du FMI auxquels il a juré une collaboration sans faille n’a pas encore conclut que l’amoureux transi avait poigné dans la caisse pour couvrir sa belle de présents, ni, solution moins risquée, fait sauter à l’impétrante quelques cases du barème des salaires.
Dans le doute, imaginons que le french lover avait oublié que sa Lolita est mariée à Mario Blejer, Argentin jaloux, à cause des guignons que Rabelais appelait les pendeloques du diable.
Aura-t-il une chance de refaire surface ? Parfois les Français pardonnent aux compatriotes qui soutiennent leur réputation auprès des dames.
Il doit faire profil bas et éviter les colloques mondains où il pourrait tomber sur Mario Blejer. Une photographie avec un œil fermé, ça fait mauvais effet !
Une autre manière d’étouffer l’affaire aurait été de se mettre en ménage avec sa Hongroise d’amante, en fréquentant avec elle les cafés typiques à NY où l’on joue des czardas et consommer de la goulasch au paprika . Et puis, le chef de l’Etat français n’est-il pas de souche hongroise ?
Mais Anne Sinclair qui attend son bonhomme de pied ferme a coupé le courant du manège en déclarant sur son blog, que Dominique et elle forment le couple le plus uni de la terre et qu’ils s’aiment comme au premier jour !
Voilà l’homme piégé sur le cheval de bois en attendant que sa foraine d’épouse remette le carrousel en marche !
Heureusement, ce monde enchanté de la très haute administration mondiale a de la soie à revendre et madame Piroska Nagy a tout simplement changé de bureau, l’acajou de celui de NY commençant à lasser… A moins qu’on ne découvre que la nouvelle hautissime fonction de la sémillante ait été le cadeau d’adieu de son chevalier blanc ?
C’est la pauvre Anne Sinclair qui est la plus à plaindre, elle qui avait tout fait pour aider à la carrière de son volage époux. Il lui reste à rejoindre le club très fermé des cocues contentes, dont la présidente est Hillary Clinton que rien n’abattit, sauf peut-être la trahison de Barak Obama, dont, jusqu’à plus ample informé, elle n’a jamais été la maîtresse, aussi sûr que l’enfant de Dati n’est pas de Laporte...

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