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Congrès MR.

Sur le motif des méfaits du capitalisme, ils auraient pu craindre une fâcherie de l’opinion. Au contraire, c’est le moral au beau fixe, la mondialisation du commerce a ses admirateurs !
Depuis que l’Etat aide les banquiers défaillants de la sollicitude des citoyens, le MR pavoise.
C’est étonnant la certitude de la croyance d’une pérennité de la bêtise humaine au MR !
Evidemment, ils n’ont pas tort, puisque les socialistes s’enthousiasment aussi, eux qui devraient être les premiers à se demander si la social-démocratie a encore un avenir.
On est content ! Que voulez-vous qu’on dise à ça ? Il est des bonheurs inexpliqués !
Cela a toujours existé, à voir le mépris dans lequel ils tiennent le peuple.
Alors, on brode. Le thème est vaste. Le mensonge est profitable.
On s’installe dans la crise et dans la récession comme si on n’était fait que pour ça ! L’approche des réveillons fait office de Prosac, mais tout de même !....
Les chers collègues de Didier des trois autres formations à vocation de commandement, sont unanimes : le capitalisme est sauvé ! Plus rien dans le délicat édifice de la finance et du commerce ne menace, si ce n’est un stupide contretemps dû à un tribunal de commerce qui n’a pas compris l’intérêt de la Nation. Mais les Présidents sont unanimes, les deux milliards et les centaines de millions de participation aux banques, voilà la réponse que la Bourse et l’Industrie attendaient.
L’argent de l’Etat – c’est-à-dire le nôtre - fait face hardiment au sort qui lui est imparti. La FPP l’aidera à le mieux placer. C’est tout. Il fallait y penser…
Pour le reste, le discourant a discouru :
Monsieur Reynders, président du machin, dans une envolée inspirée l’a répété avec force : oui à la reprise du dialogue communautaire ! Le tout, c’est de savoir avec qui et pour faire quoi…
Les Flamands en ont assez des ajouts contre-revendicatifs de la FPP (Fédération des Partis Politiques). Ils ont revendiqué les premiers, donc ils sont prioritaires.
Quand on aura accédé à leurs demandes et qu’elles auront été accordées, alors on pourra parler de l’unification du code de la route et de la couleur des potelets de limitation et de signalisation. C’est promis.
La nomination des bourgmestres ? La question n’aura plus lieu d’être, puisqu’on aura réalisé les revendications flamandes et que de nouveaux bourgmestres flamands auront été nommés.
Bien sûr, il y a plus intéressant : le format de la future table de négociation ! Là-dessus, Didier du MR-FDF- FPP est formel : le MR est prêt à déployer "une énergie nouvelle pour Bruxelles".
A la recherche de l’énergie nouvelle, Reynders a toutes les capacités pour y parvenir.

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Le vieux Michel est aux affaires européennes. Il s’y ennuie, mais comme il gagne bien, il finira son temps avant de revenir emmerder Didier. Le jeune, n‘a rien trouvé de mieux que doubler le ministre des Affaires étrangères à Kinshasa sur les conseils de papa. On attend au MR qu’il s’enhardisse, jusqu’à l’action de trop…
Reste que pour le 7 juin 2009, jour des élections, il faudra bien trouver une idée pour que le FPP n’apparaisse pas trop uni. Il s’agit pour l’électeur de se déterminer par de petites différences qui font tout. La belle gueule sur des affiches géantes ne suffit pas, la gueule de travers non plus, se présenter boiteux ou manchot pas davantage. Les idées nouvelles sont bougrement nécessaires.
On ne peut pas promener le futur tram de Liège partout en Wallonie. Ça se verrait !...
Reynders en est conscient. Puisque les trois autres chefs de parti le valent sur l’amour du capitalisme et le libéralisme avancé et que le costume à rayures et la cravate bleutée n’attirent plus les foules, à défaut d’un programme, il faut lancer un capitaine, un second brillant dans le secteur en région-capitale.
L’affaire coince. Il ne faut surtout pas relancer les Michel.
Reynders cherche un toquard populaire ! Un type sans envergure mais que les gens confondent avec un membre d’une société folklorique. Bref un sous-leader qui renforce en creux l’image légendaire du chef qui l’a adoubé.
Ni Armand De Decker, ni Didier Gosuin ne conviennent, a priori. L’un est trop bien habillé, trop chic. Ce n’est pas lui qu’on verrait manger des frites place Flagey ; l’autre n’est pas un MR pur jus. C’est un FDF recyclé bleu. Et puis, par rapport à Reynders, il est trop beau, trop photogénique, quoique il ait beaucoup perdu ces derniers temps. Son passé politique joue contre lui. Ce n’est pas un carriériste, ou plutôt, s’il l’est, c’est un atypique. Et de ça, bleus ou rosés, les chefs se méfient.
Les augures du journal Le Soir penchent sur la révélation fin d’année d’un roi mage parmi les prétendants à l’adoration du fils spirituel de Jean Gol. Le loustic qui sortira du chapeau de Reynders ne peut pas être sa sœur, c’est certain.
En attendant, les deux candidats cités plus haut jouent des coudes. On ne voit plus qu’eux. Ils y croient.
Il paraît que même dans le trou du cul, au moment d’être expulsés, les amibes se disputent encore la prééminence !...

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