« Jean-Denis au niveau 1 ! | Accueil | Un édito de rêve ! »

Quand Richard devient vulgaire…

Ça continue de grouiller ferme dans le ménage des asticots à la Communauté à propos de Jean-Denis Lejeune (voir article précédent).
Ah ! ce qu’on ne pardonne pas, c’est le salaire d’un carrossier-tôlier en classe 1 des barèmes et le côté démerdard de l’homme qui s’est mitonné des contrats avec des firmes privées pour ses commodités personnelles, mais quand même dans le cadre de ses efforts pour sauver ce qui peut l’être d’une jeunesse victime des adultes, que ce soit dans nos pissotières ou à l’étranger.
Que cela soit insolite, anormal, on l’entend bien. Mais quand d’un côté, on permet à des Bacquelaine et autres cumulards de s’en mettre plein les fouilles de mandats accessoires à côté du seul qui devrait compter, à savoir la représentation des citoyens, quand de Di Rupo à Reynders, ça se fait voir partout et dans tout, pour une fois qu’un carrossier-tôlier peut arracher le micro des mains peu délicates de la partouze officielle et dire ce qu’il est et ce qu’il veut, il serait décent qu’on lui foute la paix, qu’on le paie au mérite, ou qu’on le flanque à la porte avec un parachute doré, comme on l’a fait et le fait encore pour toutes les pourritures qui ont dérapé dans la banque et volé l’argent des contribuables.
En voilà assez des tons doctes et des sourires bienveillants de cette faune, surtout avocatière, qui a conduit le pays là où il est, c’est-à-dire dans la merde – leur merde – et qu’il faudrait suivre au pied de la lettre leurs règles qui sont leur fosse d’aisance d’où ils tirent le fric qui embellit leur vie. Comme si avoir usé leurs fonds de culotte dans les auditorium et être incollables sur le Down Jones et le Nasdaq leur conféraient le droit de nous coller aux travaux pénibles avec la prétention d’être les tuteurs de nos âmes irresponsables.
C’est la démocratie bêleront les enfoirés qui n’ont pas encore compris le topo du circuit. On a voté pour eux. Ils prennent des décisions pour nous. Logique. Implacable, mais logique.
Pour un peu ceux qui ne sont pas d’accord avec ce cirque se verraient traités de fascistes ou de gauchistes, au choix.

daladala.JPG

Voilà que je m’emporte et que j’en oublie Jean-Denis.
Je n’ai rien à voir avec ce type. Je ne le connais pas. C’est vrai aussi que si on l’interrogeait sur les questions essentielles qui sont traitées par nos élites avec l’arrogance que l’on sait, peut-être serait-il d’accord avec le système. Il l’est sans doute, puisqu’il y participe, même s’il y est contesté, qu’il y a des amis, donc des moyens d’action, et que le socialisme à la pépère a été pour lui un tremplin.
Peut-être a-t-il compris, parce qu’il est intelligent et qu’il n’a pas besoin que des cuistres lui paraphent des diplômes, que pour sauver quelque chose dans l’enfance massacrée, il fallait bien plonger les bras dans la fiente dirigeante. Et il l’a fait. Est-il coupable d’avoir pensé cela ?
Encore qu’il ne l’est pas autant qu’un Guy Coeme, condamné pour faux, usage de faux, escroquerie et corruption passive dans l'affaire Inusop. Le procès visait en réalité des conventions passées par certains socialistes francophones avec l'institut. En fait, les juges avaient condamné le système de financement du Parti socialiste via des enquêtes d'opinion surfacturées.
Vous l’aurez compris, Guy Coeme est un des leurs, universitaire comme il se doit, figure de proue des endroits chics du socialisme mondain, victime expiatoire et donc amnistiée d’avance. Il ne pouvait pas tomber dans les poubelles de l’histoire. Le crocheteur qui l’a enlevé des encombrants, c’est Di Rupo.
A soixante balais, il pense se représenter en juin prochain. Sans un jour de tôle, sans un euro de perdu, c’est ça la camaraderie entre gens du même monde. Vous, vous n’y êtes pas, vous ne pouvez pas savoir… Comme dirait Coluche « Allez hop, circulez, il n’y a rien à voir ».
Jean-Denis, c’est autre chose. C’est le peuple qui n’est dans aucun circuit et qui par la magie d’une notoriété après le drame épouvantable que lui et sa famille ont vécu, passe du rang de carrossier-tôlier, à star.
On s’étonne. On ne croyait pas que les ouvriers étaient capables d’intégrer la formule 1 en Citroën Berlingo ! Depuis, il a changé de bagnole, comme les autres.
Mais tout de même, après quelques années d’étonnement et le parcours de l’intéressé, on se dit et y compris dans les rangs socialistes, qu’on pourrait quand même remettre les choses en place. Marie Arena y pense. Les minables à l’atelier, avec des salaires de famine, les glorieux universitaires à l’étalage, même s’ils sont cons comme la lune, c’est quand même eux qui font fermer la gueule aux autres ! L’homme ne compte pas, ce qu’il fait, on s’en fout… c’est son statut qui importe.
Dans le fond d’eux-mêmes, ces truqueurs n’ont jamais eu l’intention de nous défendre. La preuve, qu’une Laurette Onkelinx ou qu’un Van Rompuy vaut une vingtaine de petites caissières de Carrefour, ou une douzaine de carrossiers-tôliers, voilà qui ne les dérange pas. Ils trouvent cela normal.
Eux seuls sont les diva et les ténors, hors desquels il n’est point de salut. Ils travaillent, eux, nous aussi, mais ce n’est pas pareil. Ils sont d’une autre essence. Comme s’ils étaient irremplaçables, alors qu’un soudeur à l’arc et à l’autogène est cent fois plus utile et demandé.
Que Jean-Denis les asticote, que sa seule présence les conforte dans la pensée qu’il est le représentant des gens les plus stupides et les plus vulgaires du royaume, c’est certain.
Cela me permet au nom de la vulgarité collective du public, de saluer ici l’invention d’Internet qui propage ainsi mon sentiment personnel selon lequel j’emmerde ces gens de pouvoir, et mieux, je leur pisse à la raie.
Bon sang, après ça, je vais mieux !

Commentaires

Enfin Richard, tout, mais pas la fin de l'avant-dernière phrase.
Ou allons-nous si vous terminez comme cela.....
Vous faites dans la légèreté cher ami, vous m'étonnez !!!!!

Poster un commentaire