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La honte.

Le MR à la récup, après la starlette de la télé, voici le fonctionnaire flamand Rudy Aernoudt qui s’inscrit sur les listes du MR. Il paraît qu’il a des adhérents ? En réalité personne n’a vu aucun museau derrière « l’enfant terrible » de l’administration flamande.
Wallon par intérêt stratégique et devenu presque voisin de Benoît Poelvoorde, on ne peut pas dire que la Flandre nous ait délégué son meilleur.
C’est bien à un des travers de la politique spectacle d’aujourd’hui que l’on doit l’adhésion de ce récent francophone.
Où va-t-on le caser, sur quelle estrade va-t-il faire la parade pour attirer le gogo ? Les premiers roulements de tambour nous avertissent du show : chômeurs et assistés à la trappe.
Gérard Deprez est un autre cas de figure du libéralisme triomphant. Il est dans le collimateur de Reynders. Ce type aussi apporterait à la bonne cause libérale la moitié des sociaux chrétiens, à part quelques vieilles gloires qui l’ont suivi, le MR n’a gagné que le personnage, suffisant, remuant, certes, mais dont l’œil malin était seul à faire savoir au monde qu’il semblait l’être… et comme la suite n’en valait pas la chandelle, Reynders le traîne comme un boulet depuis, pour le caser à l’Europe, cette retraite de luxe des dinosaures dont l’utilité ne tient qu’à deux mots sur une carte de visite : « député européen ».
La place n’est pas vacante mais pourrait l’être. La difficulté, c’est de placer Deprez en liste d’attente sur une place dite de combat, dont on sait bien à l’avance qu’elle indique la sortie, de façon à placer l’impétrant Aernoudt sur la photo de famille.
La chose se complique avec la candidature de Deprez à une Commission européenne.
Pourtant Reynders devrait se méfier de ses recrues intempestives. Richard Fournaux à Dinant est un autre exemple de candidat boomerang. Il est en passe de faire l’unanimité contre lui. L’originalité de Fournaux n’est plus dans son nœud pap, mais dans les affaires qui l’enchaînent à la fatalité d’un mauvais sort, alors que la famille libérale espérait mieux.
Reste qu’au « révolutionnaire de droite » Aernoudt, on associe maintenant la bévue d’Olivier Maingain qui, il y a à peine quelques jours, ironisait comme il sait le faire, sur les positions « libérales » de Rudy. Quant à Olivier Chastel, il a déçu par sa connaissance approximative de l’anglais.

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En l’état, les troupes libérales ne sont pas de la qualité de celles qui firent leurs classes sous Jean Gol. Les Michel, dans l’ombre, attendent le faux pas qui tue le président. Et si statistiquement le mouvement libéral est en position montante – ce qui est un paradoxe face à la crise abominable issue des excès du libéralisme – il n’en demeure pas moins à la place de Reynders, que je me ferais un souci d’encre en présentant à l’adoration des foules, les pontifes de la culture libérale parmi lesquels tonitrue Serge Kubla et vitupère Sabine Laruelle.
On se demande comment, ils vont regonfler le moral de l’électeur libéral ? Surtout celui des ex classes moyennes et des petits actionnaires, roulé et écoeuré de voir les flambeurs de la politique le remplacer dans l’ancienne vie douillette de notable.
C’est pourquoi, avec un ministre libéral des finances, il faudra veiller à ce qu’il n’ouvre pas en catimini un deuxième robinet des déficits en faveur des actionnaires refaits et des industriels au bord de la faillite.
C’est fabuleux de voir comment les bas bleus du système parviennent à vendre encore à tant de gens une marchandise étiquetée « produits nocifs ».
Nous voilà prévenus, sans choix vraiment exaltant, l’urne du sept juin pourrait n’être que l’abreuvoir où ne se désaltèrent que les naïfs et les dupes.
En attendant le pire, nous vivons une démocratie désenchantée, avec une élite dont personnellement, j’ai honte.

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