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Le bourre pif de la BNP à Reynders

Ça gamberge ferme à propos de l’éventuelle reprise de Fortis par la BNP.
La bonne affaire qu’allait faire la banque française au tout début grâce au bradage de Reynders de tout ce qu’on voulait à la seule condition de ne plus avoir le dossier Fortis sous le coude, s’est transformée en un marchandage d’habitués de souk.
Au fur et à mesure qu’on déballe les dossiers qu’on dirait tombés dans un cloaque tant la merde bancaire a collé les pages, on s’aperçoit finalement que le public qui devrait avoir son dernier mot dans tout puisque c’est en son nom que ces gens administrent la démocratie, n’était à vrai dire au courant de pas grand chose avec quoi il était impossible de se forger une opinion.
Mais les plus gros naïfs, alors qu’ils étaient les plus concernés, ce sont les membres du personnel.
Je n’en dirais pas autant des syndicats qui ont suivi leurs membres, mais qui devaient avoir de bonnes raisons de la fermer sur l’autre hypothèse, celle de conserver la patate chaude en attendant qu’elle refroidisse afin de savoir si le personnel avait des inquiétudes à se faire en cas de non accord.
Dans l’alternative d’un échec des négociateurs, on sera vite au courant des intentions de nos caïds de la finance.
En tous les cas, ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que les employés l’auront échappé belle, si l’affaire avec les Français ne se fait pas. Mais, comme tout n’est pas encore rompu, il n’est pas trop tard pour s’apercevoir qu’à eux aussi, on leur avait raconté des bobards et qu’ils sont loin d’avoir touché le fond.
Un scoop sous la plume des journalistes eux-mêmes, qui ne se sont pas rendu compte que c’en était un, c’est le Soir en toute innocence qui nous le livre !
Dans les marchandages de nos savetiers du Caire une phrase n’a retenu l’attention de personne et pourtant… au milieu de l’article du Soir le pavé dans la marre : « Contrairement à ce que la rumeur a laissé entendre ce mercredi, les conditions de BNP Paribas n’ont par contre pas trait à l’emploi. Et pour cause : l’Etat belge n’a jamais exigé de garantie formelle en la matière. » (journal Le Soir de ce jeudi 5 mars 2009)
Ainsi Reynders, dès le début, dans son plaidoyer pour la liquidation de l’affaire du baron du Zwin à BNP a menti au personnel et à l’ensemble des Belges qui se sont intéressés à la disparition de la première banque du pays : il n’a jamais été question de l’avenir du personnel dans les négociations ! Au point qu’encore cette semaine dans les ultimes rebondissement, le sort du personnel est chose tellement négligeable qu’on n’en parle pas !
Mensonges les discours pour le refinancement des banques où il n’était question que de l’avenir des personnels des établissements sur la bascule à Charlot, mensonges que ces sauvetages miraculeux pour notre avenir à tous.
Ce n’était que des discussions sordides entre larrons qui en vrais receleurs se partageaient l’argent des autres.

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Aujourd’hui le taiseux Van Rompuy va chez Sarko, le verbeux, pour une visite prévue longtemps à l’avance. Ça tombe bien. Nos ouvreurs de voie prendront le temps de dire un mot du marché en pourparler. L’avis du côté belge est franchement pessimiste. BNP a chargé la barque, probablement que la banque ne veut plus de notre ours malade.
Peut-être que les syndicats la ramèneront un peu moins sur l’échec probable des négociations et que les personnels ne feront pas la gueule ; car enfin, vendu avec les meubles sans garantie, qu’est-ce que ces esclaves modernes espéraient avec BNP ? Des salaires meilleurs ? Des promotions ?
Ils auraient été licencié aussi sec qu’il est possible par le simple fait qu’une banque étrangère qui reprend des actifs a intérêt de licencier très vite le personnel en doublon avec le sien, dans le cadre de la Loi belge, plutôt que de partager les merdes et de licencier une partie du sien avec les Lois françaises.
C’est de la simple logique.
Argument qui, jusqu’à présent, n’a encore rencontré aucune objection.

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