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Une histoire de fous !

On peut dire qu’on a des artistes aux manettes en réinsertion sociale à l’IPPJ (1) de Braine-le-Château !
Junior Kabunda, 19 ans, y séjournait pour le meurtre crapuleux (en 2006) de Benjamin Rawitz, pianiste, duquel il convoitait la voiture.
Ce jeune homme avait commis son forfait dans un moment d’égarement, puisque une année plus tard, il bénéficia de permissions surveillées, puis de sorties non accompagnées. Imaginons la tête des proches de Benjamin Rawitz qui auraient pu croiser son assassin dans la rue quelques mois après sa disparition.
Bah ! se dirent les psychologues chargés d’évaluer la santé morale de Kabunda, il n’avait que seize ans au moment des faits, ce qui lui avait évité les Assises et valu leur indulgence.
L’IPPJ, c’est bien connu, a toujours remis du plomb dans les cervelles meurtrières en l’extrayant des victimes, par faculté d’oubli.
Il y a là-dessus d’admirables couplets des Associations caritatives. On ne sait si leurs bénévoles cherchent la rédemption des meurtriers ou tout simplement la leur, par l’assiduité de leur dévouement sans faille.
Si l’IPPJ s’est planté avec Kabunda et quelques autres, c’est dans le domaine des échecs « prévus ». Les faits-divers sont remplis de récidives graves, sinon de bavures légères qui auraient pu mal tourner. Certaines imprudences des autorités de tutelle heurtent la sensibilité publique. Ces bonus de l’IPPJ, n’est-ce pas un peu jouer à la roulette en faisant des paris téméraires ?
Apparemment l’IPPJ n’entre pas dans les dégâts collatéraux de proximité attendu qu’on n’a jamais eu à déplorer des décès dans le personnel. La violence des patients (c’est bien le terme qui convient plutôt que celui de détenus) ne s’exercerait que hors les murs, raison de plus pour les garder…
La suite du traitement de Kabunda est particulièrement gratinée. L’innocence retrouvée de ce charmant jeune homme, lui permit donc de vaquer « guéri » à ses deals, en toute liberté, non sans avoir réglé au préalable quelques comptes sur le théâtre de ses anciennes amours et s’être servi dans les porte-monnaie qui traînaient.
D’abord sa petite amie de 17 ans, mère de sa fille, étranglée et laissée pour morte, violer la grand’mère de 76 ans, étranglée à son tour, enfin il étouffa sa fille de 18 mois avant de la jeter morte dans une armoire. Ensuite il est parti calmement en fermant la porte pour s’en aller consommer près du Casino d’Ostende haut lieu de la drogue, où la police le cueillit.

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Dans les semaines qui suivent de malheureux jeunes gens qui n’ont pas tué, simplement commis « des bêtises » vont avoir plus difficile à toucher un bon de sortie, et ce sera injuste.
On se fiche de nous, comme on se fiche des victimes, dans ces prétendues rédemptions de meurtriers !
Certes, cette société fourmille de dingos. Le travail « moderne » rend dingue. L’oisiveté est névrosante. Quand cela ne se voit pas, le dingue fait son tiercé, boit un coup. Il peut être agriculteur, occuper un poste directorial chez VOO ou faire ministre. Ils ne sont potentiellement dangereux que dans l’abstrait, même si par leur travail et par les décisions qu’ils prennent, on voit bien qu’ils sont quelque peu dérangés. Mais un gars qui tue pour se procurer le bien d’autrui, même s’il n’est âgé que de quinze ans, c’est autre chose. On ne peut pas le remettre dans le circuit comme un pensionné du gouvernement wallon qui part avec de fortes indemnités.
Il y a quelque chose d’irrémédiable dans l’acte de tuer volontairement. Les psychologues et les moniteurs ne tiennent aucunement compte de l’instinct de mort dans l’évaluation de celui qui a déjà tué une fois, qu’il soit jeune ou adulte.
Il est impossible d’affirmer que cet instinct a complètement disparu et qu’il ne resurgira pas à un moment où la réflexion vacille dans l’esprit d’un type qui l’a déjà ressenti !
C’est un peu comme si à la suite d’un traitement le mépris de la vie des autres avait disparu, que le crétin ou le drogué passait de son statut d’immature ou de déficient à celui de pouvoir discerner ce qui se fait de ce qui ne se fait pas, ce qui se rêve et ce qui s’exécute. Imaginez cela est une faute grave dans laquelle excellent les psy qui travaillent en IPPJ.
La prétention de délivrer le monde de ces tueurs transformés en agneaux après leur cure ne réussit qu’à donner une preuve supplémentaire du danger d’un meurtrier remis en liberté. Il ne faut pas s’étonner du scepticisme du public, déjà que les médias réussissent depuis longtemps à ficher la trouille à tout le monde pour d‘autres raisons, il est vrai.
Les milieux judiciaires des tribunaux de la jeunesse chavirent encore de bonheur à la rédemption du petit Marius, co-auteur d’un meurtre gare Centrale, au grand désespoir des parents de la victime.
Kabunda est probablement un cas de schizophrénie paranoïde, un délire primaire mégalomaniaque à mécanique intuitif, sans doute la résultante d’une encéphalopathie séquelle de la prime jeunesse.
Le malade mental dissimule ses véritables intentions sous l’apparente contrition de ses fautes.
Ce type n’avait pas sa place à l’IPPJ, mais dans un asile psychiatrique, section haute sécurité.
En attendant, il les a bien eus.
Quant aux victimes, et c’est un comble, l’IPPJ les avait invitées à reprendre contact avec ce déjà meurtrier.
On ne peut pas être plus léger, plus imbu de l’infaillibilité d’un diagnostic, plus dangereux aussi pour la société avec un détraqué mental dont l’inconscience de l’IPPJ a fourni l’occasion d’une récidive.
Je suis pour l’interdiction de sortie de tout meurtrier en IPPJ ou ailleurs. A sa majorité, tout meurtrier coupable d’agression volontaire ayant entraîné la mort, devrait faire l’objet d’une évaluation en cour d’Assise et relaxé, éventuellement, après l’audition d’un collège d’experts. Et même avec cette garantie, on n’est pas sûr…
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1.Institution publique de Protection de la Jeunesse.

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