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Fadila Laanan, notre Jamel Debbouze ?

« Mais que fait la police ? » se remplace au cabinet de Fadila par « Mais que fait la culture ? ».
On en est même venu à se demander, s’il y avait un pilote dans l’avion ?
Renseignement pris, il paraît qu’il y a bien un ministre.
Juriste, évidemment (Elio adore), lui qui en a marre des parvenus, on pourrait lui demander s’il n’en a pas marre aussi des avocats ? Leur nombre devrait l’inquiéter.
Composer la direction du PS rien qu’avec des avocats, ne risque-t-il pas de verser dans le corporatisme ? Evidemment, en prévision des affaires futures, c’est commode pour lui de consulter en passant de son bureau à un autre. Encore heureux qu’ils ne soient pas tous inscrits au barreau de Mons ! Cela ferait désordre…
Jean Racine avait fait venir Petit Jean d’Amiens pour être suisse, est-ce une raison de sortir cette ministre-ci du diable Vauvert, qui se dit en plus de tempérament méditerranéen ? Face à la lourdeur placide teintée de surréalisme de nos compatriotes, est-ce une bonne formule ?
Faire carrière de juriste dans un cabinet ministériel pendant plusieurs années, puis avoir tapé le carton au CSA, vaut mieux de nos jours qu’une licence de lettres pour s’embarquer à la culture, c’est bien connu !.
On baigne dans le drame de l’interchangeabilité des rôles de la petite douzaine de ministrables dont Di Rupo dispose au gré de sa fantaisie. Son staff joue tous les rôles de la même manière, si bien que le citoyen les reconnaît à leur fausse barbe, avec l’impression d’entendre le même orphéon depuis un siècle !
Si un jour ça tourne mal au PS, il pourra se reconvertir dans l’intérim avec ses polyvalents.
Dans un pays d'une culture bourgeoise dominante, est-il possible d’en avoir une qui ne le soit pas ?
Richard Muller du MR y a représenté tout un temps « Le mariage de mademoiselle Beulemans » comme le sommet de l’art contemporain ; le PS a sorti Fadila Laanan de son exotisme révolutionnaire à défaut d’un socialisme de terrain, pour le même résultat dans l’art de l’arrière boutique libérale. Alors, pourquoi ces deux-là ne se supportent-ils pas ? Ils sont pourtant voisins d’inculture ! Evidemment, l’un est bleu et l’autre rose. Est-ce insurmontable en social-démocratie ?
«Culture is one of the two or three most complicated words in the English language» a écrit quelqu’un qui sortait de sa deuxième année d’anglais. Et il est vrai que l’on a fait tout dire au mot culture, au point qu’il doit exister autant de définitions de la culture qu’il y eut de ministres attachés à en définir le bon usage.

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Di Rupo a choisi pour notre culture en pot, la plus empotée des serres du boulevard de l’Empereur. Bah ! après tout, on ne demande pas à un ministre socialiste d’être efficace, mais d’être socialiste. Et à ce niveau, Fadila Laanan remplit parfaitement toutes les conditions et elle a beau jeu de se récrier que chez Reynders, c’est pareil pour Muller, en règle de cotisation, on n’en est pas rassurés pour autant.
En référence à l’ensemble des valeurs intellectuelles et artistiques de la Communauté française, les stratèges y ont adjoint différentes autres bricoles, comme la jeunesse. La culture, ainsi noyée dans des choses « plus sérieuses », fait dans l’utile et le concentré. A l’heure où l’on supprime les femmes d’ouvrage des ministères, l’argument à son prix..
Une inculture hallucinante ressort des interviews de Fadila Laanan. Elio qui l’a formée au titre de locomotive haut-le-pied, laisse supposer qu’à Mons, ville culturelle, on n’est pas sur une « djèye ».
Le pouvoir en interne du président du PS est très étendu. C’est lui qui fait et défait ses stars. La ministre peut se vanter d’être tombée dans l’œil du maître. Son histoire de fée commence à Anderlecht où personne ne la connaissait, parachutée après les émeutes de 1997 à la suite de la réaction des militantes maghrébines, elle s’est imposée en faisant « youyou » avec tout le monde.
Sans doute son parcours n’a pas été des plus faciles, on a reporté sur la favorite tout le ressentiment que l’on peut avoir pour le chef craint. Mais, on s’y est fait.
Dans ses interviews, parmi les réponses enfantines – nunuches pourrait-on dire – elle avoue être laïque et en-dehors des lois de la foi musulmane. Or, devant certains publics, elle se dit musulmane pratiquante !
C’est son droit d’être l’un ou l’autre, mais pas l’un et l’autre.
A moins qu’en qualité de ministre de la culture pluraliste, elle ne lance la mode du demi foulard ?
Pourquoi pas ? On en est à la demi-mesure pour la publicité à la RTBf, et comme jusqu’à présent on ne l’a jamais vue que faisant les choses à moitié…
Mercredi dernier, Richard Muller qui pour une fois a raison au sujet des coupures publicitaires dorénavant autorisées lors des films de la soirée à la RTBF, a dit à la ministre « Vous tuez le service public ». Que Richard se rassure, il l’avait déjà occis avant elle.
Muller a aussi reproché à l’administrateur de la RTBF d’avoir retourné sa veste, au moment où Richard retournait la sienne ! Il jugeait incompréhensible le comportement d’une majorité de gauche votant un décret autorisant des techniques publicitaires “dont les effets seront les plus nuisibles pour les milieux défavorisés”. Richard Muller, homme de gauche, c’est un scoop !
On se demande… et si ces deux-là, comme au football, permutaient pour six mois, histoire de voir si le club d’en face n’est pas « adaptable » aux deux ?

Commentaires

On peut être "laïque", souscrire à l'indépendance des institutions par rapport au religieux, et musulman pratiquant, chez soi et parmi ses ouailles-aïe-aïe-aïe.
Je n'y vois pas forcément de paradoxe. C'est ce que je crois, religieusement. Pas vous ?

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