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Le coup du berger à la RTBF !

Ce dimanche midi, la RTBf s’est mise échec et mat pour l’année, en un éclair !
Inutile d’annoncer tous les artistes : de l’économiste Calatay, à l’inénarrable Timmermans, en passant par Anne Demelenne, mais, qu’ont-ils fichu pendant les vacances de neige à la télé, pour nous ramener dans leur filet une si pauvre marée ?
Même sujet, même constat d’impuissance, même suivisme que les autres émissions depuis les années quatre-vingts : sujet l’économie, le tout vu de l’œil rond des citoyens « compétents » ordinairement effrayés et impuissants.
Ah ! ils ne sont pas frais les merlans ! Pourtant tous pêchés de la nuit et ramenés au falot sur le wharf du boulevard Reyers.
Un grand absent : Pascal Delwit, non pas que l’espèce soit en danger, mais les quotas de pêche de l’Europe, vous savez ce que c’est…
On aurait pu s’attendre à des prophéties, de ces moments d’illumination qui auraient permis à un Philippe Defeyt de se sortir de lui même, poussé par l’imminence d’un péril transcendant au souvenir de Copenhague.
Tout ce qu’a pu dire, le pauvre homme, c’est qu’en 2009 on comptabilisait 650.000 chômeurs et qu’en 2010 on touchera les 750.000.
C’est alors que Paul De Grauwe, professeur d'économie internationale à la KU Leuven partit à l’assaut de ce défaitiste et martela jusqu’à la fin, que toute la faute résidait dans le manque de formation de notre belle jeunesse.
Depuis la « Flandre incomprise », chef-d’œuvre de l’éminent professeur, De Grauwe est un grand incompris. D’abord la Flandre, les journalistes étrangers ne la comprennent pas parce qu'ils sont induits en erreur par leurs collègues francophones, de sorte que la Flandre « est une fois de plus la victime d'incompréhension, oui même de mauvaise foi. Comment est-ce possible ? » Et à l’heure de midi de ce dimanche de janvier, maintenant c’est au tour de l’auteur d’être incompris ! Le manque de formation, tout est là. La crise, le marasme, la fuite des entreprises en Mongolie extérieure, à Montcuq et ailleurs, tout est lié : le manque de sérieux de la jeunesse !
Tout le monde serait resté dubitatif avant de passer à autre chose, si son alter ego en langue et littérature, le dénommé Timmermans, délégué de la FEB comme on l’est du FBI, n’avait presque plus su articuler tant la nouvelle lui serrait les cordes vocales, que 60.000 emplois ne sont pas pourvus faute de titulaires !
« Vous vous rendez compte ? On leur propose des emplois et que font-ils ? Ils jouent à la pétanque ! », pensait-il, tout en n’osant pas être si direct…
Ce que miss Demelenne de la FGTB cala de son coffre de militante avant de renvoyer la balle au centre en suspectant que dans le nombre de 60.000 il devait y avoir de ces métiers de l’immonde sous payés que même un esclave grec sous l’empire romain aurait répugné de faire. Et puis, 60.000 de 750.000, cela fait quand même 690.000 travailleurs sur le carreau et qu’on continue d’asticoter et de faire passer par paquets entiers « d’actifs demandeurs » aux inactifs du CPAS.
On voyait bien sur ce plateau éclectique la porosité communicante de l’économie, aux ragots de quartier et au bourgeoisisme rentré.
Et m’envahissait le sentiment qu’il n’y a plus rien à faire et plus rien à dire à ces gens-là !

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Surtout à propos du conflit d’INBEV, brasserie qui s’apprête à descendre en flammes les quelques brasseurs qui restent en Belgique qui ont fait le renom de cette multinationale, parce que le brassage coûte moins cher ailleurs. Je regrette que personne n’ait eu la lucidité d’esprit de répliquer au délégué de la FEB qui défendait la chose, qu’à ce compte-là, il conviendrait de déménager l’ensemble de l’industrie en Chine où il serait facile de trouver de la main-d’œuvre à moins de cinq euros de l’heure. Ainsi, même lui de la FEB serait chômeur et, pour faire bon compte, tous les illustres rassemblés.
Resterait plus à Olivier Maroy qu'à nous faire un cours sur l’art de tenir des baguettes à manger du riz.
Mais à quoi bon discuter encore avec des gens aux théories et au savoir obsolètes, carrément dépassés par les événements, dans un régime qui n’a plus rien à offrir qu’à quelques individus peu intéressants !
Le capitalisme est complètement fou – jusque là tout le monde est d’accord - mais ajoute cette pseudo élite « rien ne vaut le capitalisme ». Ce qui reste à démontrer et ce qu’ils ne savent pas faire, parce que leurs lois sont fossiles et leurs visions inadaptées à une forme d’antagonisme jusque là inconnue entre le capital et les forces du travail.
Marx dépassé ? Pas sûr. Mais eux, certainement !
Une fois de plus, ce sont des pitres qui ont fait le bilan du système, au lieu d’économistes que ceux qui fréquentent l’excellente émission « C dans l’air » française connaissent avec les invités d’Yves Calvi, à côté desquels la parole de nos « lumières » semble infirme.
“To fight like a madman” dirait le sieur Timmermans, qui pourtant, ne s’est jamais trop dépensé, pour faire la leçon aux autres.
PS. / Sur RTL c’était pire ! Ils en étaient encore à saler les routes dont dépend la réussite des soldes.

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