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Olivier Maroy nous les brise menus.

Cela a chauffé dimanche à Mise au point entre Olivier Maroy, journaliste à la RTBF et Paul-Henry Gendebien, ce dernier reprochant – à juste titre – sa mise à l’écart le plus souvent de tout débat politique à la télévision nationale.
On pourrait même se demander pourquoi, dans les informations, qu’elles soient télévisées ou écrites, il n’est question que des thèses flamandes séparatistes, avec l’omniprésence de Bart De Wever où il le souhaite. ?
A croire que tous les Francophones sont confondants de patriotisme à l’ancienne !
Mieux encore ! madame Houard est la porte-drapeau unitariste quasiment officialisée, plus présente à titre personnel sur l’antenne, que les représentants des petites formations politiques !
Il n’est pas rare d’entendre Maroy déclarer qu’il a invité le président de la NV-A et que celui-ci a décliné l’invitation. A quelle politique Maroy obéit-il pour éviter Gendebien au maximum sur le plateau de controverse ? Alors que certains sont des abonnés incontournables, au point qu’on ne voit qu’eux ! Maroy aurait-il la haine de Paul-Henry ?
Etonnons-nous du complet effacement des rattachistes francophones et l’ignorance dans laquelle l’information nous laisse sur leurs propositions !
Ce n’est pas quand les Flamands nous tourneront le dos qu’il faudra s’inquiéter des alternatives possibles.
Faut-il croire que De Wever sert la cause Belgique par ses outrances et son flamingantisme, et que les Rattachistes font peur par la pertinence de leurs observations ?
Si c’est cela, depuis quand la RTBF décide-t-elle ce qui est bon ou pas bon dans ses émissions, au mépris de la pluralité d’expression ?
Il fallait voir avec quelle hargne Olivier Maroy s’est défendu de tout parti pris en coupant la fin de la prise de parole de son invité au point que – toujours en pareil cas – le téléspectateur ne comprenne plus rien aux débats.
Peut-être était-ce l’effet recherché par le journaliste qui confond dans la manière à diriger les débats, la fonction de journaliste avec celle de maître d’école qui a ses chouchous.
Bien entendu, pas un mot de cet incident dans les journaux.
Par contre, au Soir, à la Dernière Heure et à la Libre, un article complet avec photos du co-président du Parti Populaire (PP), Mischaël Modrikamen !
On ne critique Olivier Maroy que sur la manière de traiter ses invités et particulièrement Paul-Henry Gendebien ; pour ce qui concerne les sujets, l’organisation des débats et les cartons d’invitation, le Conseil d'administration, contrôlé par les quatre partis traditionnels, ne laisse pratiquement aux petites formations que quelques rares moments pour se faire entendre.
Dès lors, Maroy ne serait que le domestique impuissant de l’appareil politique prépondérant !
Le public a faim de nouveautés et de personnages neufs dans la politique belge.

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Il fallait voir comment les responsables des partis en place répliquaient aux interrogations soulevées par les représentants des petits partis, à l’exception de l’Ecolo Deleuze, très bien, très correct, pour comprendre que ces gens étaient déterminés à défendre leur position avec bec et ongle, sans pour autant dialoguer réellement sur la politique belge.
Gageure aussi de comprendre dans une seule émission quatre programmes inédits, à chaque fois plombés par le petit mot obligé d’un représentant d’un grand parti.
Comment développer réellement devant les auditeurs les programmes alternatifs qui ne sont pas toujours comme l’a dit le socialiste Flahaut, des « Y a qu’à ».
On voyait bien comme ces malheureux opposants au système devaient plier rapidement leurs programmes en quelques mots.
A quand un débat de fond sur l’accueil des courants politiques à une télévision que les citoyens paient en redevances et taxes diverses et qui n’est réservée qu’à quelques trusteurs de paroles ?
Marre de voir les mêmes à longueur d’année jongler avec les questions que nous ne nous posons plus, en tous cas pas dans les termes employés.
Il serait temps de débattre de l’avenir de ce pays autrement qu’avec la langue de bois. Il serait temps de parler de l’usurpation du pouvoir par les partis « leaders » de notre démocratie.
Enfin, qu’est-ce qui nous a fichu des experts archi conventionnels qui nous parlent de tout à commencer par l’économie, comme si la crise que nous affrontons n’était pas pour eux incompréhensible à tout point de vue.
Est-ce si difficile de faire venir d’autres experts, plus talentueux, plus érudits et avant tout plus sincères ?
Maroy joue trop sur la connerie, spécialité belge, pour ne pas en être un fameux !

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