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Guérit-on des cons ?

Il est loin d’être établi que Didier Reynders soit un con, comme du reste ses éminents collègues en stratégie politique qui s’ingénient aujourd’hui à nous faire croire qu’entre le MR, le PS et Ecolo, il y aurait des différences énormes, quand la plupart des électeurs n’y voient pas l’ombre d’une feuille de papier à cigarette.
C’est même peu probable, malgré la charrette d’ânerie que Didier Reynders et les autres, portent à notre connaissance, à croire que nos gueules sont comme des cours de ferme et qu’on peut y entrer ce qu’on veut dans la fosse à purin.
La propagande qu’on nous assène pour notre congrès du 13 est d’une connerie si déprimante qu’il est logique de la remettre en question d’une manière franche et catégorique.
Alors oui, si cette propagande est l’œuvre de Didier Reynders, on peut le dire : c’est un con ! Mais un con qui n’est pas stylite, c’est-à-dire seul sur sa colonne. Les deux autres, Di Rupo et Javaux, en sont deux fameux aussi (J’ai juré de ne plus rien dire de désobligeant d’ici le 13 sur Joëlle Milquet).
Je dirai même que c’est tout à fait légitime de le dire.
Car si Reynders n’est pas l’agent exclusif de sa publicité et le promoteur manichéen de sa légende, ça finira par se répandre dans les chaumières. Reynders est un con, parce qu’il laisse publier sur son compte des propos dont Jules César eût à rougir lui-même.
Et je ne parle pas des deux autres qui en sont au même point.
S’il est vraiment le con prétentieux que sa publicité nous fait comprendre à mots découverts comme l’empire State-Building, nous n’aurons fait que précéder de peu le sacre de la vérité.
Car, la connerie, finit toujours par se découvrir pour la simple raison que lorsqu’elle est illimitée, elle croit dur comme fer que les autres le sont davantage, ce qui est mathématiquement impossible quand on touche à l’infini.
En tout cas, dès qu’on a traité publiquement ce cumulard invétéré de con, même en conservant le doute ultime qui – selon Malebranche – plane sur toute spéculation, on se sent tout de suite beaucoup mieux.
On peut compléter cette nouvelle thérapie en y associant Javeaux et Di Rupo pour une guérison complète.
Voilà qui est dit et rend les choses plus légères.
On éprouve une impression de délivrance. Le mot con a une puissance libératrice insoupçonnée, dont il serait stupide de se priver.
Ceci dit, généralement si le mot libère, le lecteur ne s’en réjouit pas nécessairement de la même manière.
Il ne suffit pas pour certains esprits pointilleux de dire que Reynders est un con et accessoirement les deux autres, encore faut-il le prouver.

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Et c’est là que ça dérape.
On ne peut pas dire que les vingt-cinq volumes du Journal littéraire de Paul Léautaud a fait de lui un parfait con, sans le faire comprendre à travers une exégèse redoutable d’au moins le même nombre de volumes afin d’accréditer la thèse de sa connerie. C’est manifestement impossible, d’autant que j’ai choisi cet exemple parce que j’ai une prédilection particulière pour l’œuvre et que je ne crois pas une seule seconde que Paul Léautaud le fût au même titre que Didier Reynders.
Vit-on jamais chose plus délicate d’assurer le public que Reynders est un con, sans pouvoir l’étayer que par le courrier abondant que je reçois de lui ces temps derniers, au point d’engorger gravement ma boîte à lettres.
A ce titre, Javeaux le serait davantage puisqu’il déplore la déforestation d’une part, tandis que de l’autre, il concourt à l’aggraver.
De même Di Rupo avec le PS, mais pour une autre raison, celle qu’on ne peut pourfendre le système bancaire qui vire à son compte les sommes que l’Etat lui verse légalement pour alimenter son fonds de propagande.
Alors pourquoi, puisque tour à tour, Di Rupo, Javeaux et Reynders sont des cons à titre divers, privilégier seulement ce dernier ?
Disons qu’il faut toujours chercher la souche-mère si l’on veut se débarrasser d’une plante parasite.
Il semble qu’à ce titre, déjà, le bien-fondé de traiter Reynders de con paraît évident.

Commentaires

Richard, , et même si je me répète, cessez, je vous en prie, d'utiliser le si joli mot "con" comme une injure; sot, imbécile, crétin, idiot, inepte, buse, andouille, abruti et j'en oublie sans doute, vous avez le choix.

Tout compte fait, les écrits de Richard ne sont-ils pas un éloge de la (sa) (notre) connerie ?

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