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Retour de manivelle.

Décidément, l’affaire Bettencourt-Woerth sent de plus en plus mauvais. Chaque jour apporte son lot de faits.
Voilà bien le retour de manivelle de ceux qui, à l’UMP ou à la frange du pouvoir comme Michel Rocard, accusaient les détracteurs du ministre du Travail et des Pensions de « populisme », allant jusqu’à traiter certains journalistes de « fascistes ».
Or, que demandent ceux qui dans l’opposition ou dans la droite ont comme point commun l’amour de la vérité : une enquête juste et initiée par des magistrats indépendants du pouvoir.
Jusqu’à présent, en-dehors des injures et des protestations d’honnêteté télécommandées de l’Elysée et reprises par le maestro devant David Pujadas lundi dernier au 20 heures, qu’ont fait les inconditionnels du président de la république et de son ministre Woerth pour une recherche de la vérité ? Ils ont tenté dé détourner l’attention du grand public (celui qui compte pour les élections de 2012) en méprisant ceux qui veulent comprendre par l’amour qu’ils ont de la République !.
Et ce sont ces gens-là que la droite traite de populistes, allant jusqu’à leur mettre sur la conscience, les progrès du Front National !
Sarkozy fait retomber les Français dans les bas-fonds de la Troisième République, rewritant les camelots du roi et la haine de la gauche, dans un hymne à l’honnêteté bafouée sur la simple déclaration d’innocence d’une IGF dont c’était la seule conclusion possible, repoussant tout le faisceau de faits d’où pourrait s’établir des preuves accablantes !.
Le Club Droits, Justice et Sécurité (association de magistrats et d’hommes de loi) lance un appel en ce 14 juillet pour une justice indépendante et impartiale, à propos des affaires Bettencourt-Woerth, dont voici la teneur :
« Les affaires Bettencourt minent la vie politique française depuis plus de trois semaines. Elles donnent en spectacle une justice aux antipodes des principes directeurs du procès pénal et des exigences du droit européen récemment rappelées par la Cour européenne des droits de l'homme dans ses arrêts «Medvedyev».
« Le procureur de la République de Nanterre comme le procureur général de Versailles, du fait de leur lien direct et statutaire avec le pouvoir exécutif, ne peuvent présenter aucune garantie d'impartialité.
« Quant à la procédure d'enquête préliminaire privilégiée par le pouvoir dans ce dossier, elle est secrète et non contradictoire.
« Il est urgent qu'une instruction soit ouverte et qu'elle soit confiée à un collège de juges indépendants respectant les règles du procès équitable, notamment la présomption d'innocence, le principe du contradictoire et les droits de la défense.
« Le discrédit jeté sur notre justice ne doit plus durer. »
Chacun peut consulter le site « Club Droits, Justice et Sécurité » et signer sur Internet l’appel, afin de marquer son accord sur les propos tenus.
Ce qui se passe en France est d’une gravité exceptionnelle.
En contresignant des malversations possibles, des atteintes à la loi et les promiscuités douteuses avec les détenteurs des fortunes en France, c’est-à-dire en cautionnant Woerth et en le blanchissant avant toute enquête et en préalable, le pouvoir ne peut plus reculer et dire qu’il s’est trompé sur son ministre.

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Cela revient à dire que l’UMP et ses apparentés feront tout avec le gouvernement et le président de la république pour empêcher la justice de faire son travail.
Les semaines qui vont venir, même si elles tombent mal en période estivale, seront capitales pour la confiance qu’il faut encore placer dans la République, au moins dans ceux qui la représentent actuellement.

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