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Nos illustres au tire-fesse.

Leterme en a de bonnes " Les nouvelles élections ne résoudront rien, elles feront courir de grands risques aux citoyens ! " Ah bon ! Lesquels ? On peut se demander si nos hommes politiques n’en courront pas davantage ? En effet, une impuissance pareille (impuissanté aurait dit Daerden), c’est toute la légitimité d’un système à la con qui tombe par terre.
Ce qu’on ne sait pas, c’est ce qui se passerait si la situation actuelle n’évoluait pas et qu’on exclurait de nouvelles élections. On aurait droit à du provisoire définitif jusqu’à la fin de la législature avec un Leterme premier ministre sans l’être ! Il classerait les affaires non classées dans une sorte d’aide-mémoire des archives nationales. Evidemment, ce n’est pas courant… De temps à autre, lors de l’avènement d’un parti du genre de la N-VA, on sortirait un classé des non-classés, en guise de bonne volonté.
Leterme était sur le plateau de la VRT pour une émission du dimanche midi, un peu comme les deux nôtres. Ses propos entre guillemets sont ceux que rapporte le Journal Le Soir.
Les élections ne vont rien résoudre, pleurnicha-t-il encore. « Elles comportent des risques pour l’homme de la rue dont le bien-être, la monnaie et l’avenir seront en jeu » à croire que Leterme a mis son argent en Suisse en parlant de l’homme de la rue sans invoquer la situation de ses pareils. Tout le monde n’est pas parti à la retraite avec le foin des bottes de José Happart, ni ne perçoit les émoluments de premier ministre sans l’être tout à fait.
Justement, la RTBF fêtait le grand retour du sphinx : José Happart, toujours aussi inaudible, mâchant ses mots, parlant de cent-z-avis différents, se reprenant, trébuchant sur des expressions… la honte ! Les Flamands sur le plateau s’exprimaient en français bien mieux que lui ! Seul Maingain glosait de belle manière, pour dire, il est vrai, une leçon qu’il a apprise il y a bien longtemps et qu’il nous ressert comme Podalydès les tirades de Harpagon, le Bruxellois, c’était dimanche en matinée.

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Pour le reste, avec le même panier de crabes que les autres semaines sur le sempiternel sujet de la crise politique, on n’a rien appris de bien nouveau, sinon que le sphinx qui avait prédit un gouvernement pour Noël, s’est complètement gouré.
Van Rompuy a rompu une lance contre le MR. Depuis qu’il rompt des lances, le frère cadet de l’autre ne se situe plus très bien sur l’échiquier flamand, avec son pendant de la N-VA, ils faisaient la paire de fous pour une partie d’échec à la belge, où tout le monde est mat.
Ce qui est marrant, c’est que Vande Lanotte réussit de concentrer sur un feuillet et demi six mois de pourparlers de sept partis ! Il doit avoir une nano-écriture !
Les Sept lui ont déjà remis une liste de contrepropositions, si bien que la note « définitive » du conciliateur pourrait n’être qu’une note parmi les notes dans un concerto dirigé par un chef qui n’en compte que des fausses.
On a revu Herman De Croo, sorti de sa maladie, mais pas sorti de sa paternité d’Alexander, dont on ne dira jamais assez la responsabilité dans le désastre actuel.
Si le vieux De Croo pense qu’il n’y a que le CD&V qui soit obnubilé par les élections de 2012, il se trompe. Vous avez déjà vu quelqu’un à contrat déterminé n’être pas inquiet pour le renouvellement de celui-ci ? Nos illustres en sont tous là pour 2012.
La question qu’on n’a pas posée à Eric Defoort, membre de la N-VA et ami de Bart, c’est la date à laquelle il préfère qu’on avance les élections ou qu’on en finisse avec les tractations de la signature d’un accord ? Ça ferait gagner du temps à tout le monde.
L’idée d’un gouvernement d’urgence souhaitée par Di Rupo et Onkelinx, indépendamment de toute élection, un peu comme si sous l’Occupation, les ministres belges réfugiés, à Londres avaient formé un vrai gouvernement renouvelable par acclamation, ce mirage supplémentaire du meilleur citoyen montois après son plan B a été rejeté par le CD&V et la N-VA.
Bref, on n’est pas sorti de l’auberge.
Heureusement que nos initiateurs de ces rendez-vous dominicaux sont fatigués, comme le public, et ces messieurs de pouvoir. Ils attendent que les aéroports ouvrent à nouveau pour courir d’autres risques de fractures, sur les pistes des sports d’hiver.
On les comprend.

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