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Le jeu des Sep familles.

La variante du jeu belge des Sept familles se pratique exclusivement autour d’une table ronde, afin qu’aucun joueur ne soit placé à un bout.
Pour que la partie commence, il est impératif que les joueurs soient réunis autour d’une même table. C’est peut-être idiot de le préciser : il faut comprendre que certains voulaient jouer autour d’une table ronde, mais pas tous les joueurs à la fois et pas la même table !
Le but du jeu est de regrouper les Sept familles en deux parts inégales !
Les parties sont sans limite de temps. Elles peuvent donc être extrêmement longues. On cite une partie commencée en juin 2010, qui n’est pas encore terminée fin janvier 2011.
Un joueur, nommé conciliateur, bat les cartes, les fait couper et en distribue selon les variantes, de 6 à 8 cartes à chaque joueur, une à une, en commençant par la droite. Le reste constitue la pioche. Le conciliateur distribue une ou deux cartes supplémentaires aux joueurs placés à sa droite qui sont majoritaires, ou à gauche quand c’est le cas, quoique cela ne soit jamais arrivé.
On peut changer 3 fois de conciliateur en cours de partie. Il suffit de piocher le roi de carreau. Alors le conciliateur devient le médiateur. Il n’a aucun gain de plus, mais il a l’estime des autres joueurs.
Dans le jeu classique, c’est le voisin de gauche du conciliateur qui parle le premier. Dans la variante belge, c’est celui de droite. Ceux de gauche ne sont demandeurs de rien.
Après avoir constaté qu’il possède au moins une carte d’une famille, il cherche à la compléter.
Par exemple, il cherche la famille Brusselman. Il s’adresse aux joueurs de gauche et si l’un d’entre eux la possède, celui-ci est obligé de la lui donner. S’il refuse, il y a obstruction, comme au rugby et il est pénalisé.
Trois obstructions et le joueur est éliminé.
Tant que le joueur qui a la main obtient la carte qu’il souhaite, il la conserve. Par exemple, après Brusselman, il demande à la gauche la famille Voeren ou Geen-Faciliteit, et ainsi de suite.
S'il n'obtient pas la carte demandée, il prend une carte dans la pioche et c'est au tour du joueur à gauche du médiateur de jouer. C’est la même règle pour le camp de droite, sauf que le joueur de droite n’est pas pénalisé, s’il refuse de céder la carte.

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Dès qu’un joueur réunit une famille, il la pose devant lui. Mais la partie n’est pas finie pour autant ; car, un joueur peut toujours contester la famille déposée, s’il a un joker dans son jeu ou s’il est tout simplement à droite du conciliateur. Il peut même arriver qu’un joueur qui a déposé une famille, qui est placé à droite du médiateur peut contester sa propre famille, dans ce cas précis, il suffit de déposer des amendements à ses propres amendements.
Le gagnant est celui qui parvient à réunir Brusselman, Herman-ville et Voeren. Il crie BHV et la partie s’arrête.
On compte alors les points. En général c’est celui qui a crié BHV qui en a le plus, puisque ces trois familles comptent à elles seules les 3/5 du total.
Dans la partie qui a débuté l’année dernière, une équipe a un joueur célèbre pour s’être produit à la VRT.
Pour éviter les discussions d’arbitrage, il peut être fait appel au roi de carreau. Mais, on peut s’en passer.
D’importantes sommes d’argent sont souvent misées sur les joueurs. Elles sont conservées à titre de garantie à l’agence de notation Moody’s, qui s’est spécialisée dans ce genre de transaction.
La partie dont il est question ici et qui est loin d’être terminée est entrée dans le Guinness des Records.

Commentaires

Pas mal, très didactique, mais le propriétaire du bateau va provoquer un tsunami lorsqu'il rentrera dans son bureau...un cas de divorce , c'est sûr.

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